Le seul problème qui reste—et il est de taille—c'est que les nidaïstes ne veulent plus de HCE et que celui-ci ne veut plus, au sein de Nida, que ses inconditionnels. Soit un congrès taillé sur mesure Malgré tout ce qui se passe et qui s'est passé au sein et autour de Nida Tounès, une seule certitude habite son directeur exécutif et à la fois son président Hafedh Caïd Essebsi c'est la tenue d'une grande réunion- qu'on s'appliquera à désigner comme congrès électif le samedi 6 avril 2019 à Monastir. Certains affirmant même qu'on arrivera à convaincre Ridha Charfeddine à revenir sur sa décision de quitter à la fois le parti, le Parlement et la présidence de la commission préparatoire du congrès. Ce qui est en contradiction avec la conférence de presse organisée vendredi par la direction officielle de Nida Tounès durant laquelle Sofien Toubel a annoncé que le parti avait remplacé Ridha Charfeddine par Samira Belkadhi qui s'attellera à organiser le congrès avec certains membres de l'ancienne commission sans toutefois en préciser ni les noms ni le nombre. Lors de cette conférence de presse, Abedelaziz Koti a appelé le groupe nidaïste de «Lam Echamel», dirigé par Ridha Bel Hadj et Mondher Bel hadj Ali, à rejoindre ce «congrès», au même moment où le président du parti Ennahdha affirme son attachement au consensus général établi avec Nida Tounès et appelle le président de la République à renouer avec le Chef du gouvernement Youssef Chahed se montrant ainsi, au sein de toute la classe politique, le plus attaché au maintien de Nida Tounès et au rétablissement de son unité. Le seul problème qui reste et il est de taille c'est que les nidaïstes ne veulent plus de HCE et que celui-ci ne veut plus, au sein de Nida, que ses inconditionnels. Soit un congrès taillé sur mesure. Ce, alors, qu'en sa qualité de président d'honneur, BCE oppose une fin de non recevoir à toutes les initiatives ayant réclamé son intervention personnelle pour mettre à l'écart son propre fils. Faut-il rappeler que le chef de l'Etat avait posé deux conditions à un éventuel renouvellement de sa candidature à la présidentielle: d'une part la tenue d'un véritable congrès électif démocratique de son parti et, d'autre part, que ce congrès sollicite sa candidature au nom du parti. Deux conditions qui ne semblent pas pouvoir se réaliser de sitôt. Reste la peu probable suggestion introduite en filigrane par Rached Ghannouchi, celle d'une réconciliation générale de l'ensemble de Nida Tounés historique entre les Caïed Essebsi père et fils, d'une part, et Youssef Chahed, de l'autre, en sa qualité de chef du gouvernement. Mais n'est-ce pas trop rêver ?