Les produits tunisiens dans le secteur industriel, notamment, ont atteint une valeur ajoutée et une conformité aux standards de qualité internationaux (comme l'ISO 9001 et 14001), ce qui leur permet de préserver leur positionnement dans les marchés traditionnels et de conquérir de nouveaux marchés avec plus d'agressivité. Il s'agit donc, au cours de la prochaine période, d'exporter davantage et de renforcer l'intégration des produits tunisiens dans les circuits de distribution internationale. D'où, l'importance de la révision de la loi relative au commrce extérieur dans le sens d'une supression des autorisations préalables pour les produits à l'écart de la libéralisation de l'importation. Il s'agit aussi de simplifier davantage les procédures du commerce extérieur et de diminuer le coût des transactions. Les exportateurs auront à leur disposition des services logistiques efficients et vont bénéficier d'une baisse des droits douaniers (déjà appliquée pour plusieurs produits). Utilisation du système de la liasse électronique Un autre avantage préférentiel pour les exportateurs consiste à raccourcir les délais d'attente des produits semi-finis ou des matières destinées à l'industrie (avant l'exportation) dans les ports. L'objectif étant d'atteindre un délai de 3 jours d'attente seulement à la fin de 2013. Parallèlement, les transactions électroniques seront encouragées davantage en connectant les entreprises et les ministères concernés au contrôle technique et le réseau de commerce tunisien. Un autre avantage à mettre en exergue et non des moindres concerne la généralisation de l'utilisation du système de la liasse électronique. Evidemment, la compétitivité des produits tunisiens sera constamment améliorée en optant davantage dans le domaine du transport au système électronique des données qui doit être complémentaire aux autres mécanismes mis en place. Dans ce cadre, la signature électronique sera généralisée en vue de réduire les délais des procédures pré-douanières tout en consolidant le nouveau dispositif visant une augmentation du taux des déclarations douanières concernant les importations. A la faveur de toutes ces dispositions, les exportations devraient connaître au cours de l'étape à venir un saut qualitatif et quantitatif d'autant plus que les entreprises vont continuer à bénéficier de l'appui et du soutien afin de pénétrer dans des marchés extérieurs et pouvoir investir dans des secteurs stratégiques et prometteurs. Ainsi, l'exécution du 2e programme de promotion des exportations sera d'un grand apport grâce à une gestion rationnelle du Fonds d'accès aux marchés extérieurs (Famex). Il s'agit de soutenir et d'accompagner 150 entreprises pour qu'elles réalisent leurs plans d'exportation à la fin de cette année. Le 3e programme exécuté en collaboration avec la Banque mondiale devrait permettre à 1.000 entreprises (dont la moitié relève du secteur des services) et 80 structures professionnelles de bénéficier des prestations de ce fonds de 2011 à 2014. Ce programme va permettre, entre autres, d'adapter les produits tunisiens aux exigences des marchés extérieurs tout en diversifiant les marchés et de pénétrer dans de nouveaux points de vente. D'une façon générale, la base d'exportation sera diversifiée davantage avec une augmentation de la part des services dans les exportations. La mise à niveau de ce secteur devrait améliorer le rendement des entreprises et de hisser vers le haut la gestion de la qualité. Cela constitue un atout pour conquérir de nouveaux marchés intéressés par les services tunisiens. Les opérations de marketing et la participation aux foires et salons spécialisés dans le secteur des services seront multipliées dans les pays ciblés. Par ailleurs, l'installation des bases à participation tunisienne à l'étranger sera favorisée pour permettre une meilleure commercialisation des produits tunisiens. Les capacités des structures d'appui seront aussi renforcées dans le domaine de l'identification des marchés prometteurs. Le rendement des représentations commerciales tunsiennes à l'étranger sera, de ce fait, amélioré en recourant à des consultants et des experts indépendants qui doivent opérer dans les régions et sites non couverts par le réseau des représentations commerciales. Leur mission essentielle consiste à identifier les marchés qui présentent des opportunités pour écouler les produits tunisiens. Les zones de libre-échange avec les pays frères et amis seront multipliées à la faveur de l'application des accords conclus, dont l'accord de la zone de libre-échange maghrébine. Le souci est également de renforcer la présence tunisienne sur les marchés africains et arabes.