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Pour nos racines et pour nos rameaux
1er mars 2010 - Première journée de la langue arabe
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 03 - 2010


Pourquoi une journée de la langue arabe et quel sens lui donner ? Y a-t-il péril en la demeure pour prendre une telle décision et sommes-nous capables d'y faire face ? Questions que toute personne dont la langue maternelle est l'arabe est en droit de se poser. Confrontée à plusieurs défis, la langue arabe que tous les pays arabes dont la Tunisie, célèbrent aujourd'hui pour la première fois, est considérée pourtant comme l'une des plus riches, les plus expressives et les plus souples des langues encore vivantes. Une langue couramment pratiquée par plus de 300 millions d'individus et, de ce fait, classée sixième dans le monde, jouissant en plus du statut de langue officielle au sein du système des Nations unies. Défis et non des moindres, nous citerons d'emblée l'inquiétant fléau de l'analphabétisme qui ronge les pays arabes à des niveaux plus ou moins élevés : 30% est le taux de cette tare. Soit un peu plus de 90 millions de personnes dont les deux tiers sont de sexe féminin et trois quarts âgés de 15 à 45 ans. Taux qui place les pays arabes à la tête des régions souffrant encore de ce problème. La Tunisie, quant à elle, a énormément fait afin d'éradiquer ce fléau faisant tomber ce taux à 11% seulement. Il faudrait ajouter à cela des dialectes livrés à eux-mêmes, c'est-à-dire évoluant d'une manière sauvage en assimilant termes et expressions étrangères au gré des circonstances. Ce qui participe d'une manière inquiétante à creuser l'écart entre chacune d'elles et l'arabe classique d'une part et entre elles, de l'autre. A côté de l'illettrisme, les pays arabes souffrent d'un déficit flagrant de lecture. 6 minutes par an et par individu en moyenne, alors qu'en Occident, la moyenne est de 12.000 minutes. Idem pour la production livresque, se situant aux alentours de 1.650 livres par an, alors que le chiffre atteint les 85.000 dans les pays occidentaux. Les pays arabes sont également confrontés à l'arabisation des sciences et technologies qui, selon plusieurs études, sont des connaissances plus accessibles dans les langues maternelles. A côté de cela, nous relèverons le problème de l'unification de la terminologie savante qui varie d'un pays à l'autre. Insignifiante sur Internet, la langue arabe souffre aussi de l'utilisation de l'alphabet latin pour la création des noms de domaines. Problème qui, heureusement, ne va pas durer, puisqu'une solution a été récemment envisagée pour y remédier. Conscients de tous ces problèmes et de bien d'autres, les Chefs d'Etat arabes ont ainsi pris la décision, lors de la session du Sommet arabe (mars 2008), de lancer «le projet de promotion de la langue arabe vers la société du savoir» avec pour principe premier : la consolidation du «rôle de la langue arabe dans la préservation de l'identité arabe». Bastion de la langue arabe depuis des centenaires, pays du grand linguiste et lexicologue Ibn Mandhour, auteur du fameux dictionnaire encyclopédique «Licénoul aârab» (La langue des Arabes), la Tunisie a toujours lutté pour préserver cet important pilier de son identité tout en étant perméable aux autres langues dans un esprit d'ouverture et d'échange. Depuis les réformistes et réformateurs et jusqu'à nos jours en passant par la période de la lutte nationale contre l'occupation française, puis par les premières années de l'indépendance, la préservation de la langue arabe a été au centre des préoccupations de notre peuple et de ses élites. Inscrite dans la Constitution, promulguée le 1er juin 1959, la langue arabe a été consacrée langue officielle et a bénéficié depuis d'un intérêt soutenu. Mais c'est depuis le Changement du 7-Novembre que la langue arabe jouit du statut qui lui sied. Le Président Ben Ali a, en effet, été clair dès le début. Arabisation de l'administration, poursuite sereine de l'arabisation de l'enseignement, promotion de la langue arabe au niveau des médias et réaffirmation de son statut de composante essentielle de notre identité nationale par le Pacte national (7 novembre 1988). Se faisant un devoir de s'exprimer exclusivement en arabe pour ses discours à l'occasion de rencontres et événements internationaux, le Chef de l'Etat a su ainsi donner l'exemple et montrer le chemin. Son rappel à l'ordre à l'encontre des médias, surtout audiovisuel, pour l'utilisation de la langue arabe ou quand il le faut, un dialecte tunisien sain, lancé dans son discours, le 7 novembre 2008, à l'occasion du XXIe anniversaire du Changement, a été salué partout en Tunisie comme dans le Monde arabe. La célébration de la Journée de la langue arabe sera donc une occasion supplémentaire pour la Tunisie afin de participer activement au renouveau et donner encore une fois l'exemple de son engagement pour son identité nationale.

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