• Les industries chimiques ont enregistré une progression record de 143,2% • Les investissements des dix premiers mois de cette année ont créé 70.807 postes d'emploi Après la crise économique qui a secoué le monde entier et qui n'a épargné aucun secteur et une année 2009 relativement difficile, surtout pour les activités manufacturières, le tissu industriel national a retrouvé un rythme de croissance positif et soutenu, comparable à celui de l'avant-crise. En effet, d'après les dernières statistiques du bulletin Conjoncture du mois d'octobre 2010, de l'Agence de promotion de l'industrie et de l'innovation (Apii), les investissements dans le secteur ont atteint, lors des dix premiers mois de 2010, un volume de 2.629,9MD, contre 2.447,1MD pour la même période de 2009, soit une progression de 7,5%. Ces résultats ont aidé au lancement de 3.133 projets qui permettront la création de 70.807 postes d'emploi. Le mérite de cette performance revient certainement au bon comportement de certains secteurs. En effet, avec une progression record de 143,2%, le secteur des industries chimiques se place en tête du classement. Les investissements dans ce secteur ont atteint, jusqu'au mois d'octobre 2010, 725,6 MD. Ce résultat est dû principalement à l'extension d'une unité totalement exportatrice de fabrication du triple super phosphate pour un montant de 450MD. La deuxième performance a été enregistrée par le secteur des industries diverses. Durant les dix premiers mois de 2010, le secteur a affiché une évolution significative de 56,8%, par rapport à la même période de 2009. Ainsi, les investissements déclarés ont passé de 209,1MD à 327,8MD. Le mérite de cette dynamique revient au développement des partenariats avec les investisseurs étrangers. A cet égard, deux projets de taille, à participation étrangère et totalement exportateurs, confirment ce constat. Le premier consiste en la création d'une unité de recyclage et de valorisation de déchets, pour un montant de 22,4MD, et le deuxième est une unité de fabrication de préforme en PET, pour un coût de 19,9MD. Le secteur du textile-habillement, pour sa part, a réaffirmé sa relance constatée depuis le début de l'année. En effet, l'évolution de 53.1% des investissements dans le secteur, durant les premiers mois de 2010 par rapport à la même période de 2009, démontre sa bonne santé, voire les perspectives favorables pour les professionnels du secteur. Durant cette année, plusieurs projets d'envergure ont vu le jour dont les plus importants sont l'unité de fabrication d'ouate de cellulose pour un montant de 31,5MD et de deux unités de confection, avec des capitaux étrangers, totalement exportatrices, pour une enveloppe de 35,5MD. De son côté, le secteur des industries mécaniques et électriques a continué d'afficher de belles performances. D'ailleurs les investissements dans l'IME ont atteint un volume de 506,1MD, au terme des dix premiers mois de 2010, contre 438,6MD durant la même période de l'année dernière, soit une hausse de 15,4%. Il convient de rappeler que la Tunisie continue d'attirer les investisseurs étrangers, particulièrement les firmes internationales opérantes dans ce secteur. On apprend que deux projets à participation étrangère sont déjà déclarés au guichet unique de l'APII. L'un pour la fabrication de cartes et de boîtiers électroniques pour un montant de 45MD, et l'autre pour la fabrication de faisceaux électriques pour autos pour un coût de 35 MD. Par ailleurs, une légère progression de 2,3% a été affichée du côté des investissements du secteur des industries du cuir et de la chaussure. Cette évolution, bien que limitée, est due, en large partie, aux investissements directs étrangers. Deux grands projets ont été retenus. Il s'agit d'une unité de fabrication des chaussures pour un montant de 4,1MD et une autre pour la fabrication des gaines en cuir pour une enveloppe de 4,5MD. Toutefois, d'autres secteurs ont enregistré des baisses dans le volume des investissements. La plus grande régression a concerné le secteur des industries des matériaux de construction, de la céramique et du verre (IMCCV), qui s'élève à 62,2%. De même, les industries agroalimentaires ont enregistré un fléchissement de 9,4%.