Dans un monde où les débordements dépassent souvent l'esprit de rationalité, voire de modération, on a de plus en plus l'impression que le système est devenu plus important que la stratégie. Le football est devenu un produit de consommation avant tout, loin des idées, des réflexions et des stratégies de travail. Résultat : les intrus "prolifèrent"et toute une population nouvelle est venue s'y greffer... Il y a trop de monde autour du foot sans qu'il ait pour autant l'efficacité requise. Depuis quelques années, tout a changé. Argent, ultra-médiatisation, ultra-popularité du foot. Il y a beaucoup plus de passion et de pression à gérer, mais aussi d'enjeu et d'intérêt. Dans un souci plus que jamais affirmé, il serait aujourd'hui indispensable de mettre au clair et d'initier une réflexion autour du pouvoir réel de ceux qui tiennent à ce qu'ils aient un rôle et une responsabilité dans le paysage sportif, sur tout ce qui touche aux transferts de près ou de loin au foot. Comment en assurer la cohérence ? Comment en garantir l'efficacité? Comment fédérer les énergies ? Comment centrer les enjeux et les intérêts de sorte à réduire leur pouvoir d'influence parfois sur le devenir des clubs et de la sélection? Comment promouvoir l'image qu'ils portent et l'enraciner dans les médias et dans le public? Autant de questions qui pourraient se situer dans une problématique plus générale : celle des tendances et des hommes, ou comment établir les contours des priorités des uns et des autres et montrer que les forces vives sont prêtes à relever les grands défis de redressement. Plus que les hommes, c'est l'ensemble d'un système, fait de polémiques, qui est aujourd'hui inadapté à l'évolution de la relation qui devrait unir les différentes parties prenantes. On aurait assurément besoin de solutions adaptées pour renforcer la crédibilité de tous... Au départ, le football n'était qu'un simple loisir, un moyen de divertir et de rassembler les hommes. Il ne représentait pas l'activité professionnelle qu'il est devenu au fil des dernières décennies. S'il a toujours été un sport populaire, il draine aujourd'hui de nombreux intérêts et déborde très largement du seul cadre du terrain. Toute une population nouvelle est venue se greffer à lui. Logiquement, les joueurs en sont les premiers bénéficiaires. Mais trop de personnes extérieures au football rôdent autour du milieu pour leur unique profit. Sur fond d'interventions et d'interpellations de tous genres, le football serait ainsi victime de pratiques qui tendent à s'uniformiser. Dans un monde où les débordements dépassent souvent l'esprit de rationalité, voire de modération, on a de plus en plus l'impression que le système est devenu plus important que la stratégie. Il faut dire que les excès que l'on ne cesse de déplorer sont dus à l'extrême exposition du football. Il y a justement trop d'intervenants. A force de vouloir trop en profiter, on lui a fait perdre une grande part de son charme et sa raison d'être risque d'être conditionnée...