La bande à Lechantre est à mi-chemin d'une quatrième consécration en coupe de la CAF. Elle devra le prouver à Sfax En parvenant dimanche à tenir en respect son adversaire en finale aller de la coupe de la CAF, sur le terrain de ce dernier, le CSS a franchi assurément un pas important dans sa quête du titre. La prudence doit être encore de mise, en vue de se prémunir contre toute désagréable surprise au cours du match retour qui aura lieu samedi prochain au stade Taïeb-M'hiri. Comme quoi, il n'y a pas lieu de pavoiser ou de croire que le sort du titre est déjà tranché. On peut même dire que le plus dur reste à faire au cours du dernier rond de cette finale, eu égard à la valeur d'un adversaire qui n'a plus rien à perdre, après avoir raté l'opportunité d'assurer un avantage substantiel en match aller sur son terrain. Ce sera assurément une explication riche en couleurs et en suspense. Mais l'avantage du terrain et du public pourrait cette fois constituer un facteur important dans le verdict final pour le CSS. Lechantre, en technicien averti, a souligné en fin de match qu'il reste 50% à faire pour espérer remporter le titre, vu que cette équipe marocaine vient de gagner la coupe du Trône et qu'elle est actuellement classée troisième en championnat, avec un match en retard. Elle a aussi réussi de bons résultats contre les trois grosses cylindrées du football marocain, le WAC, les FAR et le Raja : «Donc, c'est une équipe qu'il faut prendre très au sérieux. Elle a des protentialités offensives sérieuses. Et puis, elle est constituée d'anciens et de jeunes qui forment un amalgame, alliant expérience et ambition», a-t-il souligné à l'issue de la confrontation de dimanche dernier. Un match fermé Concernant ses impressions sur ce match, l'entraîneur sfaxien a précisé que le résultat est satisfaisant, mais pas la manière : «On aurait espéré voir l'équipe plus offensive. Mais, à mon avis, 50% du travail a été fait. C'était un match fermé. Le FUS n'a pas non plus cherché à attaquer, ce qui a compliqué l'évolution des mouvements collectifs». Et d'ajouter : «Le rendement du CSS au cours de la première période n'était pas au niveau escompté. Les joueurs étaient crispés. Et puis, il y a deux où trois d'entre eux qui ont manqué de combativité. Ce n'est qu'en deuxième mi-temps, que l'ensemble a joué avec beaucoup plus de percussion, en appliquant le pressing et en se portant beaucoup plus en avant». Difficile à gérer De son côté, l'entraîneur du FUS, Houcine Amouta, a fait part de sa satisfaction quant au résultat de cette rencontre, disputée selon lui dans des conditions peu appropriées : «Cette finale s'est jouée juste après trois jours de celle de la coupe du trône. Les joueurs étaient épuisés physiquement, ce qui a hypothéqué leurs chances de faire le break. La rencontre en elle-même était du reste difficile à gérer. Nous avons réussi à faire le jeu en première mi-temps. Mais au cours de la seconde, nous avons eu du mal à soutenir le même rythme, d'autant que l'adversaire s'est nettement repris pour venir nous menacer de plus près. En somme, le nul est satisfaisant, en attendant le match retour à Sfax, où on aura à défendre nos chances dans cette épreuve, et pourquoi pas ramener le trophée…», a-t-il enchaîné. Dans l'expectative C'est donc sur un résultat mi-figue mi-raisin, un résultat piège en quelque sorte, que cette première manche de la finale s'est achevée. De part et d'autre, on demeure convaincu que rien n'est encore joué. Les deux équipes avaient par ailleurs réussi des performanes au cours de cette épreuve pour atteindre le haut du palier même en dehors de leurs bases. A qui reviendra le dernier mot cette fois? Certainement à l'équipe la plus audacieuse et la mieux organisée. Mais une chose est sûre, c'est que le spectacle sera cette fois garanti, puisque les deux équipes vont jouer pour gagner. Et puis, ne dit-on pas que la chance ne sourit qu'aux audacieux?