Le groupement pour le développement de la pêche à Djerba Ajim a entrepris une expérience réussie en matière de protection des ressources halieutiques contre la pêche anarchique, notamment le chalutage. Cette expérience a consisté en la fabrication et la pose de 380 récifs artificiels, d'une tonne l'unité, à une profondeur de 6 à 11 mètres. Une première tranche de 100 récifs a été installée en janvier 2008, suivie d'une deuxième en mai 2009 et le reste en août 2010. Ce barrage artificiel a favorisé le retour de plusieurs espèces de poisson et l'amélioration de la production, outre l'émergence de nouvelles méthodes de pêche peu coûteuses et respectueuses de l'équilibre de l'écosystème marin, dont la pêche à la ligne. Ces résultats ont été rendus possibles grâce à l'implication des pêcheurs qui se sont mobilisés pour faire don d'un poisson par jour durant une année et rassembler un fonds de 16 mille dinars permettant de fabriquer 120 récifs et de lancer le projet. Cette initiative a reçu des encouragements à l'échelle nationale et internationale à travers, notamment, l'Organisation des Nations unies qui a aidé à la réussite de l'opération.