Dans la logique des choses, un nul vierge à l'extérieur est toujours un résultat positif, mais est-ce vraiment un avantage? Par le passé, ce score a parfois joué de mauvais tours à nos représentants. Pour preuve, la finale de la Ligue des champions de 1999 qui a vu l'EST perdre aux tirs au but face au Raja après avoir fait 0-0 à Casablanca. La demi-finale de la même compétition en 2001 entre l'EST et Al Ahly (0-0 au Caire, 1-1 à Tunis) ou encore la finale de la CAF 2008 où l'Etoile avait cru faire le plus dur en faisant 0-0 à Sfax, mais qui s'est fait surprendre à Sousse (2-2). Le CSS, auteur d'un parcours de combattant dans des finales continentales (il n'a jamais perdu une finale à l'extérieur), doit faire preuve de méfiance dans ce genre de derby maghrébin souvent indécis et imprévisible. Rien n'est encore joué par conséquent. Lechantre et ses joueurs seront sûrement sur leurs gardes. Ne dit-on pas qu'il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué? Cependant, un point positif pour le CSS, celui de ne pas perdre les pédales en finale de la coupe de la CAF. Les Sfaxiens vont aborder leur cinquième finale et en cas de victoire, ils seront les recordmen de l'épreuve avec quatre titres au palmarès. Il faut donc y croire plus que jamais. Et puis, devant leur public et sur leurs terres, Zaïem, Gharbi, Ogba et Khalloufi n'auront pas le droit de rater l'occasion d'entrer dans l'histoire des coupes continentales.