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Consolider les acquis et bien préparer l'avenir Examen des projets de budget des Ministères de l'Industrie et de la Technologie et du Commerce et de l'Artisanat
La Chambre des Députés a poursuivit hier au Palais du Bardo les débats sur le projet de budget de l'Etat pour l'année 2011. La séance matinale a été réservée au ministère de l'Industrie et de la Technologie et au ministère du Commerce et de l'Artisanat. Au cours du débat, les députés ont concentré la majorité de leurs interventions sur le commerce intérieur et international et ont évoqué des questions relatives à la maîtrise de l'inflation, les circuits de distribution, l'avenir du petit commerce face à la grande distribution, le commerce parallèle et la contrefaçon. Concernant les échanges extérieurs, ils ont abordé des questions ayant trait à l'avenir du secteur des services et à la coopération internationale, aussi bien bilatérale que multilatérale. M. Sahbi Soltani (RCD) a ouvert les débats pour mettre en valeur les efforts de l'Etat en matière de développement régional, notamment dans le domaine des infrastructures de base, vecteur important dans le développement de l'économie nationale. Il s'est enquis de l'avenir de l'autoroute Oued Zergua-Boussalem qui sera un axe important dans la consolidation de l'investissement dans la région. Mme Ikram Makni (RCD) s'est interrogée sur le nouveau concept des «plateformes commerciales», leurs vocations, leurs objectifs et leurs principaux rôles. Elle a également mis l'accent sur l'importance du commerce de solidarité en faveur des couches sociales les plus défavorisées, et qui doit être encouragé au sein des foires et salons commerciaux. Mme Makni s'est interrogée sur la date de l'avènement des hypermarchés dans les villes intérieures, notamment Sousse et Sfax. M. Abdellatif Zayani (RCD) a, quant à lui, parlé de l'importance du commerce avec les pays africains, un commerce qui reste entravé par les mauvaises liaisons aériennes et maritimes, alors que l'Afrique reste un marché prometteur peu exploité par la Tunisie. M. Mohamed Sahbi Bouderbala (MDS) a mis en cause les excès de l'importation qui se tourne de plus en plus vers des produits qu'il a jugé peu utiles au consommateur mais qui affectent la balance commerciale. Il a également mis l'accent sur l'absence d'une culture du consommateur tunisien appelant des structures comme l'Organisation de défense du consommateur à jouer un plus grand rôle dans ce sens. M. Ridha Bouagina (RCD) a, quant à lui, salué les efforts de l'Etat dans la maîtrise du déficit de la balance commerciale et a appelé à dynamiser le transport vers les pays de l'Afrique afin de profiter pleinement de ce marché. Côté industrie, il a expliqué que l'évolution des exportations malgré la crise compte parmi les point forts de la politique sage du gouvernement tunisien et a appelé à consolider ces acquis, notamment dans les régions intérieures, par le renforcement de l'encouragement à l'investissement et la mise en place de grandes structures industrielles qui auraient comme première vocation d'absorber le chômage, particulièrement dans la région du Kef. Mme Saïda Nasfi Bouabdallah (RCD) a mis en évidance les efforts qu'il est nécessaire d'entreprendre pour combattre la pollution sous toutes ses formes dans la région de Gabès. Elle a mis également l'accent sur l'importance des énergies renouvelables pour le pays et s'est intérogée sur l'avenir de certains projets importants de la région de Gabès. M. Arbi Mkeidi (UDU) a insisté sur l'importance de l'aménagement des zones industrielles et sur le caractère vital des énergies renouvelables. Il a également évoqué la problématique de la traçabilité des produits tunisiens. De son côté, M. Taoufik Romdhane (PVP) a critiqué la hausse des prix des pièces de rechange aussi bien pour les voitures particulières que pour le matériel agricole et a insisté sur l'importance de mettre à la disposition des consommateurs des produits de qualité mais à des prix abordables. Mme Nawel Lahmissi (UDU) a parlé des missions de l'Institut national de métrologie, des villages artisanaux qui manquent d'infrastructures ainsi que des produits de l'artisanat qui souffrent d'une mauvaise organisation au niveau de la distirbution. M. Mohamed Lalibi (RCD) a appelé à la consolidation du rôle des centres techniques industriels qui soutiennent les entreprises. M. Taïeb Mohsni (MDS) a insisté sur l'importance de la modernisation des anciennes zones industrielles vétustes ainsi que la mise en place de nouvelles modernes de grande performance. M. Taher Chenguel (RCD) a, quant à lui, appelé à encourager les investissements dans le secteur des énergies renouvelables pour une plus grande compression des coûts pour la communauté nationale. M. Brahim Hfaïdhia (UDU) a expliqué que le commerce parallèle, notamment pour ce qui est du carburant et des produits de l'artisanat, peut porter préjudice au commerce structuré, mais il a appelé à son organisation, dans la mesure où il peut donner la possibilité aux chômeurs d'avoir les opportunités d'emploi. M. Mohamed Jouini (RCD) a demandé à ce que les locaux commerciaux soient dorénavant mieux aménagés par les privés pour qu'ils soient plus accueillants et plus modernes. M. Ramzi Khelifi (PVP) a évoqué les problèmes des intermédiaires et intrus dans les circuits de distribution et les préjudices qu'ils apportent à ce secteur. M. Noureddine Laâribi (RCD) a mis l'accent, pour sa part, sur l'importance des produits de l'artisanat, vitrine de l'identité nationale. Il a critiqué, par contre, la raréfaction de la main-d'œuvre et la concurrence asiatique qui tue nos produits. Il a aussi insisté sur le contrôle des boutiques d'artisanat dans ce sens. M. Mohamed Delansi (MDS) a évoqué le problème du petit commerce face à la grande distribution. Il a par ailleurs critiqué les publicités mensongères, les intermédiaires et les intrus dans le domaine commercial. M. Abdelhamid Kadri (RCD) a salué le rythme de croissance de l'économie tunisienne et a mis l'accent sur la nécessité de la diversification de la base économique et commerciale dans les zones intérieures, notamment par l'encouragement de nouveaux produits tels que le biologique, qui offre des opportunités aux petits producteurs locaux. Mme Fatma Zahra Gesmi (RCD) s'est interrogée sur les projets à venir à entreprendre entre le ministère de l'Environnement et celui de l'Industrie pour la réalisation d'entreprises propres et respectueuses de l'environnement. Les budgets en chiffres • Les dépenses de gestion, de développement et les fonds spéciaux du trésor du ministère de l'Industrie et de la Technologie pour l'année 2011 ont été fixées à 971,001 millions de dinars, contre 899,512 millions de dinars en 2010. Les dépenses sont réparties comme suit : — Dépenses de gestion : 594,725 millions de dinars – Dépenses de développement : 282,276 millions de dinars – Fonds spéciaux du trésor : 94 millions de dinars. • Les dépenses de gestion et de développement, et les fonds spéciaux du trésor du ministère du Commerce et de l'Artisanat pour l'année 2011 ont été fixées à 789,810 millions de dinars, contre 818,281 millions de dinars en 2010. Elles sont réparties comme suit : – Dépenses de gestion : 758,323 millions de dinars – Dépenses de développement : 28,487 millions de dinars – Fonds spéciaux du trésor : 3 millions de dinars.