La Chambre des Députés a examiné, jeudi après-midi, le projet de budget du ministère des Affaires étrangères pour l'exercice 2011, au cours d'une séance présidée par Mme Habiba Mossaabi, deuxième-vice présidente de la chambre. Débattant du projet de budget du département pour l'année 2011, les députés ont salué la dynamique qui caractérise la diplomatie tunisienne, qui s'est attachée aux constantes et orientations fixées par le Président Zine El Abidine Ben Ali, affirmant que cette dynamique diplomatique a valu au pays considération et rayonnement à l'échelle internationale. Ils se sont, également, félicités des multiples initiatives présidentielles adoptées par l'Organisation des Nations unies, à l'instar de la proclamation de l'année 2010, Année internationale de la jeunesse, rappelant l'appel lancé par le Chef de l'Etat, à maintes reprises, en vue d'instaurer des relations internationales fondées sur le partenariat solidaire et sur le respect des spécificités et de la souveraineté des Etats. Les députés ont, par ailleurs, salué les propositions concrètes contenues dans l'allocution prononcée par le Président de la République à l'occasion du 3e sommet Afrique-Europe réuni, récemment, en Jamahiriya arabe libyenne, relevant que ces suggestions fondent de nouvelles relations et définissent une feuille de route d'avenir entre les parties, basée sur le principe du développement solidaire. Un rôle actif Les intervenants ont mis en valeur le succès des actions menées par la diplomatie tunisienne dans l'espace maghrébin et son appui constant à l'action arabe commune et au raffermissement de ses relations avec les pays africains et l'espace euroméditerranéen, en plus de sa réussite à encadrer la communauté tunisienne établie à l'étranger. Les députés ont, par ailleurs, mis en exergue le rôle actif de la diplomatie tunisienne dans le renforcement des relations de fraternité et de coopération avec les pays maghrébins frères, de manière à impulser la marche de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) et à en réactiver les structures, louant, d'autre part, les positions constantes et de principe de la Tunisie et de sa direction en matière de soutien des causes arabes et, tout particulièrement, la cause palestinienne. Sur un autre plan, plusieurs intervenants ont appelé à installer un plus grand nombre de représentations diplomatiques tunisiennes sur le continent africain, à œuvrer à l'augmentation du volume des exportations vers ces pays et à inciter les entreprises tunisiennes à se positionner dans ce marché. Evoquant la recrudescence de la concurrence économique à l'échelle mondiale, un député a suggéré de généraliser la fonction du représentant commercial à l'ensemble des ambassades tunisiennes à l'étranger, notamment, dans l'espace africain, qui constitue l'un des principaux espaces économiques prometteurs, à l'échelle mondiale, de même qu'un marché ouvert aux investissements étrangers. Une députée a, de son côté, fait remarquer que l'accès de la Tunisie au rang de partenaire avancé avec l'Union européenne, n'est pas un objectif en soi, mais plutôt la résultante naturelle des acquis engrangés par la Tunisie, 15 ans après la signature de l'accord d'association avec l'Union européenne. Crédibilité et confiance Un autre député a fait observer qu'il n'y a pas lieu de ternir l'image radieuse de la Tunisie à l'étranger et de porter atteinte aux intérêts nationaux avec les partenaires économiques et commerciaux étrangers, appelant à faire face à quiconque tenterait de nuire à la réputation du pays, par voie de diffamation, et mettre en doute ses brillantes réussites dans les différents secteurs. Plusieurs autres intervenants ont appelé à dynamiser le rôle de la diplomatie tunisienne dans l'établissement de relations de partenariat avec de nouveaux pays, notamment, ceux de l'Amérique du Sud et de l'Asie et à tirer profit, de manière optimale, des accords de partenariat économique établis entre la Tunisie et plusieurs pays de l'Orient et de l'Occident, l'objectif étant de gagner de nouveaux marchés et d'exploiter de nouvelles opportunités d'investissement. Plusieurs députés ont, également, mis l'accent sur la nécessité de renforcer la présence des compétences tunisiennes au sein des organisations et des instances onusiennes et internationales, en se fondant essentiellement sur la crédibilité, la confiance et la considération dont bénéficient la Tunisie à l'échelle mondiale. D'autres intervenants ont dénoncé le phénomène de la piraterie maritime qui a touché, le 11 novembre 2010, le navire «Hannibal II», appelant à poursuivre les efforts en vue de libérer les otages tunisiens et de juger les auteurs de ce crime, à travers une action diplomatique au niveau de l'ONU et des organisations internationales spécialisées. Le budget en chiffres Les dépenses de gestion et de développement du département des Affaires étrangères, pour l'exercice 2011, ont été fixées à hauteur de 136,091 millions de dinars, contre 123,053 millions de dinars, pour l'exercice 2010. Ces dépenses sont reparties comme suit : — Les dépenses de gestion : 129,617 millions de dinars — Les dépenses de développement: 6,474 millions de dinars