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Syndrome afghan au Pakistan
Le bloc-notes : Par Soufiane BEN FARHAT
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 12 - 2010

Le Pakistan n'est pas sorti du cauchemar. A peine y a-t-on oublié une attaque d'envergure qu'un attentat ravageur survient. Hier, au moins 40 personnes ont péri dans un double attentat-suicide à la bombe contre les bureaux d'un représentant du gouvernement dans le nord-ouest du Pakistan. Perpétré par des talibans présumés, le carnage est survenu non loin de la frontière afghane.
En fait, l'attentat s'est produit à Ghalanai, principale localité du Mohmand. Il s'agit d'une région tribale pachtoune. Elle n'en finit pas d'échapper à l'autorité du gouvernement.
Le porte-parole des talibans pakistanais, Omar Khalid, a revendiqué la responsabilité de l'attentat. A l'en croire, il s'agit de représailles. Sa cause est connue, le gouvernement pakistanais ayant consenti il y a peu de livrer des rebelles aux Etats-Unis.
Encore une fois, le constat d'échec s'impose. L'armée pakistanaise clame à hue et à dia que ses offensives ont affaibli les talibans pakistanais. Les constats triomphalistes se succèdent au fil des semaines. A en croire la propagande officielle, c'en serait fini avec les groupuscules rebelles. Or, de l'avis de tous les analystes, le topo n'est pas si radieux qu'il ne paraît par ouï-dire. Selon les observateurs avertis, les redoutables talibans sont passés maîtres dans l'art de s'évanouir dans la nature lors des attaques de l'armée. Liés à Al Qaïda, lesdits rebelles sont passés maîtres dans l'art de la simulation.
En fait, les talibans pakistanais semblent avoir les coudées franches. Les offensives récurrentes de l'armée régulière n'y peuvent guère. Les attaques américaines par incursions de commandos et drones interposés non plus.
En fait, les talibans pakistanais se meuvent dans certaines régions comme les poissons dans l'eau. Ce faisant, ils profitent d'indéniables atouts stratégiques. La plus importante composante de cette donne est la profondeur talibane afghane. Elle est d'autant plus opérationnelle qu'elle est limitrophe.
Que les talibans afghans résistent et soient passés maîtres du jeu de la résistance, c'est tout simplement un secret de polichinelle. Le constat est largement admis, dans les milieux politico-militaires américains en prime. Cela constitue désormais un cas d'école.
En fait, près de deux cent mille soldats des forces américaines et internationales combinées calent lamentablement en Afghanistan. Au bout de dix ans d'offensives cumulées et superposées, le topo est toujours le même, sinon de mal en pis. Pire, les talibans se sont assurés, au fil des ans, une certaine expertise dans l'art de résister et de perdurer. Ils passent étrangement à travers les mailles de tous les filets. Ils investissent prés carrés et autres chasses gardées au nez et à la barbe des forces régulières et internationales. Cela est évident à l'intérieur même de Kaboul, la capitale afghane.
La géographie et l'histoire se liguent pour corser le tout. En effet, la pugnacité des talibans afghans profite à leurs pairs pakistanais. L'expertise des uns profite aux autres. Et vice-versa, serions-nous tentés de conclure. Les officiels pakistanais le répètent à satiété. Si deux-cent mille soldats américains et de l'Otan calent à endiguer l'insurrection talibane en Afghanistan, on ne voit pas comment des forces régulières moins outillées pourraient le réaliser au Pakistan.
Bref, la stratégie des talibans, ici comme ailleurs, s'avère particulièrement lourde de conséquences. Aussi bien en Afghanistan qu'au Pakistan, leur objectif consiste à durer. Ce qui équivaut à ne pas perdre.
Les Américains en conviennent. Même s'ils ne se déclarent pas volontiers vaincus, ils sont loin de camper les triomphalistes à tout vent. Leur argumentaire se réduit à une ténébreuse logomachie. Ce qui signifie concéder le surplace tout en reconnaissant du bout des lèvres la défaite sans invoquer quelque improbable triomphe.
Les Américains se sont avisés, en 2001, d'éradiquer Al Qaïda via l'Afghanistan. Ils ont tout au plus réussi la "prouesse" d'exporter la donne talibane ailleurs. Et le Pakistan n'en finit pas d'en faire les douloureux frais. Comme quoi, le syndrome afghan se vérifie au Pakistan.


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