La Presse — Partant de la ferme conviction que le développement national ne peut être équitable et efficace que dans la mesure où il englobe toutes les régions, la Tunisie du Changement a élevé le développement régional au rang de priorité absolue dans le sens où il représente un levier puissant de la concrétisation du principe de l'égalité des chances et des opportunités pour tous les Tunisiens et toutes les Tunisiennes là où ils se trouvent. C'est dans ce cadre que le Président de la République s'est intéressé, lors de l'audience accordée au ministre de l'Intérieur et du Développement local le 8 décembre, aux efforts déployés par le ministère pour la concrétisation du contenu du volet du Programme présidentiel "Une vision renouvelée du développement régional. Le Chef de l'Etat a réaffirmé, à cette occasion, l'intérêt qu'il attache au suivi des mesures visant à garantir davantage d'efficacité à l'action municipale, de manière à réaliser les objectifs auxquels il accorde une haute importance, notamment l'amélioration de la qualité de la vie dans les quartiers populaires autour des grandes villes. Il est utile de mentionner que le 22e point du Programme présidentiel 2009-2014 préconise l'intégration de l'ensemble des régions dans le processus de développement et leur élévation au rang de pôles de développement dynamiques. C'est dans cet esprit que le programme présidentiel souligne que tous les efforts de l'Etat seront orientés vers la réalisation d'une mutation qualitative de l'approche du développement global des régions, en privilégiant le renforcement de leur complémentarité, l'élargissement des compétences des régions et la consolidation de leur rôle, le renforcement des ressources financières propres des conseils régionaux et la garantie de plus d'efficience pour l'action municipale. En effet, la complémentarité entre les régions est considérée par les pouvoirs publics comme un instrument de plus pour garantir la diffusion du développement à toutes les régions, pour créer entre elles une synergie et une dynamique de renforcement mutuel de leurs efforts afin de créer un cadre propice pour un développement harmonieux et solidaire. C'est ainsi que les plans et les programmes se sont succédé pour élargir et diversifier la base économique dans les régions, et que les investissements publics se sont renforcés en vue de réaliser les grands projets dans les domaines de l'infrastructure et des communications, des équipements collectifs, et ce, parallèlement à l'extension des programmes régionaux et des projets du développement rural et urbain intégré. Plusieurs incitations et encouragements ont été, par ailleurs, mis en œuvre, dans le but d'impulser le rythme de l'investissement privé dans les régions, en tant que facteur essentiel d'accélération du rythme de développement, et la création d'emplois et de sources de revenus. A noter, également, l'initiative prise en vue de mettre en œuvre nombre d'interventions supplémentaires au profit des délégations prioritaires, afin de promouvoir l'ensemble des régions du pays et de renforcer les bases du développement économique et social dans toutes les zones et régions de Tunisie, sans exception. Et bien que les données et les indicateurs confirment l'important saut qualitatif réalisé par l'ensemble des régions, les pouvoirs publics sont déterminés à enrichir et à développer davantage les acquis enregistrés, et à ouvrir les plus larges horizons devant les régions dans le cadre de l'approche pour l'édification de la nouvelle économie. De par son caractère global et périodique, l'action de développement régional s'inscrit dans le cadre d'une vision prospective et structurelle, d'où la sollicitation de chacune des régions, lors des travaux préparatoires des plans quinquennaux de développement, à concevoir un schéma devant dépasser les approches ponctuelles et cloisonnées pour faire état d'une vision stratégique et intégrée de son devenir. C'est à ce titre, et pour responsabiliser davantage les régions, que chacune d'entre elles a été dotée d'une capacité institutionnelle de nature à l'autoriser à se prendre en charge et à assumer la gestion de son développement, tout en élargissant les attributions des conseils régionaux, sans oublier la création de conseils locaux, la restructuration des organismes de promotion du développement régional et le renforcement des prérogatives des administrations régionales et de l'institution municipale. Ainsi, outre le volet institutionnel, cette stratégie prend en considération les spécificités propres à chaque région telles que ses caractéristiques démographiques et ses dotations naturelles, tout en s'employant à améliorer l'attractivité de chaque région par la mise en place d'un ensemble d'actions à même de susciter la réactivité voulue des opérateurs privés et à promouvoir leurs initiatives. Il va sans dire que le suivi du processus de développement dans les diverses régions bénéficie d'un intérêt continu du Président de la République qui veille à présider, en personne et régulièrement, des sessions extraordinaires des conseils régionaux des différents gouvernorats. L'institution municipale bénéficie, de son côté, d'un appui constant aux plans législatif, institutionnel et financier qui traduit la ferme volonté du Président Ben Ali de consolider la place des municipalités tout en leur permettant d'améliorer les prestations qu'elles offrent aux citoyens et de contribuer à promouvoir la qualité de la vie. En effet, les réformes législatives et institutionnelles, la modernisation des outils de travail, le renforcement des ressources financières et des programmes d'investissement municipal, en plus de la promotion des ressources humaines, ont largement contribué au développement des municipalités qui sont parvenues à répondre aux attentes et aux aspirations des citoyens à des villes et villages où il fait bon vivre.