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L'Utica lance un programme d'urgence pour le recrutement de 50.000 diplômés du supérieur En concrétisation des nouveaux programmes décidés par le Chef de l'Etat
• Démarrage effectif des opérations d'embauche • Des rencontres seront organisées dans 20 gouvernorats avec les chefs d'entreprises qui y sont implantées, en vue de les sensibiliser à l'importance d'adhérer au programme de recrutements additionnels • Inciter les chefs d'entreprise à adhérer aux efforts de recrutement, afin qu'ils représentent au moins 4% de l'ensemble de leur effectif • Création d'un lien Internet sur le site de l'Utica pour le suivi en toute transparence des opérations de recrutement La création de 50.000 emplois au profit des diplômés de l'enseignement supérieur, en donnant la priorité aux chômeurs de longue durée et aux enfants de familles nécessiteuses est l'objectif à atteindre par les entreprises privées. Cet objectif ambitieux a été annoncé par M. Hédi Djilani, président de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica), lors de la conférence de presse qui a été tenue, hier, au siège de l'Utica. C'est une action d'urgence, focalisée sur le court terme, qui sera complétée sur long terme afin d'apporter les corrections nécessaires à ce problème structurel, a déclaré M. Hédi Djilani. La méthodologie commence par la sensibilisation des hommes d'affaires, dans toutes les régions, et à les réunir autour de cette orientation. Les actions ont déjà commencé. Aujourd'hui, des rencontres sont programmées à l'échelle régionale dans vingt gouvernorats, avec les opérateurs économiques privés. Lors de ces rencontres, toutes les entreprises seront appelées à accélérer la création d'emplois additionnels et à procéder immédiatement à des recrutements supplémentaires de diplômés du supérieur, pour atteindre un taux d'au moins 4% du total de leurs employés. Le calcul est simple, toute entreprise employant une cinquantaine de personnes devra procéder à deux recrutements. Les entreprises de moins de 50 employés seront en mesure de recruter un diplômé, au moins. Les entreprises tunisiennes, a ajouté M. Djilani, souffrent d'un faible taux d'encadrement qui ne dépasse guère les 10%. Comparé au taux des pays développés qui s'élève à 30% et celui des pays émergents de l'ordre de 25%, le secteur privé tunisien dispose d'une marge de recrutement de 15%, sans pour autant alourdir la charge des entreprises. On apprend aussi que, chaque jour, des visites et des entretiens seront programmés avec les opérateurs économiques. M. Djilani a annoncé qu'un lien sera créé sur le site internet de l'Utica par efficience, un lien Internet au site de l'Utica pour le suivi de toutes les opérations d'embauche dans la transparence totale. Le président de l'Utica a suggéré aux entreprises d'étaler les processus de production sur tout le territoire national. Ces délocalisations sont de nature à stimuler le rythme de la création d'emplois dans les régions. A noter que l'infrastructure de la Tunisie et les projets envisagés pour leur modernisation favorise pleinement l'intégration économique des régions. Il y a lieu à cet égard de rappeler qu'une enveloppe de 6.700 millions de dinars a été allouée au développement des régions intérieures, sahariennes et frontalières dans le cadre de la stratégie présidentielle. Visée économique et sociale L'objectif est double : économique et social, a souligné M, Djilani. En effet, par le recrutement, l'entreprise participe à la résorption du chômage et dote la nouvelle recrue d'un salaire susceptible de lui garantir un niveau de vie décent. En contrepartie, le diplômé recruté apportera des gains substantiels en compétitivité, ne serait-ce que par le niveau de sa formation. L'histoire a montré que, dans le cadre du programme de mise à niveau, les entreprises qui recrutent gagnent largement en compétitivité. Cette opération, au demeurant volontaire, a-t-il précisé, va refléter l'adhésion des hommes d'affaires à l'effort national de solidarité pour la création d'emplois, en vue de garantir la dignité de l'individu. A cette occasion, M. Hédi Djilani a réitéré l'attachement des hommes d'affaires aux valeurs de citoyenneté et de responsabilité et leur engagement à contribuer à l'effort de développement notamment dans les régions intérieures. Pour soutenir les résultats de cette action rapide, M. Djilani a suggéré la révision du code d'incitation aux investissements. A long terme, c'est l'accroissement des investissements qui apportera la solution à ce problème mondial. Pour ce faire, M. Djilani a appelé à concevoir des avantages fiscaux et financiers qui mettent en valeur les spécificités et le potentiel des régions. Ainsi, ces incitations permettront de canaliser les investisseurs vers les régions qui répondent le plus à leurs besoins, d'où la garantie de leur pérennité et des emplois durables. D'un autre côté, l'excédent des diplômés du supérieur sur le marché du travail local peut répondre aux besoins qui se manifestent sur d'autres marchés, notamment européens. L'exportation des compétences est de nature à alléger la tension sur le marché du travail en Tunisie et de doter les bénéficiaires d'une expérience internationale, qui leur offre des perspectives prometteuses, a encore ajouté en substance le président de l'Utica. Il a, par ailleurs, évoqué l'importance de poursuivre la réforme du système de l'enseignement et de la formation, tout en veillant à garantir la qualité (langues et communication) et l'employabilité des diplômés, pour répondre aux besoins du marché local. En conclusion, le président de l'Utica a appelé toutes les parties prenantes à conjuguer leurs efforts en vue de relever le défi de l'emploi, indiquant que la solution de la problématique du chômage nécessite l'instauration d'un dialogue constructif entre les différents partenaires sociaux et le travail en commun pour la création d'emplois durables.