L'emploi continue d'occuper la première place des priorités nationales absolues. Certes, des résultats encourageants ont été réalisés, au cours des six premiers mois de l'année 2008. Néanmoins, les objectifs sont ambitieux et il reste encore beaucoup à faire pour les concrétiser, d'autant plus qu'au cours du 11ème plan, le pays est appelé à créer 412 000 emplois et de porter le taux d'encadrement à 18%. Une rencontre est par ailleurs prévue, aujourd'hui jeudi 24 juillet, entre des responsables de médias et MM. Rafâa Dekhil et Moncer Rouissi afin de présenter les différents défis que les Tunisiens sont appelés à relever en matière d'emploi. L'emploi, en général, et celui des diplômés du supérieur en particulier, constitue le plus grand défi de la Tunisie au cours de la prochaine étape. Aussi, l'emploi a-t-il été érigé en une "Priorité nationale absolue" et occupe le premier point du Programme présidentiel 2005/2009. Ce point est accompagné d'un autre, désormais indissociable : l'accélération du rythme de la création d'entreprises. Le suivi de ces deux points focaux est assuré au plus haut niveau de l'Etat. En effet, pas plus tard que la semaine dernière, un Conseil des Ministres, a été consacré à la question, avec en prime la présentation des derniers chiffres, couvrant les six premiers mois de l'année 2008. Au cours de cette période, les offres d'emploi ont enregistré une évolution estimée à 2,4%. Elles ont atteint 81 000 offres, jusqu'au mois de juin 2008, contre 79,227, pendant la même période de l'année dernière. Parallèlement, les opérations d'embauche ont enregistré une augmentation de 8,1%, avec une palme aux secteurs économiques et notamment ceux du transport et des industries manufacturières. S'agissant particulièrement du recrutement des diplômés du supérieur, le nombre a été de 13,385 opérations d'embauche, contre uniquement 10,346 opérations. Aux opérations d'embauche offertes par les opportunités d'insertion professionnelles, plus de 80,700 demandeurs d'emploi ont pu bénéficier de programmes de promotion de l'emploi. Il va sans dire que l'effort national pour relever le défi de l'emploi mérite l'engagement de toutes les forces vives du pays et en première ligne, le secteur privé, appelé à absorber un nombre important de diplômés du supérieur. La contribution de ce secteur s'est manifestée amplement, à travers une campagne nationale pour l'emploi des diplômés du supérieur, lancée, en fin de l'année 2007, par la Centrale patronale. La campagne émane, sans doute, d'une conviction, celle que l'entreprise tunisienne est une entreprise citoyenne. Cette campagne, comme l'avait précisé Hédi Djilani, président de l'UTICA, n'est pas limitée dans le temps. Elle représente, plutôt, un effort constant visant à atteindre des objectifs économique, social et politique. Force est d'admettre que les mécanismes et outils de promotion de l'emploi sont multiples dans le pays, à la faveur de décisions diversifiées et appropriées. Parmi ces mécanismes, on peut citer le Fonds National de l'emploi 2121 dont les programmes ont profité, au cours des six derniers mois de l'année 2008, à 47.239 demandeurs d'emploi. Ce qui porte le nombre total des bénéficiaires des interventions du Fonds, depuis sa création, à 818.510 jeunes. Autre mécanisme non moins important, la Banque Tunisienne de Solidarité (BTS). Selon les statistiques de l'institution, pour les premiers mois de l'année, elle aurait approuvée le financement de 6272 projets, qui doivent permettre la création de près de 12.542 emplois. Plus encore, 97% des approbations ont été affectées au financement de la création de nouveaux projets, alors que 21% ont été consacrés à l'extension de projets déjà opérationnels. D'un autre côté, environ 21 000 microcrédits, mécanismes également de promotion de l'emploi, ont été accordés, au cours des six premiers mois de l'année 2008, dont 54%, au profit des zones de développement régional prioritaires. En définitive, et au cours des dix dernières années, 705 000 emplois ont été créés, répondant ainsi, à environ 98% des demandes additionnelles. Parallèlement, la Tunisie poursuit inlassablement, l'amélioration du taux d'encadrement au sein des entreprises. Celui-ci est passé à 13,8% et à réduire le taux du chômage. Mais, ce n'est pas encore fini et les objectifs ne sont pas tous atteints. En effet, au cours du 11ème plan de développement (2007/2011), le pays est tenu de créer 412 000 emplois et de porter le taux d'encadrement à 18%. Ceci permettra de concrétiser deux autres objectifs, à la fois : l'un économique, à savoir l'amélioration de la compétitivité, l'autre social, celui d'ouvrir de nouvelles perspectives aux jeunes diplômés du supérieur.