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Tunisie : la nullité de la diplomatie française
La Tunisie à travers la presse internationale
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 01 - 2011

Après nous avoir chauffé les oreilles sur les merveilles de l'Union pour la Méditerranée, le pouvoir sarkozyste a raté le premier soulèvement démocratique du monde arabe.
A Washington, le département d'Etat a évidemment été surpris par la révolution tunisienne. Cela n'a pas empêché, au contraire, son chef, Hillary Clinton, de se réjouir de la chute d'un régime dictatorial. De la bonne politique en se référant aussi à quelques principes politiques. Ce n'est jamais inutile.
Pendant ce temps, à Tunis, les diplomates américains ont travaillé en étroite collaboration avec les... militaires tunisiens : comment rétablir l'ordre sans en passer par une répression excessive ? Comment éliminer définitivement le clan Ben Ali, ses affidés et, surtout, son service de sécurité ? Deux problèmes capitaux si l'on entend mettre en œuvre le plus rapidement possible le processus de démocratisation de la société tunisienne.
Et la France ? Et le Président Sarkozy ? Et notre diplomatie ? Et le nouveau ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie ? Un seul constat accablant, établi sans aucun plaisir : la nullité crasse. Que l'Elysée et le Quai d'Orsay n'aient rien anticipé, personne ne s'en étonnera: aucune autre chancellerie occidentale ou africaine n'a fait mieux. Que la France sarkozyste, pétrifiée dans ses a priori politiques et idéologiques, ait estimé juste, pertinent, efficient de soutenir jusqu'à l'extrême limite le régime honni de Ben Ali, voilà qui est stupéfiant. Stupéfiant d'autisme. Stupéfiant de bêtise. Stupéfiant — et navrant — d'incapacité à s'adapter au changement et à l'Histoire en marche. La France aura été le dernier suppôt de Ben Ali. La France de la colonisation et des droits de l'Homme avec, à sa tête, un président arrivant en droite ligne du parti dit ... gaulliste. Un gâchis. Une horreur.
Dans les premiers mois de son mandat, le président nous a tympanisé avec l'un de ses mirobolants projets: l'Union pour la Méditerranée, la morte-née UPM. Mal fichue, mal pensée, mal mise en route, l'UPM provoqua une crise franco... -allemande, tant la Chancelière Merkel fut excédée de la suffisance et du j'm'en foutisme de son partenaire français. Au moins pouvions-nous éprouver le sentiment que Nicolas Sarkozy s'intéressait — vraiment — au Maghreb, qu'il n'était pas indifférent au sort de ces peuples intimement liés à notre destin. Or que constate-t-on aux moments cruciaux de la révolution tunisienne ? Que Nicolas Sarkozy est resté enfermé dans les schémas les plus éculés de la soi-disante real-politik la plus ringarde et la moins efficace qui soit : soutien au dictateur, même après qu'il ait perdu la partie; ou plutôt incapacité chronique à comprendre, à admettre, à entendre que le pouvoir de Ben Ali s'était dissout, qu'il n'en restait rien et, qu'en accord avec les Américains, il fallait se mettre à la disposition des démocrates tunisiens pour les aider à organiser une transition par définition complexe et dangereuse. Rien, nous n'avons rien fait, nous contentant d'ânonner quelques stupides mots de soutien à un tyran sur le point d'être déchu. Sacrée capacité à prendre en compte le réel, n'est-ce pas Mme Alliot-Marie, n'est-ce pas Messieurs Chatel et Mitterrand ? Zéro pointé, honte sur vous et, par conséquent, sur nous. Cela n'ira pas sans conséquence. Car les peuples eux aussi ont la mémoire longue. Les Tunisiens n'oublieront pas que la France n'était pas à leurs côtés au moment crucial du combat pour la liberté, la justice et la démocratie. La France les a lâchés, trahissant sa vocation universaliste. Pourquoi Bernard Kouchner reste-t-il silencieux ?


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