Le cri de détresse d'une mère Je vous remercie de bien vouloir publier cette lettre ouverte à M.le président de l'Ordre des médecins où je m'élève contre le comportement inhumain de médecins psychiatres à l'égard de ma fille, tombée malade en 2007. Il reste 2 ans pour pouvoir la soigner dans la mesure où l'assurance s'arrête à 24 ans et ne prend en charge que les enfants en cours de scolarité. Mais tous les médecins psy ne sont pas mauvais. Il y en a qui font convenablement leur travail, c'est sûr. J'en connais pour l'instant un seul, celui qui soigne ma fille depuis presque une année, depuis sa première et j'espère sa dernière tentative de suicide. Mais, vu son âge, il est près de la retraite.... J'ai vraiment peur pour tous ces jeunes qui sont de plus en plus nombreux qui souffrent de maladies psychiatriques. " M. le président, Conformément au serment d'Hypocrate qui définit le cadre moral et éthique de l'intervention du médecin, et particulièrement le médecin psychiatre qui soigne la détresse de personnes atteintes par la maladie mentale, je m'insurge aujourd'hui contre le comportement indécent de M. Enneifer Zine El Abidine, qui a abusé de ma détresse et de celle de ma fille malade. Les faits : devant la précarité de l'état de santé de ma fille, 22 ans, plusieurs personnes de mon entourage m'ont vivement conseillée de m'adresser à un autre psychiatre que son médecin traitant dans l'esprit de trouver un médecin qui puisse l'aider à améliorer son état de santé qui se dégrade de plus en plus. J'ai obtenu un rendez-vous pour une consultation le 10 décembre 2010. M.Enneifer accordait une demi-heure à chaque malade. Puis vint le tour de ma fille. Primo : sans établir une fiche de renseignements préalable, elle fut introduite auprès de ce monsieur, et 2 minutes plus tard je fus également appelée à son bureau. Secundo : puis sine die je fus congédiée de son bureau moi et ma fille sur la base du fait que ma fille refusait d'être soignée par lui. Pourtant, j'ai essayé de lui expliquer rapidement, il avait l'air très pressé, que j'avais besoin d'avoir l'avis d'un autre médecin sur l'état de santé de ma fille, sur les types de traitements possibles. Et que ma fille étant malade, elle n'avait pas la capacité de juger du bien-fondé de cet avis. Rien n'y fit. M.Enneifer se leva et nous sortîmes. Tertio : le plus dramatique, c'est qu'une fois dehors, je fus obligée de payer la consultation que ce monsieur qui se prétend psychiatre m'avait refusée. Quand je rétorquais à sa secrétaire «mais ma fille, on n'a pas eu de consultation, juste un refus de consultation», M. Ennaifer sorti de son bureau, derrière moi, a déclaré sans aucune gêne : «Mais madame, vous avez eu un rendez-vous et une consultation». 4- Et depuis ce jour-là je n'arrête plus de me poser des questions : - Est-ce que la consultation en psychiatrie se résume à un rendez-vous ? - Et à supposer que c'est bien le cas, n'avait-elle pas, comme tous les autres malades qui ont défilé avant elle, droit à une demi-heure de consultation ? - Si M.Ennaifer avait jugé que ma fille était majeure et avait le droit de refuser sa consultation, alors dans ce cas pourquoi m'appeler et m'introduire dans son cabinet. Ne l'aurait-il pas congédiée sans aucune suite de sa part. -Si donc M.Ennaifer avait jugé que l'état de ma fille ne lui permettait pas de prendre les décisions adéquates, alors pourquoi m'a-t-il mise dehors sans aucun ménagement, sans essayer de m'aider dans ma détresse et pourquoi alors monnayer cette détresse ? Monsieur le président, Je m'offusque contre ce comportement inhumain de la part d'un monsieur qui exerce dans un domaine de la médecine aussi délicat et qui met en jeu l'éthique et la morale de toute une profession qui malheureusement compte, de plus en plus, plus de commerçants que de médecins traitants. STOP. TROP c'est TROP. Monsieur le président, Je demande réparation, pour ce préjudice. Préjudice physique pour non-assistance à personne en danger et préjudice moral pour avoir enfreint aux limites de l'éthique et de la morale permis dans le cadre de cette profession. Il est aussi temps de mettre un frein à ces pratiques commerciales illégales qui entâchent la pratique d'une mission noble, celle de soigner des malades qui souffrent dans leur chair, mais aussi dans leur mental.