Le contexte est à l'«euro-phorie», comme le souligne le Financial Times . Le retour de la confiance des investisseurs pourrait être encore accentué par une hausse imminente des capacités du fonds de sauvetage européen. L'Europe se donne davantage de moyens de voler au secours de ses Etats en difficulté. Dans une interview accordée au Wall Street Journal en marge du sommet de Davos, Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires économiques a indiqué que les Etats européens s'apprêtent à accroître la capacité de prêt du fonds de sauvetage européen, sans toutefois relever le fonds de garantie de 440 milliards d'euros. Toute la question est désormais de savoir de combien le fonds aura-t-il besoin pour venir en aide aux pays de la zone euro fragilisés par des déficits importants comme le Portugal ou l'Espagne. Certains pays ont évoqué un montant de 1.000 milliards d'euros. Mais si le plan européen est accepté, le fonds aura une capacité de prêt de l'ordre de 700 milliards d'euros, en incluant les prêts du Fonds monétaire international et ceux de l'Union européenne. Mais «notre objectif est d'accroître la capacité de prêt effective du fonds de sauvetage et d'élargir son domaine d'action, pas d'augmenter les chiffres clés», souligne Olli Rehn. In fine, l'objectif est de redonner pleine confiance aux marchés. Et le retour de la confiance des investisseurs pour la zone euro semble en bonne voie. Le discours rassurant sur l'euro tenu hier par Nicolas Sarkozy au sommet de Davos aurait également contribué à rassurer les investisseurs. Le Financial Times affirme ainsi que le sentiment des traders et analystes a changé sur l'euro. Le quotidien britannique évoque même un contexte d' «euro-phorie».