L'ancienne ministre de l'Education, Salwa Abassi, a dénoncé, dans un post Facebook publié mardi 12 août 2025, une série de révocations et de mises à la retraite d'office visant des directeurs de lycées et collèges. Selon elle, ces décisions ont été prises « sans enquête administrative ni passage par les commissions consultatives », suscitant l'indignation dans les milieux éducatifs. Mme Abassi affirme, dans ce même post, que certains directeurs d'établissement ont découvert la vacance de leurs postes sans même avoir été informés au préalable, une procédure qu'elle qualifie de « mépris total envers la dignité du fonctionnaire éducateur ». Elle juge ces mesures plus brutales encore que celles prises par l'ancien ministre Taïeb Baccouche après la révolution. Elle alerte également sur les conséquences de ces décisions à la veille de la rentrée scolaire : « Ces nominations précipitées de directeurs sans expérience risquent de compromettre la stabilité du système éducatif ». Mme Abassi critique aussi la mise à l'écart de cadres expérimentés « d'un simple trait de plume — ou plutôt d'un trait d'ingratitude ». Dans un statut aux accents très critiques, Salwa Abassi déplore : « Le plus dangereux des manques est celui de raison, de cœur et de morale. C'est à ce moment-là que survient la catastrophe, car la gestion des établissements scolaires diffère fondamentalement de toute autre forme d'administration. Changer un directeur nécessite une préparation sérieuse : un concours pour désigner de nouveaux responsables, des formations approfondies en leadership scolaire… Et avant tout, le directeur a droit d'être informé à l'avance, et non pas pris de court par une décision soudaine qui ébranle son équilibre psychologique, familial et celui de tout un établissement éducatif, à la veille d'une rentrée scolaire qui engage l'avenir de milliers d'élèves ».