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Néron ou Lupin
Qui est Zine El Abidine Ben Ali?
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 02 - 2011

Nous entamons aujourd'hui une série d'articles sur l'homme qui a régné sur la Tunisie pendant 23 ans avant d'être chassé par le peuple. Ces bonnes feuilles extraites du livre Ben Ali le ripou de M. Aly Zmerli, que nous proposons à nos lecteurs, avec l'accord de l'auteur, sont une mine d'informations.
Nous devons tous admettre que ce personnage qui s'est engouffré dans l'histoire de la Tunisie est un vrai mystère. Il le restera tant que d'autres chercheurs n'auront pas fouiné dans les méandres de son histoire.
Chaque jour depuis sa chute nous fait découvrir une facette de ce dictateur. M. Aly Zmerli semble avoir fait le tour de l'histoire de cet homme. Les révélations sont croustillantes. Bonne lecture.
Durant les deux dernières décennies, de grands bouleversements sociaux et moraux s'accomplissent dans notre république et s'accompagnent malheureusement d'immenses calamités: torture, emprisonnement, suppression de la liberté d'action et de pensée, terreur quotidienne, corruption, racket...
Ben Ali est-il un élu ou un usurpateur? Un homme d'action ou un despote? On ne peut répondre sans tenter de dresser un bilan de son œuvre. Et ce bilan soulève des questions.
L'histoire de Ben Ali est celle d'un règne, quelle que soit l'idéologie justificative. Ce règne se définit comme absolu. Il n'admet d'autre loi que celle de son propre mouvement: dès lors «tout est permis». On sait où cela conduit.
L'expérience de ces deux décennies invite à une réflexion sur le pouvoir, sur les limites de l'action politique, sur le rapport entre l'absolu et le relatif.
La tyrannie, a dit Pascal, est de vouloir avoir par une voie, ce qu'on ne peut avoir par une autre. Le trait dominant de l'homme qui se découvre, c'est le désir de s'imposer, de s'élever, c'est l'envie de se venger d'une société où il est né trop bas. Pour cela il ne peut compter ni sur son savoir, ni sur ses exploits, ni sur ses relations. Il lui reste une volonté concentrée, un jugement sans illusion, le calcul, la patience et la ruse. Il n'y a rien de mieux pour lui que d'aller dormir après avoir exercé une vengeance longuement mûrie. Affable avec ceux qu'il guette, implacable avec ceux qu'il dirige, il est connu pour mêler aisément le faux et le vrai.
Qui est cet homme énigmatique, sournois, pernicieux, perfide, intriguant et machiavélique?
Ivre mort et sans le sou
Son niveau intellectuel est très moyen. Aussi est-il avare en paroles. En dehors de longs discours, rédigés par des scribes, discours qu'il se contente de débiter après de multiples répétitions dans le secret de ses salons privés, on ne lui connaît aucune intervention radiophonique et encore moins télévisée. Il n'a jamais tenu une conférence de presse ni accordé d'interview au grand jour ou improvisé la moindre allocution de circonstance. Les speechs, ce n'est pas son fort. Au conseil des ministres, la télévision nous le montre de loin en train de gesticuler mais elle ne nous a jamais fait entendre sa voix. Lors des sommets des pays africains ou des pays arabes, il sourit béatement au cameraman. Et c'est tout. Il est né en septembre 1935 à Hammam-Sousse, bourgade agricole située à 140 km au sud de la capitale, devenue aujourd'hui l'un des fleurons du tourisme tunisien. Il est né sous le signe de la Vierge et, selon l'horoscope chinois, sous celui du Rat, au sein d'une famille archi- nombreuse et nécessiteuse. Son père, illettré, bien charpenté mais balourd, ne travaillait que par intermittence. Docker au port de Sousse, il était tributaire du trafic maritime et surtout de la qualité des informations qu'il fournissait aux autorités. Il faisait peu de cas de ses devoirs de chef de famille. Il dépensait la totalité de sa paye dans un des bouges et rentrait chez lui, le soir, ivre mort et sans le sou. (NDLR : Son frère devait payer de sa vie sa mouchardise).
Fier des nouveaux bâtiments qui foisonnent au vieux village, Hammam-Sousse est aujourd'hui une ville accolée à Sousse. Des moyens de transport variés, rapides, nombreux et économiques permettent les déplacements d'une localité à l'autre en quelques minutes. Mais dans les années trente et jusqu'après l'indépendance, une grand-route carrossable offrait au voyageur sur cinq kilomètres, à droite et à gauche, un spectacle vivifiant de champs d'orge, d'oliveraies et de jardins maraîchers.
Cinq kilomètres qu'il fallait pour la majorité des villageois se taper à pied, à dos d'âne, en charrette tirée par des chameaux ou, pour de rares chanceux, à bicyclette. Les jardiniers étaient heureux de répondre à votre salut. La tenue vestimentaire des femmes de Hammam- Sousse donnait une note gaie au paysage. Pratiquement dévoilées, au contraire des femmes des villages voisins, elles se drapaient d'une large pièce de cotonnade sans contours appelée «takhlila» reconnaissable à un rose vif qui les distinguait des «takhlilas» des villages voisins. Ces femmes, on les reconnaissait de loin grâce à l'énorme «charia» (hotte) en alfa qu'elles portaient au dos et dont elles avaient l'exclusivité. Elles fourraient dans ce grand panier tout ce qu'elles pouvaient recueillir de consommable. Ainsi, la mère de Ben Ali rentrait au bercail avec des brindilles, quelques légumes et, à la saison des moissons, quelques litres de blé et d'orge. Juste de quoi apaiser la faim de sa nombreuse progéniture. Halima, cette mère patiente et courageuse a été la première chance de Ben Ali. C'est grâce à son labeur qu'il a pu grandir à peu près normalement. La deuxième chance de Ben Ali a été l'école franco-arabe de son village natal, puis le collège de Sousse.
Finie la misère
Du temps du Protectorat français, on appelait «école franco-arabe» les écoles primaires ouvertes exclusivement pour les garçons musulmans parce qu'on y enseignait la langue arabe et les petites sourates du Coran en plus du programme habituel. La scolarité y durait six années. Pour entrer en première année, il fallait être âgé de six années révolues.
La scolarisation de Ben Ali remontait donc à 1942. Le directeur de l'établissement scolaire – un Français, bien sûr, mais un Français de France – était parfaitement dévoué à sa tâche. Tout le village l'aimait parce qu'il aimait ses élèves. Non seulement il leur fournissait un savoir libérateur, mais il souhaitait les voir accéder à l'enseignement secondaire.
Nous voilà donc en octobre 1949. Ben Ali est admis au collège de Sousse, unique établissement d'enseignement secondaire, à l'époque, pour toute la 4e Région. C'est ainsi qu'on désignait un vaste territoire qui englobait les gouvernorats actuels de Sousse, Monastir, Mahdia, Kairouan et Kasserine. Voilà donc le jeune homme obligé de se lever à l'aube pour se rendre à Sousse en piéton quel que soit le temps, se contenter, à midi, en guise de déjeuner, d'une demi-galette d'orge fourrée d'harissa, puis de rentrer, en fin d'après-midi, au village, toujours à pied.
Ce pénible régime de vie, malgré l'aide de la Société de bienfaisance, ne pouvait garantir le succès. Après avoir redoublé deux classes, Ben Ali est exclu au niveau de l'entrée en seconde.
Nous voilà en 1956. La Tunisie était indépendante depuis le mois de mars. Insensible à la liesse populaire, notre héros traînait sa misère morale et matérielle dans les rues du village quand une chance inespérée se présenta à lui au mois d'août.
Le secrétariat d'Etat à la Défense nationale annonça pour le mois de septembre un concours sur épreuves en plus d'un test psychotechnique pour la sélection de deux catégories de jeunes en vue de créer un premier noyau d'officiers de l'armée tunisienne grâce à une formation à Coëtquidam, dans le Morbihan, en France, à l'Ecole spéciale militaire interarmes dite école de Saint-Cyr, parce que c'est au village de Saint-Cyr, près de Paris, que cette école fut créée par Napoléon en 1802. Le premier groupe devait être titulaire du baccalauréat, quant au deuxième groupe, il devait avoir accompli au moins quatre années d'enseignement secondaire. L'appel du gouvernement reçut un appel particulièrement favorable parmi les jeunes. Il y eut plus de 250 candidats. Deux sur cinq seulement furent admis. La première liste, celle des bacheliers, comprenait vingt lauréats environ. Ils étaient appelés à suivre, à Saint-Cyr, la formation normale offerte à leurs camarades français. Les 80 lauréats non bacheliers de la deuxième liste devaient recevoir une formation accélérée de 6 mois au sein d'un bataillon spécial créé pour la circonstance. Ben Ali faisait partie de la deuxième liste. Il était tout heureux. Enfin, finie la misère!
Préalablement à leur proclamation, les résultats furent soumis, pour avis, aux cellules destouriennes concernées. A Hammam-Sousse, on émit d'abord des réserves sur l'admission de Ben Ali. Son père, rappela-t-on, était un informateur des autorités locales et son oncle paternel avait été abattu par la milice du Parti. Pour sauver la situation, il a fallu l'intervention de Hédi Baccouche, qui sera son premier Premier ministre, alors membre influent de la cellule locale. Le jeune loup plaida adroitement pour l'unique candidat du village. Il fit ressortir qu'il serait injuste de gâcher l'avenir d'un compatriote à cause du passé de ses parents et qu'il y a avait lieu de lui accorder sa chance.
C'est ainsi que Ben Ali rejoignit pour six mois, en octobre 1956, l'Ecole spéciale militaire interarmes. Puis, en avril 1957, il fut admis pour une autre période de six mois à l'Ecole d'application de l'artillerie à Châlon-sur-Marne. Au total, une formation de douze mois. C'était le minimum requis pour la marche au pas, le tir, la connaissance des actes élémentaires du combattant. Mais ce n'était pas assez ni pour administrer, ni pour gérer, ni pour commander. Aussi, dans toute sa carrière militaire, Ben Ali n'a jamais eu sous ses ordres la moindre unité de combat.
Il solda les traites tirées à cet effet avec plusieurs années de retard
C'est donc en octobre 1957 que Ben Ali est de retour à Tunis. Promu sous-lieutenant, il est affecté à l'état-major. Célibataire, il est logé dans un bâtiment tout proche du ministère de la Défense, servant de mess pour les jeunes officiers.
Très timide, taciturne, morose et méfiant, Ben Ali n'a jamais cherché à se distraire et a toujours refusé d'accompagner ses camarades dans un quelconque endroit de la capitale. Un jour, deux de ses pairs, esprits taquins, s'amusèrent à lui suggérer de se marier. «Il te faut, lui dirent-ils, t'unir à la fille d'une grosse légume capable de te faire grimper rapidement les échelons du commandement.» La plaisanterie se répéta et fut poussée à son maximum. On lui suggéra de demander la main de la fille du «patron». Imperturbable, Ben Ali restait de marbre. Mais plus pour longtemps. Les deux compères eurent l'audace de solliciter une audience au commandant en chef, d'autant plus qu'il a demandé au jeune officier de donner des cours particuliers à son garçonnet Hédili. Immédiatement reçus, ils firent savoir à l'officier supérieur qu'ils ont été chargés par le sous-lieutenant Ben Ali de la délicate mission d'entreprendre les premiers contacts en vue d'obtenir la main de mademoiselle sa fille.
Le commandant Mohamed El Kéfi, homme brave et simple, fut ravi et manifesta sans hésitation son accord. Mis devant le fait accompli, Ben Ali accepta la proposition, d'ailleurs tout à son honneur. On battit le fer tant qu'il est chaud. Les fiançailles furent rapidement célébrées. Ce fut une première pour la mairie de Hammam-Sousse. L'acte y fut conclu selon la nouvelle loi du 1er août 1957 réglementant l'état civil par le maire en personne, en présence de nombreux invités de marque, parmi lesquels le gouverneur de Sousse et le représentant du secrétaire d'Etat à la Défense nationale. Le quotidien La Presse de Tunisie donna un long compte-rendu de l'événement.
Ben Ali offrit à sa fiancée de nombreux cadeaux dignes du rang des beaux-parents. Achetés à tempérament, il solda les traites tirées à cet effet avec plusieurs années de retard et laissa auprès des bijoutiers et des drapiers la réputation d'un mauvais payeur. Le mariage fut consommé un peu plus tard, le 19 juillet 1961. Ce soir-là, la bataille de Bizerte battait son plein. Pendant que Ben Ali, indifférent à ses devoirs supérieurs, goûtait aux joies du mariage, l'armée française tirait de toutes ses armes terrestres et aériennes sur quelques unités éparses de la jeune armée nationale tunisienne, ainsi que sur des centaines de jeunes militants accourus de toutes les régions pour manifester leur détermination à débarrasser le pays de toute présence militaire étrangère.
Le beau-père, par contre, ne fit pas décevoir les espoirs placés en lui. Bien au contraire. Il nomma son gendre à la tête du Service de la sécurité militaire – en renvoyant son chef dans ses foyers : le capitaine Ben Lanwae –, poste normalement réservé à un officier expérimenté et compétent. Or, Ben Ali, nous l'avons déjà dit, était jeune, dépourvu d'expérience et d'un niveau scolaire assez faible. La mission du Service de la sécurité militaire est double : la recherche du niveau opérationnel des armées supposées être en possession d'un éventuel ennemi, d'une part, et, d'autre part, la connaissance du niveau technologique de l'armement dans le monde, soit tout le secret industriel des usines d'armement, de télécommunications, de transport, de soins médicaux, bref, tout ce qui touche à l'intégrité matérielle du territoire national contre toute attaque de l'étranger. Tout cela nécessite l'existence, au sein dudit service, de plusieurs réseaux spécialisés et un budget considérable. Imaginez un peu l'équivalent tunisien de la CIA ou du Mossad. Or, ni Ben Ali ni son beau-père n'étaient capables de concevoir le fonctionnement de telles agences.
On s'est d'abord rabattu sur le renseignement interne : chercher à savoir, au sein même des unités de l'armée, si tel officier a bu un verre de trop dans tel endroit ou s'il a couché avec une fille dans tel hôtel ou si, au cours d'une conversation, il a exprimé des jugements sur ses chefs hiérarchiques, ou sur le régime politique et autres balivernes relevant d'un ignoble esprit de délation. Ainsi donc, Ben Ali préparait à l'usage du ministre d'une part et de l'état-major d'autre part un bulletin quotidien à vous donner la nausée. Il y déballait les diverses médisances reçues la veille de tout le territoire. M. Bahi Ladgham, secrétaire d'Etat à la Défense nationale manifesta, à la lecture de ces papiers quotidiens d'abord de l'étonnement puis de la colère, pendant que son chef de cabinet, M. Habib Ben Ammar, s'en délectait en en faisait son régal matinal. Les niveaux culturels des deux hommes étaient sans commune mesure. Le sieur Habib Ben Ammar devait le poste important qu'il occupait non pas à sa valeur intrinsèque mais à sa qualité d'époux, depuis 1956, de Neïla Ben Ammar, sœur de Wassila Ben Ammar, alias la «Mejda». Simple soldat de l'armée beylicale dans les années trente et bel homme, il s'enticha de Chafia Rochdi, jeune vedette de la chanson, eut d'elle une fille et vécut durant plusieurs années de ses larges subsides.


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