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Construire une société meilleure
Déclaration de M. Mohamed Ennaceur, ministre des Affaires sociales, à La Presse
Publié dans La Presse de Tunisie le 01 - 02 - 2011

Grand commis de l'Etat, il appartient à cette classe d'hommes dont, jusqu'à il y a peu de temps, on croyait que le moule avait été cassé. Aujourd'hui que l'espoir est revenu, et que la foi demeure, Mohamed Ennaceur répond à l'appel, et prend en charge le domaine qu'il connaît le mieux : celui des affaires sociales.
«Ce que nous sommes en train de vivre aujourd'hui est un élément de fierté pour tous les Tunisiens. Fierté pour ce changement de fond, pour cette révolution qui a réuni l'ensemble du peuple tunisien, les jeunes qui se sont portés en avant, les martyrs dont les sacrifices ont déclenché les évènements, et dont je salue la mémoire.
Fierté pour ce qui est en train de se passer, c'est-à-dire voir revivre une population que l'on croyait assommée, indifférente, une jeunesse que l'on pensait uniquement préoccupée de choses futiles et matérielles. Aujourd'hui, nous avons découvert un peuple fier de son pays, qui veut créer une société nouvelle, débarrassée de l'absolutisme, des abus, une société propre, digne, qui veut accéder à ses droits fondamentaux.
Dans les journaux et les autres médias, on a écrit et décrit la révolution du jasmin, ou encore de la faim. Tout cela, quand on analyse le problème à l'origine de ce mouvement, répond à une situation de vraie misère, de chômage. Situation que le Tunisien refuse en réclamant ses droits fondamentaux : droit de jouir des mêmes chances dans la société, droit d'avoir un Etat propre qui détient une légitimité populaire. Et cela est pour moi essentiel : un Etat détenteur d'une légitimité populaire doit avoir un comportement responsable, et rendre compte de façon régulière de sa gestion. Or voilà que nous avons vécu une situation où un chef a mis le sens de l'Etat à genoux, l'a dénué de toute valeur, et a réussi à mettre cet outil que lui a donné le peuple à son service personnel, et à celui de sa famille. C'est contre tout cela que cette révolution s'est déclenchée. Et qu'elle a créé une nouvelle relation entre l'Etat et le peuple : le gouvernement est comptable de ses résultats vis-à-vis des citoyens.
C'est ce qui nous a manqué jusque-là à cause d'une information muselée, d'une opposition empêchée d'exercer son rôle d'intermédiaire. Or, en détruisant le sentiment d'appartenance nationale chez les Tunisiens, le chef de l'Etat déchu s'est exposé à la masse des citoyens, laquelle masse a su se comporter de façon magistrale, et provoquer l'admiration de tous. Avec, pour premier résultat, un magnifique renforcement du sentiment national, du sentiment de responsabilité solidaire. C'est ainsi que j'ai vu dans mon quartier, quand nous avons vécu tous ces problèmes créés par cette police parallèle de l'ancien pouvoir, j'ai vu des jeunes créer des comités de vigilance, veiller la nuit autour d'un feu, en dépit du froid, ramasser les ordures que plus personne ne collectait. Cette solidarité est un acquis extraordinaire sur lequel nous devons construire une société meilleure qui garantisse les droits de tous les citoyens, et qui ne marginalise personne.
En ce qui concerne ma mission personnelle, j'ai prêté serment hier, et j'ai rencontré l'ancien ministre et quelques cadres pour faire le point. Mais je tiens à souligner que j'appartiens d'abord à une équipe. Nous sommes un gouvernement solidaire, qui travaille en équipe. Nous participons à l'élaboration d'un programme de transition que nous voulons le plus efficace possible. Il n'y a pas de domaine réservé à chaque ministre. Ce gouvernement a pour mission de faciliter le passage d'une situation transitoire difficile à une situation de stabilité, avec des institutions choisies par le peuple, et représentative de ce peuple à tous les niveaux, avec des valeurs partagées d'honnêteté, de probité.
Au niveau du ministère des Affaires sociales, il y a une explosion de revendications légitimes, et un certain nombre de dossiers chauds. Tout le problème consiste à faire la part des choses, et à établir un agenda pour ce qui est rapidement réalisable, et ce qui demande un programme de réalisation. xLe problème essentiel est lié aux droits de l'Homme, et à celui de la citoyenneté : c'est le problème de la sous-traitance. C'est une honte, dans une société moderne, que de voir des agences recruter des gens dans n'importe quel domaine d'activité, les mettre à la disposition des entreprises, obtenir des salaires, et ne leur en donner qu'une partie. C'est une forme d'exploitation honteuse. On ne peut pas permettre que des gens fassent fortune en exploitant la sueur des autres. C'est là le premier problème que nous aurons à traiter.
Le gouvernement consultera les organisations syndicales des travailleurs, celle des employeurs, établira un agenda de négociations collectives, et s'attachera à proposer des solutions qui rencontrent un consensus.
Le second dossier urgent que nous avons à traiter est celui de la sécurité sociale, et du régime des retraites. Le régime des retraites couvre l'ensemble de la population, et tous les travailleurs salariés. Aujourd'hui, les caisses sociales accusent des déficits énormes.
Cette situation ne peut durer car elle met en jeu la pérennité du système, et le droit à la sécurité sociale des générations futures. Pour préserver ce droit, nous devons rapidement trouver des solutions. Cela n'est pas nouveau, bien sûr, mais cela fait partie des dossiers chauds sur lesquels je dois me pencher rapidement, avec le concours des organisations sociales.
A côté de cela, il y a une multitude de problèmes concernant des groupes de sociétés, tous d'une certaine acuité : des familles sans revenus, des jeunes diplômés de l'enseignement supérieur au chômage, des stagiaires qui n'ont pas de salaire convenable, des gens qui attendent depuis des années d'être titularisés.
A tous ces problèmes, nous devons trouver des solutions. Je dois dire que nous avons beau rêver, ces solutions nous devons les trouver dans le cadre du dialogue et en fonction de nos moyens».


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