Longtemps sous la bannière de l'Orchestre national de Barbès, dont il était le chanteur, le raïman algérien Larbi Dida décline des envies plus personnelles à travers Boug Boug, son second album sous son nom, ancré dans le présent et nourri du passé. Si le succès de l'Orchestre national de Barbès n'a jamais fait de ce groupe singulier un produit de maison de disques, avec tout ce que cela sous-entend comme choix imposés et autre formatage, Larbi Dida sait bien comment cela peut se passer. Surtout ne pas tomber sur un de ces directeurs artistiques omniscients qui fonctionnent “en circuit fermé” avec leur réseau de prétendus faiseurs de tubes persuadés de détenir la recette miracle universelle‑! Pour ne pas prendre le risque de voir sa musique lui échapper, il a préféré emprunter une autre voie au moment de se lancer dans un second album solo, après Malkoum en 2008. Pour Boug Boug, Larbi a travaillé avec Hicham Khatir, musicien arrangeur marocain.