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En cherchant le bout du tunnel
Dommages collatéraux
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 02 - 2011

Taysir Tebib, architecte et représentant d'une société de bâtiment, hésite. «On ne sait pas comment tout cela va tourner ?» Voici une question de taille que devra gérer le nouveau gouvernement.
Les dommages causés par les Trabelsi sont considérables. Rien que les entrepreneurs ont perdu énormément d'argent en travaux de construction et de finition notamment dans des villas haut standing et ensembles touristiques pour le compte du clan, notamment Belhassen Trabelsi, le plus versé dans l'immobilier à grande échelle ( outre la grande distribution, le transport aérien, la prise de contrôle des banques, l'automobile, les médias, la production TV, l'industrie, la sucrerie de Bizerte…)
Sur les hauteurs de Gammarth et Sidi Bou Said, le clan Trabelsi s'est implanté en masse. Après le 14 janvier, la promenade favorite des Tunisiens s'effectue sur ces lieux jadis interdits. La mafia des Trabelsi a claqué l'argent public dans des résidences haut de gamme et des complexes touristiques et de loisir. L'argent public mais aussi l'argent des entrepreneurs dont plusieurs sont restés impayés et qui espèrent aujourd'hui récupérer leur bien. Sans grand espoir au vu de cette lourde négligence au sein des entreprises relevant du Groupe Carthago, propriété de Belhasen Trabelsi.
Ainsi en est-il de la «Société de bâtiment, de finition et de travaux», l'une des 15 entreprises qui ont travaillé pour le compte du tentaculaire Groupe Carthago. Cette société est intervenue pour la finition de l'immense Centre de thalasso jouxtant l'hôtel Le Palace niché sur les hauteurs de Gammarth (dans le cadre de la conversion de l'hôtel Carthago Le Palace en Hilton Tunis), de trois villas à Sidi Bou Said pour le compte de la Société de promotion touristique et de plaisance, une autre filiale du Groupe, ainsi que de l' unité Spa, qui devait être le plus grand centre de thalassothérapie de Tunis .
Administrateurs judiciaires
Le montant total de ces trois marchés est de 609.000 dinars. Alléchants pour une entreprise de la taille de la «Société de bâtiment, de finition et de travaux», mais si les paiements s'effectuaient normalement avant la chute de Ben Ali, la situation s'est gâtée après le 14 janvier puisque les traites déposées sont rejetées par les banques. Ces traites impayées sont d'un montant de 304.000 D, la moitié donc du montant des marchés en question.
Il est vrai que depuis la chute de Ben Ali, c'est le vide administratif dans les entreprises appartenant au clan ou dans d'autres entreprises. Normal aussi que les banques bloquent le paiement des traites mais nous pensons que les institutions financières devraient se montrer, dans ces circonstances exceptionnellement difficiles pour tout le monde, un peu moins pointilleuses et beaucoup plus souples à l'égard de leurs clients, surtout en ce qui concerne le paiement de l'escompte. Sachant que l'Etat placera incessamment des administrateurs judiciaires (ou liquidateurs) fiables, répondant à plusieurs critères et représentant les intervenants indispensables selon la nature du dossier. Ainsi et comme le prévoit l'usage, la Banque centrale, les ministères des Finances, de la Justice, des Domaines de l'Etat ainsi que des intervenants spécifiques trouveront des solutions à ce genre d'affaires.
Taysir Tebib, architecte et représentant de la «Société de bâtiment, de finition et de travaux», hésite. «On ne sait pas comment tout cela va tourner ?» Voici une question de taille que devra gérer le nouveau gouvernement.
Seule certitude, l'argent volé pèse lourd sur l'économie du pays et dans le cas où le gouvernement ne réussit pas rapidement à en reprendre le contrôle, le «trou» sera difficile à combler. Si le clan Trabelsi n'est pas à court d'argent, la Tunisie, elle, a besoin de le retrouver…


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