Dans sa version actuelle et face aux contraintes de tous les instants, l'équipe nationale devrait faire appel, par l'intermédiaire de ses joueurs locaux, à la notion de l'exception, susceptible de remettre les pendules à l'heure de la vérité La nouvelle phase dans laquelle se lance l'équipe de Tunisie, à travers ses joueurs locaux, concerne au fait un groupe, sans peur et sans complexes, un groupe appelé à rendre simple les choses compliquées tout en faisant ainsi valoir la nécessité d'un nécessaire rebondissement. Une équipe qui serait au fait prête à tout faire pour défendre la primauté des valeurs sportives, les vraies. Celles qui donnent la possibilité d'empoigner son sujet avec autorité et détermination. Il n'en demeure pas moins qu'elle a devant elle l'occasion pour prendre en compte la nécessité de certaines adaptations. De certaines exigences. Le souvenir nous échappe en quelque sorte de pareilles circonstances et d'opportunités aussi significatives pour les joueurs locaux. Avec de pareilles alternatives, la sélection, dans sa nouvelle version, ne peut s'intéresser que très peu aux individualités, surtout si elle veut se donner à fond pour l'idée d'un groupe solidaire et uni. C'est en quelque sorte une façon bien particulière non seulement de s'imposer, mais aussi de se reconstruire. Dans la moisson de mouvements qui débouche régulièrement sur une parfaite implication collective, elle devrait faire appel dans son match de demain contre le Sénégal à toutes les composantes de jeu. A commencer par l'aspect défensif, c'est-à-dire la récupération, le placement. C'est assurément le côté sécurisant et il faudrait absolument être costaud à ce niveau. C'est la base qu'elle ne peut nullement négliger. Vient après tout ce qu'il y a des plus enthousiasmants. C'est-à-dire l'utilisation du ballon. C'est-à-dire la capacité à répéter les enchaînements, le jeu, ainsi que toutes les variétés que l'on peut y apporter. D'où la nécessité d'accélérer la réflexion susceptible de favoriser l'aptitude de l'équipe à mettre en difficulté son adversaire, avec ou sans ballon. Il serait bon qu'elle fasse appel dans ce contexte assez particulier au respect des valeurs, du maillot. Que les joueurs se demandent moins ce que cela pourrait apporter sur le plan individuel, que ce qu'ils peuvent eux-mêmes apporter pour l'équipe. Plus la sélection est en marche et plus elle se donne aujourd'hui le droit de défier non seulement ses adversaires, mais aussi les exigences de la compétition africaine. Quelque part, il devrait y avoir de l'exception pour un projet d'une équipe qui ne soit pas le plagiat d'autres modèles. Elle ne peut pas, elle ne doit pas être une équipe ordinaire, statique. Elle devrait évoluer sans cesse et donner forcément à ses joueurs l'opportunité de prendre la bonne direction. Elle peut avoir et elle aura toujours de bonnes raisons de le faire, surtout lorsqu'elle préconise une véritable force pour agir sur le cours des événements en tenant tout particulièrement à fonder le jeu sur les prédispositions naturelles de ses joueurs, à développer jusqu'au bout l'idée du rendement collectif et des convictions partagées. La culture de la compétition se travaille certes dans la durée, mais aussi dans l'implication et pour réaliser de bonnes performances, il faudrait apprendre à se donner à fond et à se projeter dans l'avenir. Sans retenue et sans complexes !... Si la sélection avec ses joueurs locaux tient aujourd'hui à être compétitive à haut niveau, devant un adversaire de la trempe du Sénégal, il va falloir qu'elle évolue avec autant d'arguments de jeu et de comportement. Plus elle y sera et plus elle y trouvera de véritables motifs d'épanouissement, une raison d'être. Dans sa version actuelle et face aux contraintes de tous les instants, l'équipe nationale devrait faire appel à la notion de l'exception. Celle qui permet de remettre les pendules à l'heure de la vérité. Mais le jeu, le comportement et le rendement de la sélection tournent aussi autour de certaines exigences, des obligations d'un autre genre et qui, de toute évidence, ne peuvent ressembler à celles qu'elle est censée rencontrer tous les jours. Comme le fait de penser encore et toujours à réussir le grand coup. Celui auquel on tient fortement et impatiemment, qui ferait chavirer tout le monde. Les joueurs en éprouvent vraiment le besoin. Les supporters de l'équipe aussi. Un emballage qui va droit au cœur des consommateurs des grands principes. Dans un pareil contexte et à travers autant de motivations, l'équipe ne saurait être accessible à tel ou tel relâchement. A un football de bas étage. A bon entendeur...