Loin de nous l'idée de moraliser à peu de frais. C'est tout juste pour souligner les vertus de la lecture, toujours profitable et divertissante. A contrario, quel gâchis pour ceux et celles qui n'ont pas d'instincts papivores. D'où cet hommage dédié à la lecture, estampillé «El Jahedh». Le livre, disait-il, est «un vase de savoir, un récipient imprégné de raffinement, une coupe remplie de sérieux et de plaisanterie. Plus tu plonges dans la lecture d'un livre, plus ta langue se délie, plus ton doigté se perfectionne, plus ton vocabulaire s'enrichit, plus ton âme est gagnée par l'enthousiasme et le ravissement, plus ton cœur est comblé. Tu peux te passer de tout le reste». Fin de citation. Preuve qu'à force de lire, on peut devenir un autre. Ce bonheur fugitif Dans la vie de tous les jours, ceux et celles qui sont en quête de bonheur permanent pourraient être déçus, estiment les sages. Lesquels affirment que le bonheur en vrac n'existe pas. Se contenter en revanche de ces petites joies intérieures serait beaucoup plus raisonnable. Une façon d'éviter force déceptions. A ce sujet, Françoise Sagan, l'auteure de Bonjour tristesse, aura pris ses distances par rapport au bonheur «quatre saisons» souhaité par tous les terriens. Pour elle, «le bonheur, c'est rond comme un caillou. Ça vous tombe sur la tête. Ça dure deux ou trois heures.» Quant à Léo Ferré, il estime avec humour que le bonheur, c'est «du chagrin qui se repose.» Paroles d'un optimiste désespéré ou d'un pessimiste gai. Au choix. Déficit végétal Levez la tête. Et vous verrez à Tunis ou à l'intérieur de notre pays des balcons et autres façades de maisons suintant de tristesse. Faute de fleurissement. Sauf rares exceptions. Et c'est dommage. Gloire à ces bacs à fleurs où pousseraient, fières, des plantes grimantes de toute beauté. Tels ces géraniums quatre saisons et autres bougainvilliers pimpants dans une orgie de formes et de couleurs. Ce dont profiterait tout le monde, disait Victor Hugo, précisant que «les façades des maisons appartiennent aussi à ceux qui les regardent». Bref, l'embellissement qui rime avec fleurissement. Voir partout du beau végétal et des fleurs partout. Pour l'heure, cependant, nous ne voyons en général que des murs nus et envahissants. Béton-béton. A les regarder, nous en recevons comme un coup de râteau sur le nez…