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De l'oppression à la délivrance!
"Blutooth et séquence vidéo" de Imed Jemâa
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 03 - 2011

La danse contemporaine va chercher au plus profond de l'homme les émotions qui l'inspirent. Libérée des mots et consciente des normes du corps, la danse contemporaine introduit d'autres mouvements, d'autres manières de se déplacer. Elle modifie la perception des corps, engendre de nouvelles émotions et de nouveaux gestes.  Elle réhabilite le réel en transformant les gestes du quotidien en autant de gestes poétiques pour le plaisir du dessin dans l'espace et de la rencontre avec l'autre. Le plaisir  ressenti est celui  de l'être qui bouge et de sa sensualité, légère, intense, qui puise son énergie dans la mouvance de la réalité.
Imed Jemâa a décidément le coup d'œil pour la beauté du corps quel qu'il soit et le savoir-faire du comment le faire bouger et l' éclairer pour qu'il devienne encore plus beau, parce que transformé en vecteur d'idéologies et fil conducteur d'émotions.
Sa dernière création, qu'on a pu apprécier, vendredi dernier, à l'espace Mad'Art, est une véritable  fresque de l'expérience de la société moderne, avec comme exemple la Tunisie qui, au cours de ces dernières années, a été malmenée par l'injustice, la routine… et saturée par les moyens de communication, mobiles, ordinateurs,médias...
C'est une description subtile du passage du corps de l'oppression à la délivrance, à la liberté. Ce passage prend tout son sens, suite aux événements historiques qu'a vécu le pays ces deux derniers mois avec la révolution, et que le groupe a rendu presque palpable, grâce au talent des danseurs et à leur homogénéité qui ont réussi à mettre en exergue cet incontournable passage. C'était déjà une belle performance!
Quant à l'outil sonore, vocal ou musical choisi, il était presque "autopsié" devant nous. Chaque note donnait lieu à un geste, tandis que chaque voix était diffractée entre les multiples interprètes. Une impression de viscosité s'imposait, une adhérence se créait entre les danseurs, corps commun dont la précision rappelait une mécanique huilée d'une horloge. Et c'est justement cette image de routine quotidienne qui piége l'homme dans un cercle vicieux, qui est renvoyée.
Cela est exprimé également dans la  répétition des mouvements simples, composés à partir de rotations d'épaules, de bras tendus, d'oscillations du torse, d'inclinaisons de la tête, entraînant le reste du corps vers une marche ou parfois un mouvement plus compliqué… Tous ces gestes, a priori déjà vus, gagnent en profondeur et en humanité, à chaque passe. Et ces allées et venues tissent lentement une trame subtile qu'on dirait manufacturée.
La chorégraphie se termine sur une belle scène , un renvoi d'un défilement d'images de manifestations d'émeutes et de soulèvement du peuple... C'est comme pour authentifier cet état d'éveil et de prise de conscience qui a conduit à la liberté.


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