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Comment y parvenir
Développement économique et social équilibré
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 03 - 2011


Par Kacem ABDELKADER*
Le contexte économique et social national nécessite actuellement un programme complet cohérent, équilibré et approfondi pour remettre le pays sur la voie de la croissance générale et créer des milliers d'emplois dans toutes les régions de nature à améliorer le niveau de vie des citoyens pour favoriser la paix sociale et la stabilité politique.
Notre économie a suffisamment souffert ces deux derniers mois, principalement, pour nous priver au moins de deux points de croissance et d'un déclassement de notation à l'international combien indispensables pour un peuple démuni et injustement gâté. Il convient donc de stopper net les malfaiteurs, ennemis de cette historique révolution qui ont saccagé les richesses nationales et produit des désastres économiques et humains dans toutes les régions du pays.
Nous apportons dans cette contribution un ensemble d'éléments pour favoriser une croissance soutenue et équilibrée touchant successivement le volet économique, le côté social et le contexte culturel. Il s'agit, en fait, d'un ensemble de facteurs séparés qui doivent être fusionnés pour produire un effet global du bien-être souhaité et favoriser du même coût la croissance nécessaire et les conditions indispensables pour la poursuite de l'action dans un climat de confiance et de sécurité.
Le traitement, autrement, de ces trois facteurs séparément dans un contexte de déséquilibre social et/ou culturel, par exemple par la préférence au volet économique serait préjudiciable à l'ensemble des intervenants. Il peut créer des tensions sociales qui nuisent à l'efficacité économique en l'absence des compétences nécessairement induites par une culture d'ensemble suffisante, globalement équilibrée et encouragée tout au long de la vie.
Nous n'envisageons pas donc un développement global, satisfaisant et pérenne en dehors d'un développement minimum du facteur humain d'ensemble et de l'équilibre régional. L'intérêt des pouvoirs publics, des agents économiques, des détenteurs de capitaux et leur profitabilité est donc de nos jours étroitement lié au dosage des considérations sociales globales et au niveau d'instruction et de culture des populations en rapport.
Toutes les pratiques contraires à ces principes sont vouées à l'échec tôt ou tard dès la prise de conscience des populations au regard des degrés d'exploitation et des profits cumulés à tort sur leur dos. Il est donc hors de question, aujourd'hui, de continuer à exploiter des populations averties et suffisamment informées par des médias indiscrets et totalement incontrôlables. La sagesse veut que chacun ait ses droits légitimes de façon claire et transparente en rapport avec ses efforts et sa contribution réelle dans la création des richesses.
Le volet économique
Nous essayerons de faire succinctement le tour du contexte économique national proposé par le traitement des aspects strictement économiques, monétaires, commerciaux, de services, etc, moyennant une répartition régionale optimale qui tient compte des spécificités propres des régions en question, de leur culture et des populations en besoin d'emplois et de considération tout en adaptant le contexte administratif global au besoins d'une économie prospère et dynamique.
- Identifier les produits porteurs dans le monde :
Dans le contexte d'ouverture des marchés, nous considérons que la première des tâches importantes des décideurs économiques consiste à examiner les opportunités des marchés tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Cela revient à sculpter les besoins des consommateurs dans les marchés porteurs à travers le monde pour détecter les possibilités d'échange et proposer des offres adaptées aux besoins de ses populations en termes de gout, de quantité, de qualité et de budget.
Cette pratique est la règle dans les pays développés avertis qui travaillent beaucoup plus pour les besoins extérieurs que ceux internes. En dehors de cette orientation offensive, le pays gardera une taille réduite qui entrave son fonctionnement même sur le plan interne pour une question de rentabilité d'échelle, le condamnant à maintenir un statut d'importateur net comme c'est le cas de notre pays.
- Créer de grands et moyens projets d'avenir dans les régions :
Une fois les opportunités d'ensemble identifiées, il convient de trouver le financement et les compétences d'encadrement nécessaires pour mettre en place, le plus rapidement possible, des projets étudiés et adaptés moyennant une répartition harmonieuse en rapport avec les spécificités et les besoins régionaux. On vise ici, en premier, les projets de grande consommation qui répondent à des besoins incontournables pour les populations mondiales quel que soit le domaine d'activité.
Le statut des entreprises en question peut prendre plusieurs formes qui retiennent l'intérêt de toutes les parties et répondent à la taille et à la complexité des projets en question au regard de la destination de la production, de l'origine des capitaux et du savoir-faire nécessaire. Il convient de trouver un terrain d'entente global qui encourage toutes les parties à soutenir l'affaire à créer. Il est souhaitable, à ce stade de développement, que l'Etat reste suffisamment engagé pour remédier au manque d'enthousiasme des privés.
- Aider les PME en compétences :
Au total, nous estimons que les PME tunisiennes manquant de performance et de rentabilité sont en déficit de compétences humaines. Nous pensons alors qu'il vaudrait mieux les soutenir en moyens humains par la formation étatique des compétences confirmées ou l'affectation de bureaux d'études qui répondent aux besoins spécifiques de chaque entreprise plutôt que d'accorder des subventions importantes qui n'auront pas toujours de conséquences sur la pérennité de l'entreprise, la qualité de ses biens et services et le développement de l'emploi.
Nous pensons que de telles pratiques auront l'avantage d'encourager les promoteurs à investir dans les régions de l'intérieur puisqu'ils auraient la garantie d'être soutenus, de réussir leur projet, de créer des richesses de qualité et d'arriver à bon port.
- Développer des services de proximité qualifiés :
L'écoute de certains promoteurs rétractaires qui soutiennent que le manque de compétences et l'absence de services qualifiés dans les régions sont à l'origine de la fermeture de leur unité en raison d'une faible productivité et des arrêts fréquents de leurs chaines de production milite pour la mise à niveau des régions dans ce domaine moyennant l'encouragement de la mise en place d'un ensemble d'unités de services divers qui répondent aux besoins des entreprises et des populations.
Cela peut se conclure en cas de faible rentabilité provisoire, du fait du faible développement régional actuel, par la mise en place d'unités mobiles qualifiées qui répondent rapidement aux besoins des entreprises à mettre en place. Le succès de ces dernières tirera ultérieurement les affaires globalement vers le haut.
- Eradiquer les marchés parallèles :
Il faut se rendre à l'évidence pour reconnaître que les marchés parallèles qui ont fleuri ces dernières années en Tunisie, faute de structures fiables pour les contenir, ont globalement détruit des secteurs entiers sinon plusieurs entreprises et tué les initiatives et l'amour de beaucoup de métiers. Nous pensons qu'il est de notre devoir dans cette ère nouvelle d'appeler à la surveillance de nos frontières pour éradiquer la contrebande et préserver nos entreprises contre la concurrence déloyale et créer des milliers d'emplois stables.
- Assainir les circuits de distribution :
Dans le même ordre d'idées, plusieurs secteurs dans la production ont été lourdement handicapés par les retombées néfastes des circuits de distribution inadaptés. Dans l'agriculture, par exemple, il n'est pas rare de voir les prix de production se multiplier par quatre ou plus au stade du consommateur final. Tout en décourageant le producteur à poursuivre son activité normalement, cela porte l'inconvénient de réduire la consommation et d'alourdir la charge du consommateur.
Ces pratiques courantes dans le marché tunisien exercent une pression monstre sur les intervenants qui se répercutent négativement sur le développement des secteurs, de la productivité et de l'emploi. Les groupes de monopole de certaines branches d'activités usent, à ce titre, de pratiques qui ne retiennent que leurs intérêts propres en dehors de tous autres intervenants.
- Trouver les sources de financement nécessaires :
Le développement des investissements dans les régions requiert de grands capitaux qui peuvent être collectés, au moyen des relations de confiance, sur le marché international, auprès des détenteurs de capitaux étrangers, au moyen des projets de partenariat, par le billet de l'épargne nationale, en réduisant notamment l'investissement gigantesque dans les constructions privées par une émission monétaire étudiée, etc.
Il convient, à ce titre, de fixer les taux de financement de l'économie à des niveaux les plus proches possibles des marchés internationaux pour maintenir la concurrence d'ensemble du pays et favoriser une rentabilité adéquate des entreprises.
- Favoriser des relations privilégiées avec l'extérieur :
Le développement des affaires en interne ne peut pas se concevoir, aujourd'hui, en dehors de relations étendues de confiance et de partage d'intérêts avec l'extérieur. La complexité de fabrication des produits, le partage des recherches, l'introduction dans les marchés extérieurs, la recherche des capitaux, l'échange des compétences, les flux touristiques, la visite des salons et foires, l'émigration des travailleurs, etc., sont étroitement liés au niveau des relations et de coopération avec les partenaires étrangers. Il convient donc d'apporter des réponses adaptées à ces questions pour favoriser le développement et la croissance nationaux.
- Garantir un climat de confiance pour le tourisme :
Dans le contexte tunisien, le secteur du tourisme occupe une place privilégiée en termes d'emploi et de revenus. Il n'est pas concevable de drainer les visiteurs étrangers pour renflouer notre économie dans son ensemble sans leur offrir un climat de confiance, de stabilité, de respect et de traitement appropriés de nature à les fidéliser et donner une bonne image de notre société et ses valeurs d'ouverture et de tolérance.
- Améliorer la qualité dans tous les secteurs :
Les entreprises les plus prospères dans le monde sont simplement celles qui ont compris que l'amélioration de la rentabilité passe par le respect de la production qualitative pour accorder tout l'intérêt à l'écoute attentive du consommateur finale et répondre à ses besoins dans les meilleures conditions avec un produit d'une qualité et d'une fiabilité sans précédent, moyennant la perception de prix raisonnables.
Il est donc recommandé à nos entreprises de retenir ces principes car de nos jours, il est inconcevable d'attirer et de fidéliser suffisamment un consommateur en dehors de ces atouts.
- Relancer la consommation nationale :
Parmi les moteurs de la croissance des économies figure en premier plan le volet fondamental de la consommation nationale qui, par nature, développe les entreprises, crée des richesses et favorise l'emploi. Il serait adapté dans cette période de marasme économique de favoriser la demande globale par des achats de consommation courante et d'investissement utiles et adaptés.
Dans ce contexte, il est souhaitable dans cette période de soucis sociaux de favoriser le pouvoir d'achat des plus démunis pour relancer la consommation
- Développer l'agriculture :
En Tunisie, comme dans tant d'autres pays, l'agriculture constitue un secteur de taille qui bénéficie de peu d'intérêt et reste sous-exploité. Un renversement de tendance moyennant mobilisation des compétences et des moyens appropriés serait capable d'absorber la majorité des emplois dans les régions et répondre aux besoins de la population nationale en consommation avant de dégager une bonne part à l'exportation.
Il serait, donc, assez profitable de soutenir les agriculteurs au niveau régional tant dans le domaine de l'assistance et du conseil que de l'assurance et des crédits, de la fourniture des équipements et des traitements, de la question de la constitution des stocks de semences nationaux et de l'indépendance dans ce domaine, de la recherche des resources en eau, du développement du cheptel approprié, de la création d'unités nécessaires pour la collecte et de transformation de la production, de la mise en place d'espaces de commercialisation, de la limitation des intermédiaires, de la constitution de centrales d'achats , de l'exportation de leurs produits et surtout de l'assistance et de la formation des agriculteurs pour leur garantir le succès, etc.
- Rechercher et diversifier les marchés à l'extérieur :
Les produits chinois, assez diversifiés, se vendent dans le monde entier. Il n'est pas impossible que la petite Tunisie fasse de même pour ne plus se limiter au marché européen. Il nous appartient seulement de nous mobiliser pour détecter les opportunités partout dans le monde, dans tous les domaines, là ou elles se trouvent pour les concrétiser.
Nous pensons que les opportunités économiques sont encore nombreuses dans le contexte de notre pays qui regorge de compétences, sans compter sa prédisposition à l'ouverture. Il manque seulement l'action de les saisir en les adaptant au contexte du pays visé et à la culture de sa population. Une fois commencée, la machine ne s'arrêtera plus.
- Relancer les autoroutes à l'Ouest et au Sud :
L'infrastructure routière constitue encore un pilier fondamental dans l'action de développement de notre économie. Il est assez difficile de drainer des investissements adaptés dans les régions en dehors de cette composante.
Il nous appartient encore de faire un effort supplémentaire pour relier le Nord au Sud et l'Est à l'Ouest par des autoroutes adéquates pour faciliter le déplacement rapide des populations et assurer convenablement le transport des biens et des services.
(La suite demain)


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