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Nécessité du soutien stratégique des entreprises
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 10 - 2011


Par Abdelkader KACEM *
La charge de création des emplois dans les régions en besoin fait partie du devoir de tous les intervenants. Elle est fondamentalement du ressort des particuliers, des entreprises, de l'Etat et également le produit d'une coopération fructueuse avec l'extérieur.
Le partage de cette charge entre tous ces intervenants ne peut jamais être défini d'avance pour des questions d'inhomogénéité des facteurs en cause. Pour réussir ces investissements, il convient simplement d'exploiter les possibilités existantes qui diffèrent d'une région à l'autre, tout en traçant d'avance les stratégies qui s'imposent en fonction des caractéristiques propres à chaque région.
Le choix de certains pays entre investissements publics et privés et celui d'un facteur plutôt que d'autres ont toujours été source d'insatisfaction au niveau de la gestion, de la création d'emplois, du développement des entreprises et de la production du fait d'un choix forcé qui ne répond pas souvent aux conditions et au goût des facteurs.
Les pays qui ont réussi leurs investissements ont souvent misé sur l'élan du facteur humain chaque fois qu'il montre de la volonté et de la détermination moyennant le soutien des initiatives techniquement , financièrement et commercialement pour permettre au projet d'atteindre ses objectifs et se maintenir.
Les conditions du marché tunisien doivent nécessairement suivre cette voie pour satisfaire les besoins d'emplois dans les régions moyennant un soutien fort des initiatives privées, le renforcement des investissements publics adaptés et l'encouragement de la coopération extérieure moyennant le partage équitable des fruits de la croissance en rapport.
Le présent article essayera de proposer des moyens adaptés au marché tunisien en vue de satisfaire aux exigences de croissance et d'emploi en sept points. Il serait question des voies et moyens du soutien et du développement des bonnes volontés et des initiatives porteuses chaque fois qu'elles montrent du talent et de la pertinence. Avant d'y arriver, nous essayerons de souligner les insuffisances de la démarche actuelle.
Le constat :
L'économie tunisienne antérieurement dominée par les investissements publics jugés inefficaces a choisi de basculer en 1990 dans le privé, qui a montré de la performance ailleurs, sans succès. En effet, on est tombé dans la corruption, les privilèges et l'exploitation abusive des biens publics sans valeur ajoutée réelle.
Parallèlement au contexte douteux de l'environnement des affaires qui favorise une minorité , le choix des personnes et des investissements a été fait de nature à exclure tous les intervenants habituels des projets porteurs désormais dominés par l'entourage du président déchu, ce qui a abouti simplement au soulèvement populaire historique du 14 janvier 2011.
L'accompagnement efficace nécessaire des entreprises se trouve pratiquement inexistant en dehors d'une tentative de mise à niveau qui n'a pas résolu les défaillances des entreprises en raison d'un facteur humain insuffisamment outillé et durablement adapté au contexte des affaires. Comme toute économie, le contexte tunisien a subi aussi les affres de la concurrence étrangère.
Les encouragements traditionnels
L'économie tunisienne a tenté de favoriser les investissements tunisiens et étrangers créateurs d'emplois à travers les mécanismes des subventions et d'encouragements fiscaux. Si cela a favorisé la création d'un grand nombre d'emplois moyennement qualifiés par les entreprises étrangères, il ne semble pas satisfaire aux conditions d'efficacité des entreprises tunisiennes dont la qualité de la production des biens et des services exige encore des améliorations consistantes.
Dans le même ordre d'idées, les investissements productifs se trouvent concentrés depuis des décennies dans le nord du pays et sur les côtes tunisiennes du fait d'une infrastructure plus favorables et d'une main-d'œuvre mieux au point.
Il serait donc opportun de souligner que les encouragements financiers seraient peu efficaces et mal adaptés au contexte tunisien qui exige un équilibre régional pour favoriser la création d'emplois et freiner l'exode rural et l'émigration à l'étranger.
Les insuffisances majeures
Malgré des investissements très importants dans toutes les régions moyennant la création d'un grand nombre d'institutions universitaires et des résultats encourageants capables de créer un grand nombre de diplômés, les générations instruites ne sont pas souvent enthousiasmées par la création de projets principalement dans les régions, faute de préparation adaptée et de compétences suffisantes pour réussir leur affaire.
En effet, nos diplômés manquent d'expérience et de pratique et ne sont pas familiarisés avec la réalité du terrain, ce qui favorise la crainte des investissements, des crédits et augmente les risques d'échec pour ceux qui tentent leur chance.
A côté de ces insuffisances majeures, le système éducatif actuel ne semble pas toujours préparer les candidats à se prendre en charge pour garantir leur formation personnelle durablement. En effet, généralement, on se contente de rechercher un emploi et d'y rester sans se soucier de sa performance et de l'amélioration de sa compétence.
En dehors d'un nombre réduit d'entreprises étatiques, la formation professionnelle indispensable à tous les secteurs reste aussi insuffisante et couvre très peu de volontaires. Cela handicape la créativité, l'innovation et maintient le niveau de productivité et de qualité à des niveaux insuffisants ne permettant pas de faire face à la concurrence, même en interne.
Les mesures de soutien proposées
Compte tenu de ce contexte général matérialisé par la faiblesse de la productivité, la médiocrité de la qualité, le peu engagement des diplômés et l'insouciance au sujet des formations totales, durablement, nous jugeons qu'il serait indispensable d'y remédier rapidement moyennant réparation efficace, définitive et adaptée.
Dans ce contexte, nous proposons quatre axes fondamentaux. Il convient d'abord de créer des unités de gestion et d'expertise compétentes dans toutes les régions pour soutenir et accompagner les entreprises durablement le moment venu en visant l'assainissement des affaires, le financement des besoins, et la recherche des marchés moyennant contribution pour rémunération sur les bénéfices le moment venu.
Il serait ensuite fondamental de relever le niveau de la qualité et de la productivité moyennant la mise à niveau des équipements, des effectifs, des intrants, des procédés de commercialisation et des services après-vente pour fidéliser les clients et répondre à une concurrence davantage exigeante.
Il serait encore indispensable d'initier convenablement les professionnels et de sensibiliser les étudiants à la nécessité d'une formation personnelle permanente tout au long de la vie au moins dans sa spécialité pour relever sa compétence, développer sa carrière et favoriser la croissance de son pays.
Il serait enfin incontournable de relever l'apport de la formation professionnelle régulière en la rendant obligatoire et liée à la carrière professionnelle des candidats. En effet, il serait impossible de s'adapter aux innovations et aux procédés de production et de services les mieux réussis en dehors d'une connaissance actualisée et toujours améliorée.
Les pépinières d'entreprises établies dans plusieurs régions pour favoriser la création de projets est une initiative importante, mais elle concerne seulement le premier stade des affaires et ne serait pas adaptée actuellement pour satisfaire les besoins des entreprises en exercice qui manquent d'efficacité professionnelle.
Or ce qui manque réellement au contexte tunisien, c'est fondamentalement l'assainissement et le développement de l'existant qui serait en mesure de doubler ses activités et ses emplois sans investissement matériel additionnel important.
La complémentarité nécessaire
Cela ne peut être atteint sans une complémentarité suffisante des entreprises et une diversification utile des produits et des services. En effet, il s'annonce que l'économie tunisienne est plutôt concurrente que complémentaire. Réellement, on a pris l'habitude de faire des photocopies de projet faute d'ouverture suffisante et de recherches curieuses et approfondies
Les formations permanentes s'imposent
Dans ce cadre, nous avons proposé l'instauration d'une formation à vie adaptée à chaque stade de compétence pour favoriser la curiosité, se familiariser avec les innovations et s'adapter à la mode et aux marchés.
Nous jugeons que l'infrastructure éducative avec ses nombreux établissements dans toutes les régions et ses hommes sont de nature à satisfaire à cette exigence facilement moyennant préparation des programmes et mise en place des encouragements nécessaires.
Les marchés à trouver
Toutefois, au bout de tout ce travail, il reste à identifier les produits à fabriquer et les marchés capables de les accueillir. Dans ce cadre, nous jugeons qu'il convient de rester lucide en regardant simplement ce qui se vend bien sur les marchés étrangers et régionaux pour faire mieux.
En effet, la majorité des produits commercialisés sont en rapport avec les besoins vitaux des citoyens. Cela va de l'alimentation à l'habillement, à la nourriture, au transport, aux soins, aux distractions, aux études, au bâtiment, en passant par les produits technologiques de dernière génération, etc. En fait, il convient simplement de les adapter au goût, aux habitudes et au budget des populations cibles.
La fidélisation de cette clientèle et son développement sont encore liés à la qualité des produits et des services rendus.
Nous jugeons que les compétences attendues moyennant les formations adaptées nécessaires sont en mesure d'apporter les plus-values suffisantes pour favoriser la croissance nationale et le bien-être des populations.
En somme, nous avons rapporté nos constatations au sujet des insuffisances de performance de l'économie nationale en regard d'une faible productivité, d'une qualité souvent médiocre en comparaison des pays performants, et d'une commercialisation partielle de la production nationale sur un nombre très réduit de marchés européens, principalement. Cela est induit par le manque d'ouverture, de pratique, de recherche et d'exercice pendant les études. L'effet conséquent reste très insuffisant pour couvrir l'ensemble des besoins d'emplois et favoriser le développement régional.
Pour y remédier, nous avons émis le souhait d'encourager une formation qualifiante à tous les stades de la vie. Cela aura l'avantage de rehausser la compétence des équipes en permanence pour ouvrir les perspectives de carrière et favoriser la création d'entreprises. Nous avons proposé également le soutien des entreprises moyennant la mise en place d'une cellule régionale de gestion multidisciplinaire qui veillerait au maintien et au développement des affaires en manque de compétences. Nous avons également souhaité des équipes commerciales dynamiques pour commercialiser la production nationale à tous les marchés porteurs en les adaptant aux conditions des citoyens étrangers.
Nous pensons enfin que toutes ces démarches sont à la portée du marché tunisien qui dispose de tous les facteurs. Il lui reste seulement de monter encore une marche pour atteindre les sommets. Cela est tributaire de la conscience d'ensemble pour acquérir les moyens nécessaires pour se former et monter en compétence.


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