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Favoriser la croissance par la compétence
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 07 - 2012


Par Abdelkader KACEM*
La croissance économique, facteur multiplicateur des emplois et source de stabilité, a été toujours un sujet de réflexion et de discussion des politiques, des économistes et des philosophes. Mais, les conclusions qui en découlent à travers l'histoire ont toujours apporté des réponses successives, en fonction des contextes du moment, sans jamais parvenir à couvrir toutes les solutions.
En fait, chaque crise est un cas unique induit par un contexte culturel, politique, social, économique et financier différent qui exige une approche adaptée. Ainsi, les décideurs ont souvent œuvré à mettre au point l'arsenal des théories économiques des grands penseurs après des ajustements, des suppressions et des ajouts parfois contradictoires tendant à corriger les insuffisances et à s'adapter au contexte.
Les formules les mieux réussies au plan économique et social appartiennent aux libéraux qui ont toujours préféré les règles des marchés, facteurs motivants des investisseurs et multiplicateurs de compétences et de production. En fait, donner la priorité à la liberté avant l'égalité est un facteur qui favorise suffisamment ces deux critères en même temps. L'inverse aurait des conséquences négatives sur l'un et l'autre du fait d'une nature humaine ambitieuse.
A travers cet article nous essayerons de proposer rapidement pour le contexte tunisien une démarche qui fusionne trois approches économiques libérales classiques qui nous semblent complémentaires et d'ajouter une quatrième en rapport avec la notion de compétence qui devient aujourd'hui incontournable pour affronter la concurrence, développer la production et se maintenir sur les marchés.
Soutenir le pouvoir d'achat en augmentant les revenus
Le maintien des salaires à un niveau inférieur aux besoins vitaux des travailleurs est un facteur de sous-développement qui ne favorise pas l'investissement personnel et la productivité du fait de l'émergence d'un ensemble de facteurs défavorables qui empêchent le travailleur de rendre de meilleurs services.
Au-delà des facteurs sociaux et psychologiques, l'augmentation des revenus dans des proportions raisonnables, adaptées à la rentabilité du travailleur et de l'entreprise, est un facteur de croissance puisqu'elle induit des achats supplémentaires qui relancent la production et les emplois (idée célèbre de l'économiste Milton Friedman 1912-2006).
En fait, toute vente d'un produit utile supplémentaire est une possibilité d'investissement additionnelle qui profite à l'emploi, à l'économie et à la sécurité nationale.
En toute hypothèse, les augmentations salariales doivent favoriser le développement. Elles doivent être en harmonie avec la productivité réelle du travailleur, la performance de l'entreprise et la situation concurrentielle du pays. Cela doit favoriser l'exportation et une croissance ininterrompue du produit national. Par contre, il serait dramatique de bénéficier de revenus additionnels en dehors d'une valeur ajoutée conséquente.
Relancer les grands travaux
Outre leur rôle fondamental dans la multiplication des emplois et l'amélioration des sources de vie dans les régions, les investissements dans l'infrastructure constituent un élément incontournable de taille favorisant le développement interne et encourageant le partenariat et l'investissement direct étrangers en quête d'opportunités porteuses (idée défendue par Adam Smith 1723-1790).
En fait, une économie dont les infrastructures répondent au mieux aux besoins des entreprises, des personnes et des affaires est un facteur multiplicateur d'opportunités, d'investissement, de richesse et d'emplois. Il est inconcevable d'attirer des investissements importants et de favoriser le développement des entreprises dans le cadre d'une infrastructure globale handicapant les personnes et leurs actions.
La Tunisie a fait de grands efforts à ce niveau, mais cela reste en deçà des ambitions et des besoins des affaires. Il nous appartient de passer à un niveau supérieur en liant rapidement les grandes régions par des autoroutes ou des voies rapides, de relever la qualité et la sécurité du transport dans ses différentes dimensions, d'améliorer l'efficacité portuaire et aérienne, de rapprocher les administrations des entreprises et de simplifier leur tache, de favoriser l'offre de services nécessaires pour les entreprises dans les régions, de se soucier des problèmes exprimés par les opérateurs pour les soulager rapidement, etc.
Mettre en place les réformes structurelles :
La Tunisie a engagé un programme de mise à niveau globale de l'économie depuis les années 80. Il s'ensuit ultérieurement un programme de modernisation des entreprises bénéficiaires. Quoique beaucoup de travail a été accompli pour le mieux dans le pays améliorant la productivité et la qualité de beaucoup de produits, d'entreprises et de services, un effort supplémentaire durable reste indispensable pour rester en permanence à la hauteur des besoins et de la concurrence.
En fait, le secteur fondamental des services rendus aux entreprises et aux personnes doit être relevé à la hauteur de la qualité totale dans sa dimension temporale et qualitative. Nous pensons que les entreprises tunisiennes sont peu concurrentielles et ont une faiblesse dans la gestion de leurs affaires qui a besoin de soutien, de formation et de conseils durablement de la part des compétences nationales publiques et privées.
Nous proposons, à cet effet, une mise à niveau réelle à tous les stades de l'économie pour mettre l'entreprise tunisienne à la hauteur des concurrents étrangers. Cela reste le meilleur moyen pour gagner en efficacité, indépendance et capacité à faire face aux exigences des marchés.
Cela revient à réserver la priorité à la question de l'enseignement et de la formation qui doivent favoriser de réelles compétences capables d'approfondir leurs propres connaissances durablement ; à celle du système bancaire qui doit accompagner les entreprises aussi bien par un financement rapide et adapté que par les conseils, le soutien et les études actualisées, les différentes administrations qui doivent se transformer en appui réel à l'entreprise et les affaires au moyen d'une simplification optimale des formalités et des procédures, les différentes organisations de soutien des entreprises qui doivent travailler pour la promotion des produits et la recherche des marchés à l'étranger, bref l'entreprise doit être au centre des préoccupations nationales pour favoriser sa croissance et son maintien.
Favoriser la compétence des travailleurs
Quel que soit le domaine d'activité, la réussite des entreprises et des affaires cache indiscutablement des idées, des personnalités et des hommes (ou des femmes). Cela se résume par le terme «compétence» dont chaque individu est pourvoyeur par nature. Il reste à trouver le contexte, le cadre et les dispositions personnelles dans l'acquisition des voies et moyens qui mènent à la performance.
Cela est tributaire d'une simple implication dans le système des connaissances, de la poursuite de l'investissement ordinaire en rapport et de la volonté de l'enrichir en permanence.
D'après certains économistes, la compétence comprend quatre facteurs indissociables. Il s'agit d'abord de la formation institutionnelle qui recouvre toutes les étapes d'éducation et d'enseignement allant de l'école de base jusqu'à la grande école. De la formation professionnelle et en alternance ensuite durant la vie de l'entreprise (cas dont l'Allemagne en fait une priorité), de la connaissance des lois et règlements qui régissent la vie nationale, internationale et les entreprises. Mais surtout de la formation personnelle qui permet l'approfondissement et l'élargissement des connaissances, de nature à maîtriser son environnement, que les progrès techniques ont rendu accessibles à tous.
En somme, nous pensons que la Tunisie est en mesure de trouver les emplois pour les 800.000 chômeurs actuels progressivement dans les cinq années à venir. Il convient d'exploiter au mieux les grandes possibilités du pays et des personnes. En fait, il faut reconnaître que notre productivité pourrait être suffisamment améliorée par un investissement supplémentaire de qualification et une recherche continue dans la diversification, l'amélioration de la qualité et la recherche des débouchés.


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