Par Abdelkader KACEM * La question du protectionnisme a toujours été un sujet de débat fructueux. En effet, à travers l'histoire, on est passé d'un système à l'autre souvent avec des constats d'échec en raison de l'instauration de systèmes extrêmes (protectionniste ou libéral) optant pour l'un ou l'autre en dehors de garde-fous nécessaires pour le maintien d'un équilibre d'ensemble. En fait, l'application totalitaire de l'un des systèmes a toujours induit des répercussions négatives mesurables dans l'équilibre d'ensemble de la nation au niveau du pouvoir d'achat, de l'activité des entreprises, des emplois, de la balance commerciale, etc. induisant de la sorte des revendications pour l'instauration du système inverse, sans raison pleinement étudiée. Le présent article développera sept points sur le degré d'ouverture nécessaire des frontières en essayant de montrer les conséquences absolues qui seraient induites par l'un ou l'autre des systèmes en dehors d'un règlement adapté avant de développer les voies idéales pour une démarche constructive de nature à tirer profit du libéralisme sans nuire au développement harmonieux de l'économie. Qu'en est-il du protectionnisme ? Dans l'absolu, le protectionnisme vise à fermer les frontières d'un pays pour contrôler les mouvements des biens, des services et des personnes se contentant des moyens propres souvent très insuffisants pour le fonctionnement des entreprises . Un tel contexte ne répondant pas au développement des initiatives des personnes et des sociétés a induit de la sorte une rareté des offres qui handicapent le développement d'ensemble de la nation. Cette démarche tordue serait induite par l'idée que cela préserve les richesses nationales, évite la fuite des capitaux, développe les entreprises et les emplois. Bref, on y trouve à tort un système sain capable de provoquer développement et bien être au moindre coût. Tout à fait le contraire, les systèmes introvertis ont tout simplement raté des occasions énormes d'échange, d'investissement, d'emplois et de développement qui, appliquées à bon escient seraient facteur d'épanouissement et de progrès. Cette pratique bloque dans l'autre sens les exportations du fait d'une politique réciproque de l'autre côté, ce qui, en définitive, maintien les échanges à des niveaux insuffisants ne favorisant ni coopération ni développement. Qu'en est-il du libéralisme ? A l'inverse le système libéral sauvage a barré les frontières et les contrôles permettant aux biens, aux services et aux personnes de circuler librement. Dans le même ordre, cela a produit des insuffisances et des dérapages qui ont conduit souvent à l'appauvrissement des entreprises, à l'augmentation du chômage, à l'épuisement des ressources en devises, à un endettement surdimensionné des pays, à la dégradation du pouvoir d'achat, à l'augmentation de la délinquance, etc. du fait d'un échange inadapté et inégalitaire ne répondant ni au normes, ni aux besoins propres des pays et de leur culture. En fait, si la mondialisation a permis tous les échanges dans le cadre du libéralisme dans le sens du laisser - faire, laisser - passer, elle a permis de la sorte, l'introduction de biens, de services et de personnes inadaptés qui ne répondent pas toujours aux besoins propres des pays en question détruisant de la sorte plusieurs sources de vie et infectant en même temps l'environnement par des rejets incontrôlables. Toutefois, généralisé dans le cadre de la mondialisation, cela a favorisé globalement de meilleurs échanges produisant davantage d'excédent commercial, plus d'emplois, et souvent de biens meilleurs coûts à l'avantage des uns et au détriment des autres. Pour remédier aux insuffisances ainsi développées, il convient d'instaurer des règles à respecter par tous pour amener les échanges nécessaires à produire plutôt des avantages pour tous les pays en rapport. La question appelle donc à mesurer les justes besoins des pays répondant aux normes pour induire une concurrence raisonnable et respectueuse des personnes et de l'environnement qui, tout en stimulant les investissements et la bonne coopération, permet de préserver les emplois nationaux sans créer des déséquilibres nuisibles et durables. Des échanges réciproques dans les normes En fait, cela impose des échanges conformes aux normes sanitaires et environnementales profitables à toutes les parties dans le cadre d'un système de change qui préserve une rentabilité réciproque aux uns et aux autres. En effet, les pays à fort potentiel d'exportation doivent favoriser les créations d'emplois de l'autre côté pour maintenir une demande accrue et encourager un niveau d'exportation inverse et adapté profitable au contexte des pays importateurs. En fait, les échanges unilatéraux sont dommageables aux deux parties puisqu'elles finissent par ruiner les uns par des importations sans limites en l'absence d'une production intérieure suffisante et freiner les autres du fait de l'impossibilité de continuer leurs exportations en dehors d'un partenaire répondant aux critères de croissance et de solvabilité. Il convient donc que les échanges conduisent nécessairement à apporter des gains à l'ensemble des intervenants , comme c'est le cas en théorie, en dehors d'un déséquilibre qui développe les uns et appauvrit les autres en finissant au bout du processus par arrêter les échanges et basculer dans le protectionnisme avec des dérapages encore plus importants. Une production respectueuse des règlements Ce processus impose donc la mise en place d'un règlement qui préserve des avantages à toutes les parties. En fait, nous avons intérêt à favoriser le libéralisme constructif qui induit nécessairement une amélioration des pouvoirs d'achat au moyen d'une production moins coûteuse et une reconstruction des économies au moyen de la création des entreprises, des emplois, et le développement réciproque des exportations. Cela doit nous conduire aussi à produire des biens durables répondant aux normes de qualité qui apportent un avantage réel aux pays et aux consommateurs en rapport en dehors de pratiques abusives permettant de détruire les richesses des pays importateurs comme c'est le cas des semences agricoles, notamment, si chères pour les nations et l'équilibre agraire. Des usines respectant l'environnement L'activité industrielle, à travers le monde, a souvent fonctionné de façon anarchique visant une rentabilité rapide au moindre coût au détriment de la santé humaine et de l'environnement naturel. En effet, les dérapages contre l'environnement naturel qui se sont produits par les rejets toxiques en pleine nature avec le temps en l'absence de contrôle adapté et de garde-fous nécessaires ont tout simplement abouti à la dégradation de plusieurs espèces naturels conduisant à l'extinction du grand nombre au-delà de la dégradation de l'atmosphère induisant désormais des catastrophes surdimensionnées assez nombreuses, dramatiques et sans précédent. Il convient désormais d'œuvrer sans relâche pour retrouver l'équilibre nécessaire et arrêter les dégâts, sans plus tarder. En effet, il nous appartient d'instaurer les règlements, de faire face aux marchés parallèles et au travail au noire pour assurer l'assainissement des affaires ne répondant pas aux normes moyennant une introduction dans le marché officiel et règlementaire à travers une mise à niveau adapté. Une législation sociale respectant le droit du travail Mais, cela doit être complété encore, nécessairement, par le respect des législations sociales, notamment en direction de l'emploi des enfants et la préservation des droits des travailleurs surtout en rapport avec les besoins sanitaires et le droit de formation continue. En effet, et en dehors des questions d'exploitation humaine contre nature qui se répercutent négativement sur les individus et les entreprises qui les emploie, les abus à l'emploi pratiqués par certains pays induisent nécessairement une production insuffisante ne répondant pas aux normes et conduisent à terme à la dégradation des performances générales aboutissant simplement au déclin des entreprises qui les emploient. Des activités profitables à tous En fait, nous avons soulevé la notion de gestion des frontières avec l'extérieur posant la question sur le niveau du protectionnisme nécessaire des économies et des entreprises pour en tirer profit et bannir les dérapages. L'on déduit que le protectionnisme sévère serait préjudiciable du fait qu'il prive le pays d'échanges autrement profitables aux consommateurs et au développement. La même chose pour le libéralisme sauvage qui serait défavorable pour la préservation des emplois et le maintien des équilibres financiers en dehors d'un partage de la croissance et une limitation des importations en rapport avec les besoins et les spécificités économiques et culturelles des nations. Nous avons émis le souhait de faire usage d'un libéralisme contrôlé qui, tout en permettant des échanges réciproques fructueuses aux parties en rapport, favorisera les emplois de part et d'autre conduisant à la généralisation des pouvoirs d'achat et du bien-être d'ensemble. Cela doit se faire dans le cadre d'un partage des intérêts et des emplois au mieux. Pour y arriver, nous avons proposé la synthèse des experts visant à favoriser des échanges réciproques nécessaires et adaptés, l'instauration de règlements visant le respect des normes sanitaires et de qualité, le respect de l'environnement et de la nature pour qu'ils puissent continuer à nous nourrir et enfin l'instauration du droit de travail en rapport avec des emplois jeunes inadaptés et la nécessité d'une formation qualifiante tout au long de la vie pour développer les emplois ou du moins les maintenir.