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Une satire de la vie publique et privée
Vient de paraître : L'amour d'une terre, de Moncef Haddad
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 03 - 2011

• La diversité des sujets abordés par ce chevalier de la plume sert de toile de fond à un florilège de poèmes revendicatifs et dénonciateurs d'une certaine morale
Une belle, et parfois cruelle, sélection de poèmes compose cette symphonie lyrique, née dans l'esprit d'un virtuose dans l'art de la rime, pris dans la tourmente de l'absurdité de la vie et de la destinée humaine. Intitulé L'amour d'une terre, le recueil de poésie de Moncef Haddad, professeur de chimie et directeur de l'IPEI-Tunis, fait souvent référence à l'Afrique. En attribuant au continent noir les tares, les imperfections et les vices de la société tunisienne qu'il dénonce vigoureusement au passage, il semble avoir voulu ainsi conjurer le diable de la discorde, responsable de guerres ethniques et tribales et écarter les relations conflictuelles entre individus du même groupe.
Sa poésie use d'aphorismes exprimant de manière brève et lapidaire ses idées qui, en fin de compte, traduisent nettement ses délires et ses angoisses. Presque hallucinante, elle se fonde sur un travail de déconstruction syntaxique et sur la recherche d'une langue qu'on qualifierait de nouvelle et qu'auraient sûrement revendiquée les surréalistes.
Moncef Haddad, en véritable artisan de la forge, a façonné, inventé à coups de phonèmes, souvent pertinents, des situations où le tragique le dispute au désopilant. En poète anticonformiste, il se révolte contre les traditions et les usages établis et sa poésie s'exprime, ici, dans la contestation, la parodie et l'innovation verbale.
Il a traité de nombreux cas de figure envisagés par hypothèse et éventualité. Le respect dû aux personnes âgées, les valeurs et les coutumes ancestrales faites d'altruisme, de générosité et de tolérance qui ont cessé d'exister, la fuite des cerveaux dont, seul, l'Etat est responsable pour n'avoir pas su planifier d'avance ses prévisions et ses objectifs, la terreur et le despotisme des dictateurs dont l'unique souci est d'accumuler frauduleusement des richesses sans se préoccuper le moins du monde du bien-être et des besoins de leur peuple, toutes ces situations constituent un sujet de grande inquiétude pour le poète. Ainsi, il écrit :
Le crime habite la terre
La haine produit la guerre
Dont les malheurs et les peines
Sécrètent une autre haine.
Les bidonvilles abondent
Les désespoirs se répandent
Le pessimisme avec la faim
Hantent l'esprit de l'Africain
(Pessimisme africain !)
Dans le contexte du drame algérien, vécu dans les années 1990, au lendemain de l'arrivée au pouvoir d'un parti islamiste, Moncef Haddad a lancé un cri d'horreur et de dégoût sur les atrocités et les monstruosités commises au nom de l'Islam. A sa manière, il a mis en garde les Tunisiens contre la tentation de tomber dans le piège de l'intégrisme. A ce sujet, il écrit :
Cher frère, cher ami ou cher voisin,
Je suis Tunisien, tu es Algérien
Nos vies présentes et passées
Proches et si souvent entrelacées,
M'obligent d'être sensible à tes maux,
Afin que, par le geste ou par le mot,
Pour notre Algérie qui en a assez,
Je t'ordonne de tout effacer
(Chers amis algériens)
On doit, à tout instant, attirer l'attention
Des Algériens sur l'horrible domination
Des armes qui, malgré la prohibition,
Circulent, ignorant toute interdiction
Sur les méfaits et l'absurdité
Des crimes et des massacres prémédités
Sur les aberrations et les stupidités
De l'intolérance et l'excès de vanité
Heureusement que l'hirondelle
Va continuer à étaler ses ailes
Sur les rues, les maisons et les citadelles
Pour que l'Algérie reste la plus belle
(L'espoir algérien)
Et comme il l'a précisé dans sa préface, Moncef Haddad a réussi avec beaucoup d'aisance à atteindre le cœur de ses lecteurs.
* L'amour d'une terre. Recueil de poèmes de Moncef Haddad, Ed.Art Point.


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