On pouvait s'inscrire au barreau en ayant obtenu la maîtrise (4 ans) et le mastère (2 ans) en droit. La création de l'Institut supérieur des avocats à El Omrane et la loi de 2006 sont venues changer les règles du jeu quant à l'accès au métier d'avocat. En effet, le nouveau régime LMD, dans l'esprit des textes de loi de 2006, devant s'appliquer désormais aux nouveaux bacheliers depuis cette date. L'obtention de la licence en droit (3 ans) et la réussite au concours donnent le droit de s'inscrire en 1ère année à l'Institut d'El Omrane, un mastère et un succès au concours permettent à l'étudiant d'accéder directement en 2e année à cet Institut supérieur des avocats. L'autre façon de pouvoir exercer le métier d'avocat est l'obtention de la licence (3 ans), du mastère (2 ans) et du doctorat (3 ans) à la faculté de Droit, ce qui est un chemin long et difficile, nous dit-on, dans le nouveau système, entré en vigueur en 2010. Or, la promotion de 2011 estime qu'elle n'est pas concernée, car cette loi de 2006 n'a pas d'effet rétroactif et ne doit pas s'appliquer aux 500 étudiants ayant obtenu le mastère de droit, étudiants apparentés donc à l'ancien régime, issus des facultés de Tunis, Sfax, Sousse et Jendouba. La principale revendication de tout ce beau monde est d'obtenir, des autorités concernées, le report de l'application de la loi pour ce qui les concerne, considérant que celle-ci est injuste à leur égard selon M.Mohamed Khiari, porte-parole de la promotion 2011. Un sit-in est observé actuellement à la faculté de Droit de Tunis et un autre à Sfax, sit-in qui dure maintenant depuis un mois, rapporte la même source. Le mouvement appelle à une prolongation de l'application de la loi jusqu'en 2012. Une pétition, allant dans ce sens, a trouvé soutien auprès de 2.000 signataires du milieu jusqu'ici. Une délégation représentant les 500 étudiants a été reçue par le chef du gouvernement et le dossier est à l'étude d'après toujours la même source. Espérons qu'une solution sera trouvée très prochainement d'autant que M.Abderrazak Kilani, bâtonnier de l'Association nationale des avocats, n'y trouve pas d'inconvénient. Suivant le porte-parole des étudiants concernés, la décision doit émaner du premier ministre et signée par le Président de la République.