Lorsque les chercheurs ont commencé à étudier le génome humain, ils s'attendaient à trouver environ 100.000 gènes. En fait, ils n'en trouvèrent que 20.000, mais une autre surprise les attendait. On pensait que les gènes constituaient près de 100% de notre ADN, cet acide qui qui est le noyau de nos cellules, en fait les gènes ne constituent que 1,5% de notre ADN. Alors, de quoi serait constitué le reste de notre ADN? Vous serez surpris de savoir que près de 50% de notre ADN provient de virus. Eh oui, nous sommes 50% humains et 50% virus. Le matériel génétique humain est ainsi constitué pour une très petite part de gènes et pour une grosse part d'ADN qui ne sert à rien et qu'on appelle Junk. L'ADN viral, lui, se taille la part du lion, mais d'où vient-il donc? Il provient en fait d'infections virales accumulées au cours de toutes les épidémies qui ont eu lieu au cours des millénaires écoulés. L'ADN viral, une fois qu'il a infecté nos cellules, ne disparaît jamais, même si l'infection guérit. Pire, nous le transmettons génétiquement à nos enfants. Ainsi, au fil du temps, il s'accumule dans le noyau de nos cellules et vit en nous. Cependant, la nature est bien faite et tellement sophistiquée. Ainsi, avec le temps, cet ADN viral entre en symbiose avec notre corps et nous apporte des fonctions nouvelles. De parasite, il devient partenaire et nous aide à évoluer. On commence à peine à comprendre cet ADN viral et déjà on découvre qu'il est responsable de six fonctions placentaires, plusieurs dizaines de fonctions du cerveau, la formation de l'hémoglobine du sang et même la prévention de malformations fœtales… dans le ventre des mamans. Une révolution médicale est apparue qu'on appelle la «virolution» et une nouvelle spécialité s'est créée. Cela démontre le pouvoir d'adaptation et la complexité du corps humain, cette formidable machine que certains méprisent, provoquant guerres et massacres ethniques. Mais, peut-être que ceux-là n'ont déjà plus d'ADN humain et sont devenus de vrais virus purs et simples.