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Pour que Ben Ali ne gagne pas !
Ici-bas
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 03 - 2011


Par Abdelhamid Gmati
On s'est beaucoup éclaté durant ces deux derniers mois et quelques jours. Dame ! La révolution du peuple nous a libérés et on s'en est donné à cœur joie. Tout le monde a explosé dans un concert cacophonique de dires. Et on a tout dit. Même les partis d'opposition, les organisations, les associations et les individus.
Même les journalistes, pourtant réputés de parole. Normal, après des décennies de silence imposé. On s'est défoulé. On a parlé de tout et de n'importe quoi. On s'est vidé le cœur. Chacun s'est déclaré dépositaire et représentant de la volonté populaire ; certains se sont érigés en défenseurs de la révolution. Ceux qui ont fait la révolution exprimaient un ras-le-bol de la misère, du chômage, de la marginalisation, et revendiquaient du pain et de la dignité. D'autres, prenant le train en marche, se sont accaparés de cette révolution pour se mettre en relief, se faire une virginité, dicter leur volonté. On s'est dit que c'était bien que tout le monde adhère à cette révolution, à part, bien sur, les inévitables contre-révolutionnaires. Il ne fallait surtout pas exclure. Tout le monde a parlé de politique : les partis politiques, bien sûr, mais aussi les syndicats, les organisations professionnelles, les avocats, les universitaires à la retraite, les magistrats, les journalistes. Tous voulaient diriger le gouvernement provisoire et avoir leur mot à dire sur tout sujet, sur toute nomination. Ceux qui avaient un boulot se sont crus autorisés de faire des revendications salariales et même de faire dégager leurs patrons, fussent-ils privés. Et le principal attribut de cette révolution tunisienne est de ne pas être tombée dans l'attrait de la terreur. La révolution n'a que deux mois et quelques jours et les événements, surtout politiques, se sont succédé à un rythme soutenu. Aujourd'hui, on y voit un peu plus clair et on croit savoir où on va. Politiquement.  Est-ce évident ? Pour le reste, il y a des inquiétudes, des incertitudes, voire des angoisses.
Les partis politiques qui sont 37, au dernier décompte, ne font que…rester dans l'anonymat. Passe pour les tout nouveaux partis auxquels on doit accorder le temps de se faire connaître, mais où sont les partis anciens, qui se prévalaient d'être de l'opposition du temps de la dictature‑? Où sont leurs programmes, leurs réponses aux problèmes de la Tunisie, au chômage, à la crise économique et institutionnelle ? Seul le parti intégriste Ennahdha agit, en multipliant les réunions, en utilisant les mosquées, en intervenant dans la rue pour parler des problèmes sociaux des Tunisiens. Plusieurs partis intégristes musulmans, se prévalant d'idéologies étrangères, comme le salafisme, n'ont pas eu d'autorisation légale selon la loi. Comment se fait-il qu'Ennahdha qui veut s'accaparer la religion, et donc tombe sous le coup de la même loi, ait été légalisée ? Un syndicat qui s'occupe de politique, organise des grèves mal venues, puis revient à des positions constructives pour se voir dépassé par des grévistes qu'il ne connaît pas. C'est quoi, ça ?
Les incidents à Sousse, où des manifestants pacifiques autorisés à exprimer leur attachement à la laïcité ont été agressés par des islamistes, sous le regard indifférent de la police, sont graves. Ainsi que les incidents à l'encontre de dirigeants de partis reconnus à Sfax et à Jendouba. Cela va à l'encontre des principes de liberté, de tolérance, prônés par la révolution. Des avocats qui s'érigent en défenseurs de la révolution et veulent interdire ; des magistrats qui font la même chose et critiquent les avocats. La rage des conseillers fiscaux contre les avocats se poursuit. Bref, tout le monde est contre tout le monde. On va directement vers le principal ennemi d'une révolution : la désunion et la chasse aux sorcières. Et bien entendu, la crise économique, l'absence de sécurité et l'angoisse. Il ne faudra surtout pas que nous arrivions à regretter l'ère néfaste de Ben Ali. Il aura été destitué et chassé, certes, mais il aura gagné.
Arrêtons donc de chasser les chimères et occupons- nous de notre pays que nous avons la chance de mettre sur la voie que nous souhaitons : celle de la liberté, de la tolérance, de la modernité,  et du bien-être pour tous


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