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Intégristes purs et durs
Menaces contre la Révolution et la démocratie
Publié dans Le Temps le 10 - 04 - 2011

La société civile c'est un acquis pour la réalisation duquel plusieurs générations ont consenti de grands sacrifices. Cette bataille gagnée de qui belle lurette nous a permis d'intégrer très tôt les rangs des peuples civilisés, de devenir les piliers des monde arabe et africain.
Ce mouvement émancipateur, dont les origines remontent à l'aube du siècle passé, a été bercé par le syndicalisme et la politique, les deux sphères dans lesquelles s'éclairent et s'épanouissent les esprits. Ce mouvement s'est endurci au début des années 20 avec Mohammed Ali et son compagnon de route Tahar El Haddad, le fervent défenseur de la cause féminine, qui ont créé la CGTT(Confédération Générale des Travailleurs Tunisiens), et s'est épanoui pendant les deux décennies suivantes grâce au grand apport du PCT(Parti Communiste Tunisien). Cette action progressiste s'est amplifiée vers la fin des années 60 avec les Perspectivistes qui ont illuminé le sentier pour les générations futures. Donc, le CSP(Code du Statut Personnel) n'était en fait que l'aboutissement d'une lutte de grande haleine, la concrétisation d'un idéal. Car une loi ne peut à elle seule changer la réalité si on n'agit pas au préalable sur celle-ci, si on ne lui prépare pas le terrain social : une loi vient sanctionner des faits et ne les crée pas. «Je n'avais point à faire un traité de jurisprudence, mais à guerroyer contre l'opinion ; car c'est elle qui retarde ou prépare les améliorations sociales», dit George Sand.

L'identité tunisienne

La modernisation que nous vivons, à laquelle nous nous sommes bien adaptés et que nous avons adoptée comme mode de vie nous a appris la tolérance, l'acceptation de l'autre avec ses différences. C'est la mentalité tunisienne qui est devenue une sorte d'identité et pour laquelle nous sommes enviés par les frères et les amis dont certains pays développés. Nous sommes un exemple à suivre pour tous ceux qui veulent accéder à un stade avancé et réaliser leur humanité.

Menaces

Ce qui nous amène à rappeler l'histoire et à mettre en valeur la position que nous occupons dans le monde c'est le danger que court notre société, c'est la menace qui guette notre édifice culturel et identitaire que nous avons monté pièce à pièce au prix de multiples souffrances. Les agents perturbateurs qui veulent ravir ces grands acquis sont les forces obscures, les fondamentalistes religieux.
Nous avons vu Vendredi dernier la démonstration de force du parti «Ettahrir» dans l'artère centrale da la capitale transformée en une avenue de Kaboul. Et ce n'était pas la première exhibition de violence, ces intégristes ont déjà terrorisé les citoyens il y a plus d'un mois lorsqu'ils ont attaqué des armes blanches à la main des maisons closes, des bars et des bars restaurants dans plusieurs villes.

La déstabilisation de la société civile

Ces revenants qui étaient totalement absents pendant les événements meurtriers se sont manifestés longtemps après le 14 Janvier quand la situation a commencé à s'améliorer déployant leur projet obscurantiste visant à anéantir la société civile. Ce comportement montre à l'évidence que ces extrémistes se démarquent nettement du peuple, puisqu'ils ne sont aucunement concernés par ses revendications sociales, économiques et politiques, c'est pourquoi ils ne se sont pas engagés dans les luttes populaires contre l'ancien régime. Et après que le terrain est aplani, ils sortent de leurs terriers et viennent revendiquer des absurdités pour nous terroriser. Les lieux de culte n'ont jamais fermé leurs portes, leur nombre a doublé et la majorité des Tunisiens est toujours musulmane, donc l'Islam n'est nullement inquiété, il bénéficie toujours d'un statut privilégié. Pourquoi alors toutes ces orchestrations ? La réponse est toute simple, ils veulent faire de notre pays un Afghanistan où il n'y aurait de place que pour des Talibans de leur espèce, ces fantômes qui se promènent en burka et qui amochent notre paysage social en sont l'illustration.

L'ombre des instigateurs

Toutefois, plusieurs événements nous laissent douter que ces fondamentalistes, dont le caractère sanguinaire et barbare ne sont pas à prouver, n'agissent pas seuls et qu'ils sont embrigadés par certaines parties qui n'ont pas d'intérêt à ce que le climat social s'apaise et que la Révolution réalise ses objectifs. Ils trouveraient pleinement leur compte dans le trouble et le désordre, leur slogan c'est «diviser pour mieux régner». Au début, ils ont essayé les armes du régionalisme et du tribalisme (l'affaire de Ouled Ayar à Ksar helal), mais elles n'ont pas donné le résultat escompté, puisqu'elles étaient très vite dévoilées, alors ils ont utilisé le moyen idéologique. L'attaque du convoi des ambassadeurs à Souk El Ahad n'était pas organisée par des salafites comme on l'a laissé entendre. Des témoins oculaires ont affirmé que des inconnus ont surgi et se sont mis à lancer des pierres sur les voitures juste après les incidents qui ont terrorisé les habitants quand des agents de police cagoulés se sont introduits dans un café et ont humilié et agressé des clients, ce qui a provoqué un état de panique générale dans la ville. Ces parties qui agissent dans les coulisses ne sont plus à montrer, tout le monde les connaît... Soyons vigilants!!!


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