Le président du Parlement européen, Jerzey Buzek a déclaré, hier à Tunis, que l'Union européenne (UE) "est prête à aider la Tunisie pour la réalisation de projets concrets". "L'aide de l'Europe sera adaptée aux besoins de la Tunisie", a précisé M. Buzek au terme de l'entretien qu'il a eu avec le ministre des Affaires étrangères, Mouldi Kéfi. Il s'agit, a-t-il précisé, d'identifier les besoins de la Tunisie pour lancer de "véritables actions" pour créer de nouveaux postes d'emploi. Lors de la rencontre, M. Buzek s'est dit "prêt à user du pouvoir qui lui est dévolu au niveau des institutions européennes pour marquer le soutien de l'UE à la Révolution tunisienne à travers l'accompagnement du processus électoral engagé et l'appui à la Tunisie pour relever les multiples défis socioéconomiques auxquels elle fait face actuellement". "Nous ne voulons rien imposer", a ajouté M. Jerzey Buzek, estimant que la "réussite" de la transition démocratique et des changements "importants" survenus en Tunisie dépendront du rôle de la société civile dans l'accélération de ce processus. "La mise en place d'une presse libre, l'instauration d'une démocratie et la création d'emplois sont la condition sine qua non pour réussir la transition", a soutenu M. Buzek. M. Kéfi a salué l'appui du Parlement européen à la Révolution tunisienne, indiquant en substance : "Tout en comptant sur ses propres moyens ainsi que sur la force de son peuple, la Tunisie devrait également s'appuyer sur le soutien de ses partenaires et en particulier l'UE pour réussir son expérience démocratique". Le président du Parlement européen était accompagné d'une délégation du Parlement européen ainsi que de l'ambassadeur, chef de la délégation de l'UE en Tunisie. L'UE accorde actuellement à la Tunisie entre 80 et 90 millions d'euros (environ 156 à 175 MD) par an en aides non remboursables. La Banque européenne d'investissement (BEI), bras financier de l'UE, vient d'accorder, début mars, à la Tunisie, une enveloppe de 600 millions d'euros (1170 MD) de prêts supplémentaires, portant le montant total des prêts accordés au pays, à 1,87 milliards d'euros en 2011 (3,649 milliards de dinars).