Le Parlement européen vient de voter une résolution stipulant le renforcement de la coopération entre l'UE et la Tunisie pour accompagner la transition démocratique dans ce pays. Il s'agit d'une résolution, adoptée avec le soutien des principales forces politiques de l'hémicycle, préconisant la « réorientation de fonds et, au besoin d'augmenter, les différents instruments financiers de coopération UE-Tunisie ». Le Parlement s'est également prononcé en faveur du lancement par la Banque européenne d'investissement (BEI) de prêts « à taux bonifiés » à Tunis afin de permettre à l'économie tunisienne de se diversifier et de donner des perspectives d'emplois qualifiés aux jeunes Tunisiens. Actuellement la Tunisie accapare entre 80 et 90 millions d'euros par an en aides non remboursables de la part de l'UE. La BEI a de son côté octroyé en 2010 un prêt de 500 millions d'euros pour des projets d'infrastructures, notamment dans les transports et les routes. Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, a annoncé son intention de se rendre dans une quinzaine de jours en Tunisie pour parler de l'aide que l'UE compte apporter au pays à la suite de la chute du régime du président déchu, Zine El Abidine Ben Ali. Elle a confirmé que l'UE était « prête à revoir à la hausse le niveau de ses relations avec la Tunisie en accordant au pays un « statut avancé », déjà attribué au Maroc, qui lui permettrait de bénéficier de tarifs douaniers privilégiés sur le marché européen ». Pour leur part, les députés européens ont demandé de favoriser l'appui et l'aide que la société civile européenne peut apporter à la société civile tunisienne.