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Arrêtons l'exclusion et la discrimination dans le milieu universitaire
Opinions


Par Ezzeddine ABAOUB*
Rien n'a changé dans le paysage universitaire en Tunisie, on reprend les mêmes et on recommence. Le ministère de l'Enseignement supérieur vient de nommer les membres du jury de recrutement des assistants technologues en économie et en gestion (référence au communiqué paru sur le site Internet du ministère de l'Enseignement supérieur). Force est de constater ici que le ministre actuel par intérim a maintenu le statu quo, et ce, en reconduisant quasiment les mêmes personnes ayant appartenu dans un passé récent à plusieurs jurys universitaires. Certains d'entre eux font partie actuellement de trois jurys pendant que d'autres enseignants marginalisés par l'ancien régime et ses partisans n'ont jamais été, ne serait-ce qu'une fois, nommés dans un jury de recrutement. Il faut signaler que le président de ce jury a été également membre de jury des maîtres assistants en économie en guise de récompense de ses services à l'ancien régime. Il a, en outre, participé activement à l'appel à la candidature de Ben Ali pour 2014 (publié le 20 août 2010 au journal le Temps) et a proposé dans cette liste en sa qualité de directeur de l'Ecole supérieure de commerce de La Manouba, les noms de certains enseignants sans demander ni leur avis ni leur consentement. D'ailleurs certains d'entre eux ont protesté (se référer au journal Essabah du 2 mars 2011) contre cet abus de pouvoir du directeur.
Alors que nous assistons à une métamorphose de la société tunisienne et l'émergence de nouveaux visages dans les autres secteurs socioéconomiques de notre pays, autrefois exclus, il est impératif d'observer dans ces conditions une rupture totale avec certains collègues appartenant au RCD qui étaient omniprésents dans toutes les structures du ministère de l'Enseignement supérieur, et ce, durant toute une décennie.
Notre appel s'inscrit dans cette mouvance démocratique imposée par la révolution et dans un souci d'instaurer une justice et une équité entre les enseignants. Dans ces conditions, nous appelons le ministre à réviser en profondeur la composition de ce jury puisque l'écrasante majorité de ses membres tenaient la vedette sur la scène universitaire sous l'ancien régime. Pourquoi exclure les autres enseignants compétents et indépendants qui sont reconnus scientifiquement dans leur domaine au niveau national et international grâce à leurs publications ?
Il faut rappeler que les enjeux financiers ici sont très importants, par exemple au niveau du jury des assistants, l'indemnité d'un membre est l'équivalent d'un salaire annuel d'un assistant et au niveau de l'évaluation des institutions universitaires, les enseignants chargés de cette mission bénéficient de mille dinars pour chaque évaluation en plus des autres frais (déplacement, hébergement…). C'est toujours les mêmes personnes qui sont nommées, récompensées, honorées, décorées, etc.
D'autre part, les usages institués par le ministère de l'Enseignement supérieur qui stipulent qu'un membre ne doit pas figurer dans plus d'un jury, ne sont pas respectés. D'ailleurs, en économie et en particulier en gestion, les enseignants sont nommés dans trois jurys ce qui suscite de la part des enseignants certaines interrogations.
Aujourd'hui il y a une unanimité sur la baisse générale du niveau des étudiants en raison notamment du faible taux d'encadrement malgré les recrutements massifs fantaisistes ces dix dernières années. Nous rappelons simplement à titre indicatif et non exhaustif, que l'enseignement de la comptabilité en 3e cycle dans toute la République est assuré par trois professeurs de l'enseignement supérieur et un maître de conférences. D'autre part, l'examen de la révision comptable est monopolisé depuis vingt ans par une poignée d'enseignants. Est-ce que cette situation est saine?
Aussi, afin d'être positif et contribuer à l'émergence d'une réelle équité entre enseignants, favoriser une formation scientifique de qualité à nos étudiants, il y a une nécessité impérieuse d'établir rapidement une fiche de compétence pour chaque enseignant basée sur des critères strictement scientifiques faisant référence au nombre de publications internationales et au nombre de thèses de doctorat soutenues. Pour mener efficacement cette opération, il y a lieu de constituer au sein du ministère un comité de sages composé de professeurs de renommés scientifiques incontestables dans toutes les disciplines, qui étaient autrefois écartés. «L'homme qu'il faut à la place qu'il faut» doit remplacer «la mauvaise monnaie chasse la bonne», adage qui a prévalu sous l'ancien régime.
En définitive, nous appelons le ministre de l'Enseignement supérieur par intérim à rompre définitivement avec les hommes de l'ancien régime qui pratiquent l'allégeance au pouvoir et la marginalisation des compétences. Pour conduire une telle politique il y a lieu de procéder à un examen approfondi de l'état des lieux en sciences économiques et surtout en gestion qui souffrent d'insuffisances en matières de ressources humaines, de carences et d'injustices flagrantes ayant engendré le départ de certains éminents collègues à l'étranger. Arrêter immédiatement la discrimination, l'exclusion et le gaspillage des ressources humaines universitaires dans notre cher pays : la Tunisie de la révolution.


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