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Réveiller la belle au bois dormant
Tourisme culturel
Publié dans La Presse de Tunisie le 03 - 04 - 2011

Comment réveiller la belle au bois dormant après le départ d'un despote qui a étouffé toute voix de création dans le pays ? Comment la Tunisie, qui peut s'enorgueillir d'avoir un passé civilisationnel d'une exceptionnelle fécondité, nourri à la fois par un extraordinaire brassage humain et par une grande diversité de paysages naturels malgré l'exiguïté de son territoire, peut-elle exhiber son charme et ses atouts de nouveau ? En effet, nous avons suffisamment de potentialités culturelles et autres richesses qui justifient le voyage culturel des touristes dans notre pays. Cependant, il faudrait réussir à assurer au visiteur le repos et la tranquillité et à la fois lui garantir la découverte et l'émotion. A l'issue d'une audience avec le ministre du Commerce et du Tourisme, M.Mehdi Houas, Frédéric Mittérand, ministre français de la Culture en visite de travail à Tunis, a estimé que «le tourisme et la culture sont deux domaines très proches l'un de l'autre. La Tunisie bénéficie d'un patrimoine artistique et culturel exceptionnel qui n'est peut-être pas encore valorisé comme il mériterait de l'être auprès d'un nombreux public français et européen et je pense que dans le contexte du renouvellement et de la valorisation du tourisme en Tunisie, l'apport de la culture peut aider à amener de nouveaux visiteurs pour découvrir de nouveaux aspects de la vie tunisienne qui n'étaient pas encore suffisamment montrés». Citant à titre d'exemple les extraordinaires sites patrimoniaux de Makthar, de Dougga et d'El Jem, le ministre s'est interrogé sur le sort du site de Suffétula (Sbeïtla) qui est «l'un des plus beaux sites de la Méditerranée» selon ses propos. «Combien de touristes ont visité Sbeïtla ? Certainement pas assez», a-t-il martelé.
En effet, source d'inspiration sans cesse renouvelée, la Tunisie enchante les créateurs venus de divers horizons et s'exprimant à travers des domaines variés.
Belvédère de nature aux villages préservés, elle est l'instigatrice de nombre de manifestations culturelles d'envergure. On ne compte plus les artistes, peintres, écrivains, réalisateurs, qui font l'éloge de la Tunisie à travers leurs œuvres. Dès l'Antiquité, les poètes romains Virgile et Ovide puisaient dans l'histoire phénicienne de Carthage pour chanter les amours légendaires de la reine Didon et du guerrier troyen Enée.
La cité punique, si célèbre pour son destin mêlant grandeur et tragique, fascine les écrivains voyageurs du XIXe siècle, et notamment Flaubert, qui s'y rend pour trouver la matière à son roman Salammbô. Dans la première moitié du XXe siècle, la Tunisie s'impose dans les milieux artistiques comme un lieu de vie aussi bien que d'inspiration. Au nord-est du pays, le petit village de Sidi Bou Saïd devient la villégiature de prédilection des grands noms de l'époque : entre autres, André Gide, Colette, Henri de Montherlant, Paul Klee, Wassily Kandinsky. Tous sont unanimes sur la lumière qui émane des paysages, collines aux maisons blanches regardant vers la mer.
Cette clarté intemporelle continue d'inspirer aujourd'hui nombre de créateurs, amoureux de la Tunisie ou enfants du pays. Les cinéastes connaissent à merveille ses décors naturels qui percent si bien l'écran. Les dunes de sable de La Guerre des étoiles, le canyon du Patient anglais sont tunisiens et ils ont donné lieu à de véritables scènes d'anthologie du 7e art. Très vivante, la création artistique de cette terre à l'histoire millénaire concerne de nombreux domaines et dont les festivals pourraient être bien la dynamo d'une nouvelle synergie.
Le ministre français de la Culture a souligné à cet effet que «La Tunisie est une terre de festivals. Je pense que cette année les festivals y seront représentatifs de la création et de la liberté nouvelle. Avec le ministre de la Culture et le ministre du Commerce et du Tourisme, je pense que nous sommes aussi parfaitement en phase notamment avec tous les sites qui existent en Tunisie qui sont autant de lieux qui sont propices aux festivals .Je pense évidemment à El Jem, à Carthage, je pense à Hammamet mais je pense aussi à des lieux beaucoup plus perdus ou qui l'ont été autrefois dans l'imaginaire et qui ne méritaient pas de l'être comme Kasserine ou Sidi Bouzid et à l' importance que ces deux villes ont pu avoir dans le déclenchement de la Révolution. Dans beaucoup d'autres lieux aussi, pourquoi n'auraient –ils pas de festivals qui susciteraient beaucoup d'intérêt et une âme comme à Gafsa par exemple»?
En effet, cette richesse ne semble guère profiter au tourisme tunisien.
Mais peut-on arrimer à ces richesses patrimoniales le capital symbolique de la révolution à des fins de marketing pour promouvoir le tourisme culturel ?
M. Mitterrand est tout à fait contre cette idée. «Exploiter la Révolution c'est un peu difficile. On n'a pas envie de tirer profit de ce qui est mouvement de liberté de patriotisme et de partage entre les citoyens. On n'a pas envie d'en faire un objet de marketing. En revanche, transmettre aux nombreux touristes ivres de la démocratie, l'idée que la Tunisie est maintenant un pays de dialogue, de sérénité et de démocratie, oui. Et puis en même temps leur montrer un pays qui a signé peu après la révolution toutes les conventions concernant les droits de l'Homme par exemple et de la protection des droits des individus. Cela mérite d'être mis en valeur. Il y a beaucoup de gens à qui cela ferait plaisir et qui seraient heureux de ne plus avoir ce sentiment de culpabilité qu'ils pouvaient avoir auparavant quand ils prenaient des vacances en Tunisie et qui parfois les empêchaientt même de venir», a-t-il asséné.


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