Depuis quelque temps, le bateau étoilé tanguait. Il a fini par couler face à une équipe d'Hammam-Lif réaliste, coriace et intelligente Stade olympique de Sousse. Pelouse en excellent état. Temps frais.Assistance nombreuse. Etoile-C.S.H.L (0-1). But de Kari Kari à la 53'.Match arbitré par Mohamed Ben Hassana (assisté de Atef Méhdi et de Borhane Ben Halima) ESS : M. Bouderbella, F. Chagra, H. Béjaoui (G.Abderrazek 74' ), A. Abdennour, B.Boulâabi, M. Marzouki, Issam Jbali (A. Akaichi 54' ), Danillo, L. Chéhoudi, Santos Silva (M. Sassi 59'), L. Jaziri. CSHL : A. Zitouni, M. Khaddari, W. Bekri, Ch. Dhaoudi, S. Cissé, A. Hammi, A. Harrane, Mehdi Mezgheni (A. Ben Chouikha 61' ), Hamdi Jbali (A.Mhadebbi 88' ), W. Messoudi (M. Jlassi 77' ), Karikari. Cartons jaunes : 6 (4 CSHL : H.Jbali 14' ; W. Bekri 44'; Mezgheni et W. Messoudi 58', 2 E.S.S : H. Béjaoui 16'; F. Chagra 55') L'homme du match : dans le lot de médiocrité, Walid Messoudi (CSHL) a émergé par sa combativité et par sa discipline tactique La curiosité du jour : il y a deux faits à relever.Le premier est le bouquet de fleurs offert par l'ex-Etoilé Ziad Jaziri à Anis Ben Chouikha.Le second est l'attitude sportive du public étoilé qui a applaudi ses couleurs à la fin du match en dépit de la défaite essuyée. La note du match : la partie était largement en dessous de la moyenne, on ne peut pas attribuer une note supérieure à 4 / 10 L'arbitrage : sans léser particulièrement une équipe au détriment d'une autre, M. Ben Hassana a eu le tort de tomber souvent dans la compensation. Les meilleures occasions : - 1' Anis Zitouni était plus prompt queSantos Silva alerté par Chéhoudi - 17 ' M. Mezgheni servi par Kari Kari a tiré au-dessus de la cage - 66' Santos Silva à la réception d'un centrage de Béjaoui échoue dans son heading. - 68' A. Akaichi devance Slim Cissé hésitant et faillit faire mouche - 85' coup-franc de Danillo, le gardien Zitouni, vigilant, dévie d'une claquette en corner - 89' la tête de F. Chagra percute le montant gauche des bois de Zitouni. Le but : à la 53' Karikari profite d'un télescopage entre M. Marzouki et A. Abdennour pour dribbler Mathlouthi sorti à sa rencontre et loger le cuir dans les filets. Que dire de cette rencontre ? Le spectacle n'était guère cohérent. Mais les visiteurs hammam-lifois ont eu le mérite grâce à leur discipline tactique de venir piéger une Etoile donnée favorite sur le papier.En tous les cas, ce match a confirmé la période de doute par laquelle passaient les hommes de Kbaier ces derniers temps.La longue trêve leur a porté préjudice (l'ESS a tout de même disputé quatre matches de coupe d'Afrique). Tout au long des 90 minutes , ils ont péché par trop de déchets techniques.Quoique dominateurs, ils finirent par craquer sur une mésentente entre Marzouki et Abdennour.KariKari, opprotuniste à souhait, ne s'est pas fait prier pour faire regretter son prêt à son ancienne équipe. Durant toute la première période, et en dépit de l'aide du vent, l'Etoile n'a fait que galérer. Les offensives se sont à chaque fois terminées par de mauvais choix, voire des offensives éronées. Véloces dans les duels et habiles dans la relance, les banlieusards ont laissé venir leurs adversaires du jour pour resserrer le bloc et serrer l'étau sur le porteur de la balle. Indigence offensive... Hammi, Walid Messaoudi, Ahmed Harrane et Hamdi Jebali se sont intelligemment répartis les zones de récupération pour mettre sous l'éteignoir Danillo Bueno, Chéhoudi et Jaziri. Derrière, la défense articulée autour de Slim Cissé et de Chamseddine Dhaouadi était aux aguets. En seconde période, le même scénario s'est reproduit avec une Etoile désorientée et en proie à de nombreuses difficultés et un CSHL lucide dans ses mouvements et très appliqué dans le quadrillage du rectangle vert. Le but concédé contre le courant du jeu a compliqué davantage la mission de l'équipe sahélienne. Sous pression, l'Etoile tomba dans la précipitation. Plus les minutes passaient, plus les Etoilés tergiversaient. Ils tombèrent dans un jeu long synonyme d'impuissance...Finalement, ce fut un succès somme toute méritée des poulains de Dragan.Ceux de Kbaier sont encore loin de leur courbe ascendante de la fin de la phase aller. A l'arrivée, une défaite grave...presque prévue par Kbaier, lui aussi impuissant devant la transparence de son équipe. Un grand bravo aux «Verts» qui n'en sont pas à leur premier exploit au stade olympique de Sousse. Et quant on compare les moyens des deux équipes, il y a de quoi se poser des questions et avoir le vertige !