«L'éducation pour tous», ainsi est baptisée la manifestation internationale annuelle organisée, depuis huit ans, par l'Unesco. L'édition 2011 de «L'éducation pour tous» s'étale sur la semaine du 2 au 8 mai, elle aura pour thème principal l'éducation des femmes et œuvrera à travers un ensemble d'actions à impliquer tous les partenaires en vue de réussir le défi d'offrir à toutes les filles du monde le droit d'accéder à l'école, au même titre que les garçons. Par ailleurs, la manifestation est identifiée comme une occasion idéale pour renforcer l'engagement de tous les pays membres à développer leurs systèmes éducatifs et à les rendre accessibles à toutes les catégories sociales. Autre objectif: identifier et adopter les mesures appropriées pour gagner les paris futurs dans ce domaine hautement important et essentiel pour assurer le développement de tous les peuples. Ainsi et en vue de sensibiliser le plus grand nombre à l'importance de l'éducation des femmes, une action centrale baptisée «La grande histoire» sera organisée. Il s'agit de faire partager les expériences personnelles de femmes qui ont eu droit à l'éducation ou non, ces dernières raconteront leurs histoires respectives et parleront de l'impact de l'éducation sur leurs parcours. A l'occasion de la semaine mondiale «L'éducation pour tous», l'Unesco lance un appel à tous les pays membres pour célébrer l'évènement et veiller à multiplier les activités au cours de cette semaine afin d'impliquer tous les partenaires en vue de mettre en place un système éducatif de qualité et accessible à tous. La semaine mondiale «L'éducation pour tous» se fixe donc comme principaux objectifs d'instaurer la culture de l'éducation en tant que droit humain dont chacun doit bénéficier sans exclusion aucune, de renforcer la prise de conscience collective de l'importance d'offrir à tous une éducation de qualité et de renforcer l'engagement des gouvernements à assurer l'accès équitable des femmes et des hommes à l'éducation. Selon les organisateurs de l'évènement, cette manifestation aurait permis, tout au long de ses éditions, à réaliser des mutations palpables dans le domaine de l'éducation dans les pays concernés. Cependant, il est à noter qu'aujourd'hui encore, 69 millions d'enfants dans le monde sont privés de leur droit à l'éducation dont 54% de filles. Dans le cas où ces dernières accèdent à l'école, elles sont appelées à faire face à un ensemble de défis et sont généralement contraintes d'arrêter très tôt leur éducation. Par ailleurs et dans plusieurs pays, les chances des filles d'accéder à l'école secondaire sont très réduites, ce qui explique que les femmes analphabètes représentent les deux tiers des adultes analphabètes dans le monde. Des études démontrent, en outre, que les filles qui fréquentent l'école ont plus d'assurance et de confiance en elles et sont moins exposées à la violence et aux abus de tous genres. L'éducation des filles permettrait également de réduire les inégalités entre les genres et de consacrer les principes de la démocratie. L'accès de la femme à l'éducation lui permet, aussi, de mieux assurer son rôle de mère et d'acteur social. Pour renforcer l'accès des filles à l'école, un ensemble d'actions prioritaires sont identifiées, il s'agit notamment de réduire la pauvreté, de construire et d'aménager un plus grand nombre d'écoles tout en pensant à réduire les distances qui les séparent des lieux de résidence des élèves, d'augmenter le nombre d'institutrices femmes, de décider la gratuité de l'éducation et de la rendre obligatoire. Donner aux jeunes mères le droit de reprendre leurs études, mettre en place une politique nationale qui encourage l'éducation des filles, toucher les femmes les plus âgées et assurer un investissement suffisant pour la lutte contre l'analphabétisme sont d'autres actions identifiées pour renforcer l'accès des filles à l'éducation, notamment dans les pays où cette catégorie continue à être marginalisée. En Tunisie, les partenaires de la semaine mondiale «L'éducation pour tous» sont le ministère de l'Education, le ministère de la Femme, le ministère des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l'étranger ainsi que les médias aussi bien audiovisuels que ceux de la presse écrite.