Le sirocco serait à l'origine de l'accalmie, hier, entre les forces fidèles à Kadhafi et les insurgés. En effet, juste 3 obus sont tombés sur le sol tunisien et quelques tirs sporadiques ont été entendus, au loin, selon M. Abdallah Ameur. Contrairement à la journée de dimanche dont le bilan des combats intenses qui ont eu lieu entre Ghazaya et Zenten et qui ont engendré une centaine de tués parmi les forces pro-Kaddafi et plusieurs rebelles, dont un chef de tribu, d'après notre interlocuteur, le calme est revenu hier. «A Dhehiba, nous sommes toujours dans l'expectative parce que la situation peut dégénérer à tout moment. Si dans le camp des Emirats Arabes Unis, qui héberge les familles des rebelles, la situation est maîtrisable, il n'en est pas de même dans les camps de ‘‘Dhehiba'', ‘‘Martaba'' et ‘‘Om Zogar'' où se réfugient les familles des pro-Kadhafi, tous originaires de Wazen. Ils protestent tout le temps. Ils manifestent et nous traitent de rats parce que nous accueillons les insurgés», confie M. Abdallah Ameur. D'autre part, l'élan de solidarité se poursuit. Du Nord au Sud et d'Est en Ouest, les Tunisiens ont dépêché des convois chargés de vivres, de médicaments et de couvertures. Hier, malgré le mauvais temps et le vent de sable, cet élan de solidarité ne s'est pas arrêté.