C'est une question qui mérite réflexion. D'abord, il est nécessaire de définir le sens du mot politicien, dérivé du mot politique , c'est-à-dire relatif à la société organisée. L'organisation de la société est donc chose primordiale. S'organiser en des partis politiques et en des organisations non gouvernementales est la pierre angulaire de cet édifice qu'est la société. La bonne organisation de la société fait barrage aux ambitions des politiciens. Je dirais même l'équilibre entre les partis politiques permet aux citoyens de contrôler la situation et d'éviter une dérive vers une situation critique, voire catastrophique. Il est donc de notre devoir de nous organiser le mieux possible afin de ne pas tomber dans le gouffre de la dictature et, de ce fait, défendre les intérêts des citoyens. Il est nécessaire aussi de fouiller dans le sens pour trouver: doter d'une structure, d'une constitution déterminée,soumettre à une méthode de vivre ou de penser, préparer pour vivre dans les meilleures conditions. Mais en observant autour de moi, je ne trouve que dérèglement, dérangement, destruction, désorganisation. Il est par conséquent très important le fait de s'organiser. C'est par le biais de l'organisation que la société évolue dans un sens positif. Notre devoir est donc d'inciter les citoyens à s'organiser. C'est si simple quand c'est une démocratie: les citoyens deviennent eux-mêmes des politiciens. Le peuple gouverne soi-même en choisissant ses représentants, et la seule garantie pour que ces administrateurs ne s'approprient pas le pouvoir est le renouvellement des élections. Donc les partis peuvent alterner au pouvoir. Aussi un pouvoir souvent oublié est celui-de l'administration. Il me semble que celle-ci est trop tatillonne et que la multiplicité des règlements empêche en particulier la création et le développement des entreprises (difficulté pour de nombreuses entreprises de s'agrandir par exemple: l'industrie tunisienne manque cruellement de grandes entreprises). Mais il y a là un gros chantier pour des réformateurs.