• Confiance maintenue en Kanzari • Trois défaites consécutives sont venues alourdir une ambiance qui était plutôt à l'optimisme… L'équipe cabiste est en train de glisser dangereusement dans le bas du classement. Depuis la reprise de la compétition, rien ne marche. Le CAB est dans une situation pour le moins inhabituelle‑: trois matches, 3 défaites sur le même score de 3 à 0 et aucun but marqué. C'est du lourd. Une défense passoire, une attaque muette, voilà la réalité du terrain. Réunion d'urgence A l'issue du match contre le ST de dimanche dernier, une réunion urgente restreinte regroupant le président du club, le premier vice-président, le vice-président chargé du football et le délégué de l'équipe seniors de football a eu lieu pour débattre de la situation. «Il n'a jamais été question de toucher au staff technique. Nous soutenons Maher Kanzari pour le travail qu'il est en train d'accomplir. Certes, les résultats sont mauvais, mais nous avons besoin d'aborder les prochaines rencontres à Bizerte, contre l'ESHS et l'ASM, dans la sérénité. Nous avons toutefois mis chacun devant ses responsabilités. La situation est sérieuse, nous en convenons, mais il n'y pas pas le feu à la maison. Nous comptons beaucoup sur notre public pour sortir de cette mauvaise passe» nous a rapporté, après les débats, M. Sami Belkahia, chargé du football au CAB. Quant à Kanzari, le coach bizertin reconnaît que les résultats ne sont pas bons et affirme‑: «Nous avons composé avec l'effectif à notre disposition face à des équipes plus fortes que nous (CA, EST, CSS et ST). Notre équipe manque encore d'expérience et a besoin de cadres qui ont évolué pendant de longues années en Ligue 1. Pour le CAB, c'est à partir de ce dimanche contre l'ESHS que commence la phase retour». Le plus dur est passé… Et pourtant, rien ne présageait une telle désillusion, notamment après le nul arraché contre le CA lors de la 14e journée à El Menzah. Il est évident que l'arrêt du championnat pendant de longs mois a pénalisé, plus que d'autres équipes engagées dans les compétitions africaines, le CAB. Mais il ne s'agit pas d'une raison majeure qui explique la «faillite» sur le plan des résultats. La conjugaison de plusieurs autres facteurs est, à notre sens, à l'origine de cette situation délicate.On pense, notamment au départ de Youssef Zouaoui au Golfe. La présence de l'ex-manager général du CAB auprès de Maher Kanzari pourrait être utile, leur complémentarité et leur complicité étant un atout pour le CAB. Se serrer les coudes! Toutefois, sur le plan technique, il reste indiscutable que l'absence, pour blessure, du gardien Farouk Ben Mustapha constitue le plus grand handicap. Les nombreux buts encaissés auraient pu être évités si le gardien titulaire était là. Tout le monde est unanime sur ce point. De plus, le capitaine cabiste a une grande influence sur ses coéquipiers. En réalité, «un fait, un détail n'a d'importance que s'il venait à manquer» pour reprendre, en substance, une citation d'Alberto Moravia, écrivain italien. Et quand les coïncidences s'accumulent dans le mauvais sens, le CAB en pâtit. Contre le CSS au stade 15-Octobre, outre l'absence de Ben Mustapha, les Cabistes ont évolué sans l'axial Karim Ben Amor, suspendu, et Baratli, écarté pour indiscipline. La conclusion, on la connaît. Mais au-delà de toutes ces défaillances, ce sont les joueurs eux-mêmes qui devraient faire chacun leur mea-culpa. On ne peut, en permanence, rejeter la faute sur l'autre, sur le hasard… Une prise de conscience générale pourrait remettre l'équipe sur les rails, les bons. Responsables administratifs, techniques, joueurs sont appelés à mettre la main dans la main pour des lendemains meilleurs… Le plus dur est passé. Du moins nous l'espérons.