L'université a toujours été un motif de fierté de la Tunisie, surtout par rapport aux pays africains et arabes. C'est l'avenir de nos enfants qui est en jeu. Aussi devons-nous être à la hauteur des événements pour réviser et corriger le système éducatif. D'où la nécessité de concevoir un nouveau plan par la mise à niveau et le développement de notre système. Il s'est avéré que l'ancien régime est responsable de la crise de l'université où dominait la corruption. En effet, l'on se demande comment certains enseignants arrivent à avoir leur place dans l'université ! Même certains formateurs ont un niveau scientifique et technique très faible, la plupart des enseignants ne maîtrisent pas la méthodologie adéquate. Cela est absolument inadmissible. D'où la nécessité de mettre en place un centre de formation pour le recyclage des formateurs qui en ont besoin. La subjectivité de l'enseignant nourrit la dictature. Elle alimente par voie de conséquence le sentiment d'oppression et d'injustice. Elle se trouve en plus ancrée dans un système de notation rigide, injuste et mal intégré dans les méthodes de travail actuelles. D'abord la note attribuée ne reflète pas toujours le niveau réel de l'étudiant. Aussi est-il plus judicieux que le travail de l'étudiant soit évalué par un jury. Les examens peuvent être remplacés par des exposés de recherches ou des projets, et ce, pour encourager la lecture, la recherche scientifique, ainsi que le travail en groupe. Cela assurera à l'étudiant une meilleure intégration à la vie professionnelle. Ensuite, l'étudiant est obligé de suivre une certaine méthode de travail. On croit que c'est la bonne méthode ; alors que c'est le contraire. Lorsqu'on en est convaincu par l'habitude ou la répétition, on ne peut formuler des critiques. Par conséquent, on ne peut exiger des étudiants un esprit critique. Habitués à apprendre par cœur, ils n'ont plus de marge d'initiative . Il serait sans doute plus intéressant de mettre un terme à la répétition et à la rétention des cours, afin d'encourager la créativité, l'initiative et la singularité de chacun, en favorisant la liberté de l'étudiant en vue d'éclairer ses idées et reproduire les informations autrement. Il y a aussi un manque de gouvernance dans les établissements universitaires. Il est indéniable que les enseignants-chercheurs ne soient pas soumis au contrôle de l'Etat et à aucune surveillance des travaux et des supports de cours. Cela génère le laissez-faire. Généralement, les formateurs enseignent à travers d'anciennes références de cours qui ont été dépassées par les nouvelles technologies. Il faut veiller de ce fait sur la bonne conduite de l'enseignement en Tunisie et inciter les formateurs à renouveler leurs cours et la méthode d'enseigner sur des critères de compétences et de performance attestés internationalement pour mieux préparer les étudiants à des marchés d'emploi mondiaux. En effet, il serait préférable d'organiser des réunions mensuelles au sein de chaque université pour mieux résoudre le problème afin d'améliorer les relations à un niveau supérieur et former un comité ayant pour rôle le contrôle et la surveillance des enseignants-chercheurs. Il est par ailleurs recommandé à tous les responsables de l'enseignement supérieur d'être à l'écoute de toutes les propositions et suggestions de leurs étudiants en créant un site web ou un forum de discussion afin de reconstruire notre système et d'améliorer notre image à l'étranger.