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«A l'Etoile, on raisonne à court terme»
Amri Melki (ex-international étoilé des années 70 et 80)
Publié dans La Presse de Tunisie le 05 - 05 - 2011

Il a été l'un des plus grands défenseurs que le football tunisien ait connus. Arrière gauche, libero, il a été la bête noire de grands attaquants par sa technique et son sang froid. Interview avec un grand
Pour les jeunes de 20 à 30 ans, ce nom d'ancien footballeur des années 70 ne dit peut-être rien. Pour les quinquagénaires et plus, pour les nostalgiques du bon vieux temps, la figure du latéral gauche étoilé (reconverti par la suite en libéro), l'international Amri Melki reste gravée dans les mémoires.
Avec sa silhouette singulière et sa chevelure abondante (c'était à la mode à cette époque), on le reconnaît entre mille. Sur les aires du jeu, il avait cultivé l'image du défenseur moderne et de l'arrière-buteur. Ses montées sur son couloir gauche et ses centrages millimétrés faisaient plaisir à la galerie étoiliste. Fantaisiste à souhait, Il était l'un des rares défenseurs à assurer avec un flegme inouï et une insolence hors pair une relance propre du ballon. Doté d'une bonne technique et d'un excellent jeu de tête, il avait du plaisir à narguer les attaquants adverses. Il avait débuté en 1968 dans les rangs de l'équipe fanion de l'Etoile du Sahel avec Adhouma, Slah Karoui, Anouar Chérif et affronté la fine fleur des footballeurs tunisiens. Depuis quelque temps, et contrairement aux autres anciens sportifs, il n'est plus sous les feux de la rampe. On ne le voit même pas au stade olympique de Sousse où évolue le club de ses premières amour. Nous avons cherché à rompre ce long silence et renouer le contact avec ce joueur original à tous les points de vue pour parler surtout de l'actualité sportive et non pour ressasser le passé. Avec son franc-parler habituel, il a débité tout ce qu'il pensait....
On ne vous voit presque plus au stade
Le football ne vous intéresse-t-il plus ?
Sincèrement, le football tel qu'il est pratiqué actuellement sur nos terrains n'encourage guère à aller au stade. Le mot spectacle ne sied plus à ce sport.Dénuée de tout charme et de toute loyauté, la compétition s'est transformée en rivalité malsaine d'intérêts personnels et de guerre de clans à tous les niveaux. Le ver est dans le fruit, aussi bien au sein du Bureau Fédéral qu'au sein des clubs. D'ailleurs, l'ambiance ne fait que s'envenimer, et l'on a tendance à camoufler la réalité au moyen de fards grotesques et ridicules. Je suis fatigué de cette comédie à deux sous.
Ne me dites pas que les résultats de l'Etoile ne vous intéressent pas ?
L'amour de l'Etoile coule dans mes veines. Il ne faut surtout pas croire que le fait de ne pas venir au stade signifie une indifférence totale à l'égard de mes couleurs. Je préfère plutôt suivre les matches à la télévision. Je ne suis pas un amateur du m'as-tu vu. Je garde toujours la même passion et la même ferveur pour l'Etoile. Ses victoires me réjouissent et ses contre-performances me chagrinent.
Comment jugez-vous justement son parcours en championnat ?
Sans le moindre chauvinisme, je pense que le groupe actuel dispose de tous les moyens humains et matériels pour viser le sacre aussi bien en championnat qu'en coupe. Il suffit que les joueurs aient suffisamment de cœur, de volonté et surtout de «rjoulia» pour que les résultats suivent. En toute compétition sportive, si on ne possède pas cette envie et cette rage de vaincre, la technique et le physique ne servent à rien .C'est ce qui faisait la force de l'Etoile du temps où je jouais."La grinta" était une marque déposée typiquement étoilée. C'était notre devise emblématique. Par les temps qui courent , tout a changé.
A quoi faites-vous allusion particulièrement ?
Sans détours disons - le haut et fort. A l'Etoile comme dans les autres clubs, le temps du bénévolat est malheureusement révolu. Toute personne qui exerce une activité quelconque et qui fait partie d'un bureau directeur donné doit servir son club bénévolement et loyalement. Si au contraire, cette activité n'est qu'un simple tremplin pour des intérêts matériels et personnels, il faut dire adieu à toutes les valeurs nobles du sport. C'est ce mal qui ronge actuellement tous les clubs sans distinction. Donc , il faut arrêter cette mascarade d'amour désintéressé des couleurs du club que l'on étale à longueur de journée à travers les médias.
En dépit de ce que vous venez d'avancer, sportivement parlant, l'Etoile se porte bien dans toutes les disciplines !
Ce dont je suis intimement convaincu c'est que la force de l'Etoile réside dans son public. C'est un public en or. La preuve, lors du dernier match disputé et perdu face au CSHL, il a été exemplaire. Il avait porté à bout de bras les joueurs jusqu'au bout. Les dirigeants accomplissent leur devoir, le staff technique le sien. Mais le 12e homme est en train de jouer convenablement son rôle. Même dans les sports de salle, les supporters étoilistes font de leur mieux pour soutenir l'équipe. C'est un atout non négligeable.
Mais avec le huis clos décrété pratiquement pour toutes les disciplines, ce public ne pourra plus jouer ce rôle ?
Et c'est dommage ! Par la faute de quelques énergumènes inconscients, les compétitions vont être faussées par l'absence d'un élément important dans le spectacle. C'est une mesure à la fois utile et désavantageuse. Utile pour prémunir nos installations sportives contre le saccage. Nuisible car elle porte préjudice aux trésoreries des clubs. Le pays passe par une période transitoire très délicate.Il faudrait patienter jusqu' à ce que les esprits se calment.
Revenons à l'Etoile et à l'effectif dont elle dispose.Qu'en pensez-vous ?
Le seul reproche que je puisse faire à l'actuelle équipe dirigeante( elle n'est pas la seule ) est qu'on raisonne toujours à court terme et qu'on soit prisonnier des résultats. Comment peut -on expliquer le recrutement de joueurs trentenaires, Santos Silva et Lamine Diatta à titre d'exemple, alors que le vivier étoilé regorge de jeunes d'avenir pétris de qualité. C'est un gaspillage d'argent qui dénote une mauvaise gestion des affaires courantes du club. C'est un investissement jeté par la fenêtre qui aurait pu servir au centre de formation. En toute franchise, Santos n' a plus que le nom. Regardez Akaïchi.
C'est un garçon de 21 ans qui a une énorme marge de progression. Donnons-lui plus de confiance au lieu de le laisser moisir sur le banc.
L'avenir de l'Etoile en compétition africaine est incertain après le forfait déclaré.
Je pense que le président du club a bien agi en annulant ce voyage périlleux au Nigéria. S'il s'était comporté autrement et que la délégation avait couru quelques risques, il paierait tout seul les pots cassés. Que l'on perde le match ou que l'on soit sévèrement sanctionné. L'important c'est que tout le monde est sain et sauf.


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