Aymen Abdennour à l'axe central, ce n'est pas proprement dit une nouveauté. Kebaïer l'a remis à son poste de prédilection et Sami Trabelsi a suivi. Le résultat, on le connaît 21 ans à peine, le solide et vaillant défenseur étoilé s'est frayé un chemin dans la cour des grands. Joueur à tempérament, véritable compétiteur qui rappelle, par sa rage de vaincre et son amour indéfectible des couleurs qu'il porte, les anciens défenseurs de l'Etoile des années 60 et 70, comme Mohsen Hbacha, Hédi Sahli, feu Mohamed Zouaoui et autres. A 6 ans déjà, il avait débuté chez les tout jeunes de l'Etoile. Depuis, il a rapidement gravi les échelons pour faire partie des équipes nationales, toutes catégories confondues, et pour décrocher une place de titulaire à part entière dans la formation première du club phare du Sahel. Après un passage non concluant en Bundesliga dans les rangs du Weder Brême, Aymen Abdennour est revenu au club de ses premières amours où il retrouve son coach actuel, Mondher Kbaïer, qui le connaît très bien pour l'avoir eu sous sa coupe dans les sélections des jeunes et qui le reconvertit en défenseur axial, lui qui avait souvent évolué au poste de latéral gauche.Une reconversion qui lui sied bien et qui lui a récemment valu une titularisation et un brillant couronnement par Sami Trabelsi à ce même poste au Chan du Soudan 2011. Affable et timide, Aymen se livre à nous. A Werder Brême, tout le monde était sous pression Et si l'on revenait à votre courte expérience en Allemagne dans les rangs du Werder Brême? Quoi que l'on dise, je persiste à croire que ce fut une expérience fort enrichissante.Certes, j'ai joué peu de matches en Bundesliga, mais j'ai eu au moins l'occasion de côtoyer des joueurs de grosse pointure, de découvrir un football rigoureux et discipliné, de m'initier à un autre professionnalisme et à un autre état d'esprit.Je ne cherche pas des alibis pour justifier mon échec relatif.Mais il faut reconnaître que j'avais débarqué dans un grand club qui passait par une crise de résultats. Aussitôt arrivé durant le mercato d'hiver, j'avais été titularisé trois fois de suite face à l'Eintracht de Frankfurt, le Bayern de Munich et le Borussia Moenchengladbach.L'équipe, qui comptait dans ses rangs de véritables stars, comme le défenseur axial international Mertsaker, le pivot Thortin Frings, le régisseur Messoud Ozil, actuellement vedette du Real de Madrid, l'attaquant Marin et le Portugais Almeida, n'est pas parvenue à retrouver son statut. De ce fait, et avec un prêt de 6 mois, je jouais contre la montre et mon adaptation devenait compliquée. Le handicap de la langue y était également pour quelque chose. Mais je ne regrette rien.C'était un séjour bref, mais riche en enseignements.Les responsables de ce club allemand, soucieux de redorer le blason de leur équipe, ont préféré l'expérience à la jeunesse en engageant l'ancien international et latéral gauche français Sylvestre, qui avait longtemps évolué dans les rangs de Manchester United. De latéral gauche, vous passez à l'axe de la défense. Reconversion difficile ? Au contraire, je me sens très à l'aise dans ce poste défensif.D'ailleurs, je ne vous cache pas que c'est mon poste de prédilection.Dans les catégories jeunes, aussi bien à l'Etoile qu'en équipe nationale cadette, junior et olympique, j'ai toujours évolué en tant que défenseur axial.Dans l'équipe première de l'Etoile, nous avons un tandem axial très expérimenté formé du duo Ghézal-Felhi, sans oublier les doublures de qualité, comme Houssème Slimène (qui joue maintenant à Zarzis) et Bassem Boulâabi. C'est pour cela que j'ai été aligné dans le couloir gauche. Je me suis tout de même très bien débrouillé à ce poste. Par la suite, il a fallu que mon coéquipier Radhouène Felhi se blesse et à qui je souhaite au passage un prompt rétablissement pour que Mondher Kbaïer décide de me placer au centre. J' y évolue depuis avec réussite. Vous vous exprimez également mieux à ce poste... Un défenseur latéral doit avoir beaucoup de qualités techniques, surtout au niveau des centrages en course.Cela nécessite beaucoup de travail, d'application et de perfectionnement. J'ai accompli ma tâche à ce poste avec plus ou moins de bonheur.Il m'est arrivé parfois de cafouiller et de rater quelques gestes. Or , nous avons un public fort exigeant qui ne pardonne pas la moindre erreur et vous pouvez être la cible des critiques les plus acerbes. J'en ai fait l'amère expérience au stade olympique de Sousse. Pour ce qui est du poste de défenseur axial, d'autres qualités sont requises : la rigueur physique pour gagner les duels de tête et surtout le bon timing dans l'anticipation et la relance.A ce niveau, de part ma formation dans les catégories des jeunes, je crois répondre beaucoup plus à ce profil. Le dernier Chan au Soudan a confirmé votre éclosion à ce poste... Ecoutez, on ne peut pas parler d'une réussite individuelle lors de cette compétition africaine.C'est la réussite de tout un groupe.Nous étions hyper-motivés.La révolution a décuplé nos forces.Il y avait quelque chose en nous qui nous poussait au surpassement et à la sublimation de nos couleurs nationales. "Plus à l'aise à l'axe" Pour ce qui de ma propre prestation, outre ces motivations patriotiques , j'étais très concentré sur le sujet.Au fil des matches, la forme allait crescendo. J'ai essayé de jouer simple et juste.J'avais très peur de la pelouse synthétique.Pour cela, j'avais tout fait pour ne pas me compliquer l'existence. J'ai également accordé beaucoup d'attention à la récupération et aux exercices de décrassage.Aussitôt le match joué, je le visionnais tout seul pour étudier toutes les séquences du jeu et surtout les fautes commises.Jusqu' à présent, je me considère en apprentissage. Le chemin est encore long. Revenons à l'Etoile. Pensez -vous que la qualification au tour suivant de la coupe de la CAF est dans la poche après l'avantage de 3 - 0 de la manche aller ? Il y a une devise à laquelle je crois beaucoup : il ne faut jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué.Nous avons certes gagné par 3 - 0 à Sousse, mais le match retour peut nous préserver pas mal de surprises.En Afrique noire, tous les scénarios sont possibles.Il faut être vigilant jusqu'au bout.Il y a d'autres facteurs à prendre en considération: l'état de la pelouse à Obuasi, l'arbitrage, le climat.Il ne faut pas également oublier que l'Ashanti Gold est une bonne équipe avec des attaquants très rapides ayant une bonne culture tactique.Alors méfions-nous et gardons les pieds sur terre. Et si l'on parlait de la longue trêve observée par le championnat national... Tout le monde est perdant dans cette affaire.Rien ne vaut la compétition officielle pour donner du rythme et pour donner du goût aux joueurs.Les matches amicaux ne peuvent en aucun cas motiver les acteurs sur le rectangle vert et les spectateurs dans les gradins.Il est temps que l'on renoue avec l'ambiance des stades. ------------------------------------------------------------------------ Une délégation de 35 personnes à Obuasi C'est aujourd'hui en fin de matinée que la délégation de l'Etoile, forte de 40 personnes, mettra le cap sur le Ghana à destination de la ville d'Obuasi via Casablanca, lieu de la rencontre retour des seizièmes de finale de la coupe de la Caf face à l'équipe locale d'Ashanti Gold. Présidée par M. Chokri Laâmiri,vice-président de l'ESS et président de la section de football, cette délégation comprendra 20 joueurs : les membres du staff technique et du staff médical en plus de quelques dirigeants de l'équipe première de football : Néjib Amara, Ziad Jaziri et Husseine Jenayeh.Quant au président du club , le Dr Hamed Kammoun, il ralliera le groupe vendredi prochain. Santos sur le billard Sorti au début de la seconde mi-temps du match amical disputé dimanche dernier à Bizerte face aux Cabistes pour blessure, Santos Silva souffre d'une entorse du ligament interne du genou gauche.Une blessure qui va contraindre l'attaquant tuniso-brésilien à ne pas faire partie du groupe étoilé appelé à se déplacer aujourd'hui au Ghana. Mathlouthi souffre d'une pubalgie Souffrant d'une pubalgie, le gardien international a vu son état de santé se dégrader au cours du dernier rassemblement de l'équipe nationale première."Nous avons beau lui administrer des calmants, les douleurs n'ont fait que s'accentuer" , a fait remarquer le Dr Sami Ben Yahia, le premier responsable du staff technique étoilé." Il est à 80% sûr qu'il ne soit pas opérationnel pour le match retour à Obuasi", a-t-il ajouté. M.G.