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Langue et démocratie
Opinions
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 05 - 2011


Par Hédi BALEGH
«Quand la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie» (Jacques Prévert)
Est-il prématuré de poser la question de la langue en cette étape cruciale où est parvenue notre Révolution ? Je ne le pense pas, surtout que dans tous nos débats cette question importante est encore éludée. Sauf que de temps en temps, nos animateurs et animatrices à la télé supplient certains orateurs qui excellent dans la langue de bois de parler comme tout le monde, dans la langue de tout le monde, l'arabe facile, tel sur le papier comme à la bouche, en l'occurrence, je n'hésite pas à l'appeler ainsi, la langue arabe tunisienne. Ce qu'on a pu remarquer aussi, c'est que ces mêmes prateurs, lorsqu'ils s'échauffent et après les préambules, lorsqu'ils affrontent réellment la réalité s'expriment dans cette langue-là qu'ils ont d'abord chassée et qui est revenue au galop.
Qui a fait cette Révolution ? C'est le peuple !
Je n'exclus aucune catégorie sociale de ce peuple. Ce sont ses enfants, les jeunes en particulier, ceux des régions les plus défavorisées qui se sont sacrifiés pour elle.
Les intellectuels et ceux qu'on appelle «l'élite», ont pris comme on dit, le train en marche et ont surfé sur la vague révolutionnaire.
Il est normal alors et juste que cette langue en laquelle s'est faite la Révolution trouve sa place légitime et acquise de haute lutte dans notre nouvelle Constitution. A côté de l'arabe classique, voilà la vraie voie de la démocratie et la preuve de la tolérance, pierre de touche de cette démocratie.
La liberté d'expression ne peut avoir de crédibilité que si le peuple a le pouvoir de s'exprimer officiellment oralement et par écrit dans sa propre langue, socle de la démocratie.
Privé de sa langue, le peuple est un lion, (ce qu'il est véritablement) mais sans dents ni griffes. Un lion muselé et toujours muselable.
Je termine par ces questions suivies de leurs réponses, formulées par l'abbé Sieyès à la veille de la Révolution française de 1789.
- «Qu'est-ce que le peuple ?
- Tout !
- Qu'est-il jusqu'à présent ?
- Rien !
- Que venut-il ?
- Etre quelque chose»
Nous aussi, après le 14 janvier 2011, nous voulons être quelque chose, nous ne sommes plus une poussière d'individus, comme disait Bourguiba, mais une Nation grâce justement et notamment à Bourguiba, lui qui chérissait cette langue tunisienne et ne faisait ses grands discours que dans cette langue.
Pas de démocratie sans la démocratisation de la langue arabe classique, sans une place dans notre nouvelle Constitution à cette langue arabe populaire, sinon les fruits de cette grande révolution populaire sera encore une fois confisqué. Et le peuple sera comme avant «gros Jean comme devant».


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