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La langue arabe à l'épreuve de la mondialisation
Colloque de l'Alecso
Publié dans Le Temps le 25 - 02 - 2010


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Le 1er Mars, désormais Journée de la langue arabe
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Un colloque international à Paris sur Al Qods
La décision de fêter la langue arabe le 1er Mars de chaque année et l'annonce du colloque international sur El Qods qui se tiendra à l'Institut du Monde Arabe de Paris les 4 et 5 mars prochains, tels ont été les points forts de la conférence de presse organisée hier au siège de l'ALECSO à Tunis. Il s'agit pour cette organisation de concrétiser les décisions du sommet arabe tenu à Damas en mars 2008.
Cette rencontre avec les journalistes fut l'occasion de rappeler et de mettre en valeur un ensemble d'initiatives, d'actions et de projets s'inscrivant dans le programme de promotion de la langue arabe en vue de la société de demain.
Pour M. Mohamed El Aziz Ben Abour, Directeur Général de l'ALECSO, l'arabe n'est pas qu'une langue de communication, notre rapport à cette langue est surtout spirituel et affectif puisque notre religion, notre culture, notre civilisation et notre identité s'expriment à travers elle. « Mais aujourd'hui, ajoute-t-il, à l'ère de la mondialisation, elle est en péril et affronte de multiples défis. »
L'arabe, une langue riche et mélodieuse
Bien que d'autres langues vivantes, autrefois fortes, subissent actuellement le même sort et en dépit des efforts des autorités, en Tunisie et dans le monde arabe, en vue de préserver et de renforcer l'arabe, cette langue a besoin de plus d'initiatives pour la prémunir des dangers de pétrification qui la menacent. Il est impérieux à cet effet de réhabiliter la lecture, par les jeunes notamment, des meilleurs textes de notre patrimoine littéraire. En même temps, on doit recourir à toutes les pédagogies modernes et à toutes les techniques de communication actuelles pour promouvoir et faire aimer cette langue si belle, si riche et si mélodieuse.
C'est dans ce sens surtout qu'en juillet 2009, la décision fut prise au sein de l'ALECSO de décréter le 1er mars de chaque année journée de la langue arabe. Mais cette organisation relevant de la Ligue Arabe a autrement contribué depuis sa fondation en 1970, à la promotion de notre langue. Les centres créés à Rabat (Maroc), à Damas (Syrie) et à Khartoum dans le but d'arabiser certains concepts scientifiques et techniques modernes et d'enseigner l'arabe aux personnes qui ne le parlent pas, figurent parmi les projets réalisés ou en cours de réalisation, qui illustrent cette contribution effective.
L'ALECSO participe également à la mise en place de programmes d'enseignement adaptés depuis le préscolaire jusqu'au Supérieur, et à l'encadrement des enseignants et ce pour qu'ils prennent part de manière efficace à la réhabilitation et à la promotion de la langue du Coran.
Que de défis
Les défis sont multiples devant tous ces efforts : dans les questions qu'ils ont adressées à M. Ben Achour, les journalistes ont souligné la nécessité de combattre efficacement et par tous les moyens permis les tentatives à caractère néo-colonialistes visant l'anéantissement de la culture et de la civilisation arabes. Certains ont même appelé à une « révolution » culturelle dans l'espoir de relever les défis du nouveau millénaire et les périls qui entourent la nation arabe. Les réponses du secrétaire général de l'Alecso mirent l'accent sur la nécessité pour tous de rester vigilants face aux dangers qui menacent la langue et plus généralement la culture arabes, sans pour autant renoncer à l'esprit d'ouverture qui nous caractérise et sans nier les apports dont l'arabe peut tirer profit dans ses interférences avec les autres langues.
« Jérusalem, une cité, une culture, un destin »
Sur le colloque international prévu à Paris les 4 et 5 mars prochains et qui s'intitule « Jérusalem, une cité, une culture et un destin », il importe de savoir qu'il s'inscrit dans le prolongement des manifestations célébrant El Qods, cité islamique.
D'autre part, les organisateurs de cette rencontre attendent qu'elle contribue, à démontrer à travers des études académiques objectives, les origines arabes de Jérusalem-Est et à sensibiliser les Occidentaux à l'illégalité des entreprises israéliennes en vues de les nier ou de les estomper.
On attend également de ce colloque, auquel prendront part des chercheurs et des savants américains, français, italiens et arabes, qu'il prouve que cette ville occupée fut et restera un symbole universel de tolérance et de dialogue entre les cultures et les religions.
On souhaite enfin que les deux journées du 4 et 5 mars fassent mieux connaître l'Alecso, ses programmes, son action et sensibilisent davantage aux causes qu'elle défend.
Badreddine BEN HENDA
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Les Questions du Temps posées à M. Ben Achour
Nous aurions aimé que les responsables de l'Alecso soulignent le lien symbolique existant entre la célébration de la Journée de la langue arabe (décidée pour le 1er mars) et la Journée de la Terre célébrée le 30 mars de chaque année.
M. Ben Achour : « L'idée est excellente et elle vient d'un journaliste. Nous l'adoptons et restons ouverts à toutes les autres propositions pertinentes d'où qu'elles émanent. »
Depuis des années maintenant, les efforts entrepris dans les établissements scolaires et universitaires pour la réhabilitation et la promotion de la langue arabe se heurtent à un courant contraire qui, sur les ondes de nos radios et les chaînes de nos télévisions, détruit tout ce que l'école construit et encourage notamment chez les jeunes l'utilisation d'une langue hybride et incohérente. Ne pensez-vous pas qu'il faille promulguer des textes de loi susceptibles d'affaiblir l'impact de cette campagne de déculturation voilée ?
M. Ben Achour : « Certes, encore faut-il en garantir l'efficacité. Il me semble que la situation déplorable de notre langue ne se dissocie pas du marasme où nous nous débattons sur le plan économique, scientifique et technologique. Il nous faut donc prendre conscience que la réussite du projet de la ligue arabe pour la promotion de la langue arabe est un pas vers le développement global de notre nation. »


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