« L'invitation de la Tunisie au prochain sommet du G8 est une chance exceptionnelle pour avoir le soutien et l'aide des huit puissances les plus industrialisées, dans le monde», a déclaré M. Elyes Jouini, économiste tunisien, membre de l'Institut universitaire de France. L'économiste a souligné dans une interview à l'Agence "TAP", que la Tunisie doit présenter un « plan d'action convaincant », à même d'inciter les pays du G8, devant se réunir les 26 et 27 mai 2011, à Deauville (France), à agir en sa faveur et lancer un signal clair aux différentes institutions mondiales (Banquemondiale, FMIà) pour lever des capitaux et partant aider le pays à réussir sa transition. M. Jouini a affirmé que " le pays a, aujourd'hui, une vraie chance d'obtenir une mobilisation de la communauté internationale, d'où l'importance de tirer le meilleur profit de la participation au G8, au moment où le monde entier s'intéresse encore, à la révolution tunisienne". "Au G8, la Tunisie doit réussir à mobiliser les énergies et les aides, pour lancer un grand plan de développement et d'investissement, destiné à soutenir les PME et à promouvoir les infrastructures", a avancé l'universitaire. Des propositions ont été faites par le gouvernement de transition tunisien pour prévoir un plan d'action sur 5 ou 10 ans, en vue de préparer l'avenir, a-t-il fait savoir, estimant toutefois qu'«aucun investissement ne pourra se faire avant la tenue des élections ». Il a insisté, à ce propos, sur l'importance d'organiser les élections le 24 juillet prochain, surtout que "les investisseurs sont sur la réserve, attendant de voir les résultats des élections et les orientations et choix économiques devant être adoptés par le nouveau gouvernement", Pour ce qui est des régions intérieures, l'encouragement de l'investissement est tributaire, selon M.Jouini, du développement de l'infrastructure (autoroutes, hôpitaux, voies ferréesà). "La solution de ces problèmes, peut mener à un vrai projet de développement pour l'Ouest du pays", a-t-il estimé. Face à la conjoncture actuelle, il a mis l'accent sur la nécessité de relancer rapidement l'économie, en traitant les difficultés relevées dans différents secteurs ( baisse du tourisme, exportations, investissementsà).