Patrick Liewig est un entraîneur courtisé. Mais l'homme a ses principes… La situation s'améliore au Stade Tunisien. L'équipe se comporte bien et gagne. Cela ne peut que se répercuter positivement sur l'ambiance générale. Les dirigeants ont fait des efforts, financiers cela s'entend, pour aider les joueurs et leur verser leurs émoluments. Ces derniers se donnent désormais à fond aux entraînements et lors des matches, comme a tenu à nous le dire Patrick Liewig. Seulement voilà, il y a des clubs qui lorgnent du côté du technicien alsacien. Certains font déjà les yeux doux à l'entraîneur stadiste et aimeraient bien s'attacher ses services. Premier club à se manifester, le CSS, puis dernièrement le Club Africain. On chuchote aussi que l'EST ne tardera pas à entrer dans la danse. Avec à la clé des offres juteuses. Cela ne laisse pas le coach stadiste insensible. «C'est normal que les clubs cherchent d'ores et déjà à s'organiser en vue de la prochaine saison. C'est leur droit le plus absolu», dira Liewig. Mais ce dernier rappelle toutefois que «les clubs vivent au jour le jour. Que je sois alors au Stade Tunisien ou dans un autre club, cela ne change rien». Le coach met le doigt sur la plaie en visant les difficultés financières des équipes tunisiennes et ce semblant de professionnalisme que nous vivons. Pour des intentions claires Liewig n'a pas cherché à cacher quoi que ce soit: «J'ai été contacté par certains clubs, dont le Club Africain dernièrement. Je veux d'abord connaître les opportunités des responsables, leurs objectifs. Je n'ai pas envie d'effectuer un saut dans l'inconnu. Le tapage médiatique que l'on fait autour de ma personne ne me perturbe pas», ajoute l'entraîneur stadiste. Ce dernier a une vision claire des choses. Il veut travailler à moyen et long terme. «Les clubs doivent chercher la performance et une identité en parallèle. Les responsables doivent penser ainsi. J'ai eu des entretiens à droite et à gauche. Je ne le nie pas. Mais cela ne veut pas dire que j'ai déjà quitté le Stade Tunisien. Loin de là. J'ai toujours respecté mes engagements là où je suis passé», dira le coach. D'un autre côté, les responsables actuels au Stade Tunisien tiennent à leur entraîneur et ne veulent pas s'en séparer. Liewig est clair à ce sujet : «Il y a un monde entre les paroles et les actes. J'ai toujours respecté les gens et je n'aime pas travaillé dans la précipitation et le flou. Je sais qu'il y a des clubs mieux structurés que le Stade Tunisien, mais cela n'est pas suffisant. Les intentions doivent être claires». En un mot, le coach recherche la confiance mutuelle avec les dirigeants pour parler le même langage et s'engager d'une manière durable. A ce niveau, même au CSS ou au CA, il y a un gros travail à effectuer.